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Economie – Modernisation du port d’Ehoala – La Douane et QMM collaborent

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(©laverite.mg)

Plusieurs priorités ont été définies pour moderniser le port de Fort-Dauphin. Ce projet fait suite à une réunion entre la Douane malagasy et QIT Madagascar Minerals (QMM), dans le cadre du Plan stratégique douanier 2025-2029. En effet, les deux parties partagent un objectif commun. Elles veulent rendre les opérations plus efficaces et plus transparentes au port d’Ehoala. Parmi les actions prévues, la création d’un bureau des Brigades douanières à l’intérieur du port constitue une priorité.

« Cette présence permanente permettra un contrôle renforcé des flux de marchandises et garantira le respect des procédures, ainsi que la sécurité des échanges », explique la douane. Une aire de visite couverte et sécurisée sera également aménagée. Elle servira aux contrôles physiques des cargaisons dans de meilleures conditions. « Reliée en temps réel au centre de liquidation du bureau des douanes, cette infrastructure assurera une meilleure traçabilité et une plus grande rapidité dans le traitement des dossiers », ajoute un responsable au sein de l’Administration.

Gestion

Le site destiné au futur scanner portuaire a été identifié. Cet outil de travail issu de la dernière génération permettra une inspection non intrusive des conteneurs. Il facilitera la gestion des risques, réduira les délais de dédouanement et améliorera la fluidité du commerce international. Parallèlement à cela, les procédures douanières au sein du port seront harmonisées. Cette standardisation, alignée sur les normes internationales, simplifiera les démarches, réduira les coûts logistiques et offrira une meilleure prévisibilité aux opérateurs économiques. En travaillant main dans la main, la Douane et QMM posent les bases d’une collaboration durable pour soutenir le développement économique régional. « Grâce à cette modernisation, le port d’Ehoala aspire à devenir un modèle d’efficacité et de transparence. Une étape importante vient d’être franchie pour attirer davantage d’investisseurs et soutenir la croissance du commerce extérieur », conclut notre source.

(source: Carinah Mamilalaina – laverite.mg)

La Douane malagasy: Bicentenaire !

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Deux cents ans d’âge ! Chaleureuses félicitations à la Douane malagasy. Fondée en 1823 sous l’impulsion d’un jeune monarque épris de modernité, la douane du pays  souffle, cette année 2023, son bicentenaire d’existence.

Le jeune roi Radama 1er (1810 – 1828), imbu d’une volonté de moderniser son administration et dans le but d’alimenter la caisse de l’Etat, tailla un système moderne apte à contrôler les circuits de sortie et d’entrée du mouvement commercial de son royaume. Radama taxa d’impôts sur les produits à l’entrée du port de Toamasina en 1823. Certes, il s’agissait au début d’un acte embryonnaire donnant plus tard à la naissance de la Douane. Trop influencé par le système appliqué par l’Angleterre via Ile Maurice sous le gouvernorat de Sir Robert Townsend Farquhar (1776 – 1830), Radama 1er n’hésita pas à enfreindre les recommandations  de son illustre père, le grand roi Andrianampoinimerina en introduisant dans son royaume en Imerina (ankibon’Imerina) les vazaha ainsi que leurs mode de pensée et leur système de gouvernance. De cette manière, Radama 1er concédait à abolir l’esclavage, ce marché très juteux entre les mains des membres influents de la Cour. Il laissa entrer librement en Imerina les missionnaires sans que lui-même, le roi, ne croyait pas à la religion des vazaha. Et surtout, Laidama réorganisa son armée à l’allure des armées occidentales (britanniques). Ainsi, la création de la Douane s’inscrit dans la ligne droite de cette volonté de moderniser le royaume et aussi dans le but de rentabiliser le mouvement des produits des imports et exports au sein du royaume. Les reines qui l’ont succédé continuèrent à imposer des taxes au port.

Pour le genre humain, y compris les Malagasy, de notre temps, atteindre l’âge de deux cents ans relève d’un rêve inaccessible. Plutôt dans les temps anciens de la Bible qu’on pouvait y rencontrer.  Adam mourut à 930 ans d’âge. Noé à 950. Moïse à 120 ans. Et la durée de vie descend, en général en ces temps, au-dessous de cent. Quelques rares personnes franchirent au-delà d’un siècle mais très rare ceux qui dépassent les 120. A Madagasikara, l’espérance de vie varie entre 60 à 70 ans, ce que la Bible annonce d’ailleurs !  Aucune Institution de la République n’a atteint cet âge. A commencer par la République Malagasy qui n’aura que 65 ans en octobre prochain. L’Armée malagasy 63 ans et bien d’autres, etc.

En deux cents ans d’existence, la Douane malagasy a vécu des péripéties comportant des hauts et des bas. Jusqu’à une date récente, l’opinion le taxe de … passoire. En effet, le trafic illicite des ressources précieuses parfois endémiques passe comme si de rien n’était à la Douane. Pierres et métaux précieux (l’or) ont pu sortir comme par magie du territoire national. Des richesses naturelles toujours endémiques à l’instar des bois de rose n’ont été saisies qu’en dehors du pays (Ile Maurice). Certes,  il faut admettre que la Douane malagasy se ressaisit ces derniers temps. Entre janvier et avril de cette année, elle a intercepté 1,5 kilo d’or. On craint beaucoup que ce soit la petite face visible de l’iceberg.

A cet anniversaire du bicentenaire, certes, la Douane se redresse mais beaucoup reste à faire. Il faut reconnaître que la Douane est de loin la principale source de recettes de la Caisse de l’Etat.

 

(source: Ndrianaivo – laverite.mg)