Conseil municipal
Conseil Municipal – L’Irmar en ballottage dans la capitale

Le tribunal administratif d’Antananarivo confirme la victoire de Harilala Ramanantsoa qui est officiellement maire de la capitale. La répartition des sièges au Conseil municipal est également connue, avec une majorité relative pour la coalition Irmar.
C’est officiel. Harilala Ramanantsoa est proclamée maire de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA). Son élection à la magistrature de la capitale a été officialisée par le tribunal administratif d’Antananarivo, durant une audience solennelle, hier.
Selon les chiffres prononcés par le tribunal administratif, Harilala Ramanantsoa gagne les élections du 11 décembre, dans la CUA, en ayant obtenu 43,2% des voix. Elle dirigera ainsi la ville des mille durant un mandat de cinq ans. Dans une conjoncture politique pesante, la candidate de la coalition «Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina» (Irmar), a gagné la bataille pour le siège de maire.
Harilala Ramanantsoa est la deuxième femme qui siégera à l’Hôtel de Ville d’Analakely, après Lalao Ravalomanana. La nouvelle mairesse était justement membre du Conseil municipal d’Antananarivo durant la mandature de l’ancienne Première dame. Une expérience qui pourrait lui servir durant son quinquennat. À l’instar de Lalao Ravalomanana, elle pourrait être confrontée à des bras de fer fréquents avec l’organe délibérant de la CUA.
Les communales et les municipales sont des scrutins de liste. Le candidat maire est à la tête d’une liste avec des candidats pour siéger au Conseil municipal ou communal. Le nombre de sièges par liste est calculé par le tribunal administratif sur la base du nombre de voix obtenues par chaque candidat maire qu’il soit élu ou non. Au regard du rapport de force au Conseil de la capitale, le jeu politique risque d’être âpre pour la mairesse.
L’Irmar obtient, en effet, une majorité relative au sein du Conseil municipal, avec vingt-trois sièges sur les cinquante-cinq à pouvoir. En face, son principal adversaire politique, le parti «Tiako i Madagasikara» (TIM), en a gagné vingt. Vient ensuite la liste «Tia Tanindrazana», avec sept conseillers et le Mouvement Gasikara qui obtient trois sièges.
Les listes Refondation totale de Madagascar (RTM), et «Iarivo Mandroso», ont respectivement obtenu un siège. Face à cette configuration, Harilala Ramanantsoa et l’Irmar devront faire preuve d’une habileté politique pour éviter des blocages dans les prises de décision au Conseil municipal. Le premier test sera l’élection des membres du bureau du Conseil.
Alliance
Au premier regard, l’opposition a la possibilité de damer le pion à l’Irmar lors des votes au Conseil municipal. Les Orange ne sont pas à l’abri d’être mise en minorité. Outre le TIM, le «Tia Tanindrazana» est aussi une entité d’opposition. Au regard des deux dernières mandatures à la CUA, le rapport de force au sein du Conseil est à géométrie variable. Les jeux d’alliance seront incontournables. Lire la suite »
Minneapolis veut démanteler son Service de Police

La majorité des membres du Conseil municipal de Minneapolis ont déclaré dimanche qu’ils soutenaient la dissolution du service de police de la ville, une position agressive qui arrive au moment où l’État a lancé une enquête après la mort de George Floyd.
Neuf des 12 membres du conseil sont apparus avec des militants lors d’un rassemblement dans un parc de la ville dimanche après-midi et ont promis de mettre fin au service de police comme on le connaît actuellement. Le conseiller Jeremiah Ellison a promis que le conseil « démantelerait » le département.
« Il est clair que notre système de police ne protège pas nos communautés », a déclaré Lisa Bender, présidente du conseil. « Nos efforts pour une réforme progressive ont échoué, point final. »
Lisa Bender a poursuivi en disant qu’elle et les huit autres membres du conseil qui ont rejoint le rassemblement se sont engagés à mettre fin aux relations entre la ville et les forces de police et à « mettre fin aux services de police tels que nous les connaissons et recréer des systèmes qui nous assurent réellement la sécurité ».
Cette déclaration commune survient après la vague d’indignation soulevée par les images de l’arrestation de George Floyd, cet Afro-Américain mort avec le genou d’un policier pressé contre son cou pendant près de neuf minutes, la semaine dernière, à Minneapolis.
Des militants communautaires critiquent le service de police de Minneapolis depuis des années pour ce qu’ils disent être une culture raciste et brutale qui résiste au changement. L’État du Minnesota a lancé une enquête sur le service de police la semaine dernière.
La dissolution d’un service de police en entier s’est déjà produite. En 2012, alors que la criminalité sévissait à Camden, dans le New Jersey, la ville a dissous son service de police et l’a remplacé par une nouvelle force qui couvrait le comté de Camden. Compton, en Californie, a fait la même chose en 2000, déplaçant ses services de police dans le comté de Los Angeles.