Emirats arabes
Le pape François aux Émirats pour le dialogue et la paix
Pour la première visite d’un pape dans un pays du Golfe, François (sur les traces de Saint François d’Assise) a mis l’accent sur la fraternité et le dialogue interreligieux.
« Si nous, croyants, nous ne sommes pas capables de nous donner la main, de nous embrasser, alors notre foi sera défaite », a-t-il déclaré.
Il a rencontré le Grand Imam d’Al-Azhar, Ahmed Al Tayeb: ils ont signé un document commun sur la fraternité, le dialogue et la Paix. Il a aussi célébré une grande messe devant plus de 120.000 fidèles au Stade Cheick-Zayeb d’Abu Dhabi.
Le grand imam de la mosquée-université d’Al-Azhar est considéré comme la plus haute autorité de l’islam sunnite. Le voyage du Pape à Abu Dhabi s’inscrivait clairement dans le sillage du 8ème centenaire de la rencontre entre le petit pauvre François d’Assise et le sultan ayyoubide d’Egypte, Al-Malik Al-Khamil en 1219, devenue le symbole par excellence du dialogue islamo-chrétien depuis 800 ans!
« Le contenu de la déclaration est véritablement historique car, souligne le frère Francesco Patton, il renferme le rejet décisif et commun de tout usage de la violence au nom de Dieu : aucune forme de terrorisme ne peut avoir une justification religieuse. C’est une réponse– conclut-il – aussi à ceux qui croient que l’islam est intrinsèquement violent. Abu Dhabi nous enseigne qu’il peut y avoir une autre approche. » Une rencontre plus que jamais d’actualité alors que le Pape a choisi pour ses premiers voyages de l’année 2019 de visiter notamment deux pays majoritairement musulmans : les Emirats arabes unis (en Février) et le Maroc (fin mars).
Le Qatar signe un accord sur la lutte antiterroriste avec les Etats-Unis
Le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a obtenu mardi l’accord du Qatar à un programme de lutte contre «le financement du terrorisme». Rex Tillerson a entamé lundi à Koweït une tournée dans le Golfe pour aider à trouver une issue à la crise inédite entre le Qatar et ses voisins, dont la puissante Arabie saoudite, à propos du soutien présumé de Doha aux groupes extrémistes et de ses liens avec l’Iran. Le Qatar rejette les accusations de «soutien au terrorisme» et refuse que lui soit dictée sa politique étrangère, alors que l’Iran chiite est le grand rival régional du royaume saoudien sunnite.
«Un pas en avant»
L’accord sur la lutte antiterroriste, signé par le Qatar et les Etats-Unis, a été annoncé par le chef de la diplomatie qatarie, cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, à l’occasion d’une visite de Rex Tillerson à Doha où il a été reçu par l’émir, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani.

«Aujourd’hui, le Qatar est le premier pays à signer avec les Etats-Unis un programme pour la lutte contre le financement du terrorisme», a déclaré cheikh Mohammed. «Nous invitons les pays qui nous imposent un blocus à s’y joindre» a-t-il ajouté au cours d’une conférence de presse commune avec Rex Tillerson qui a regagné le Koweït où il passera la nuit avant de se rendre mercredi en Arabie saoudite.
Accord « insuffisant »
L’Arabie saoudite, le Bahrein, l’Egypte et les Emirats arabes unis considèrent que les engagements des autorités qataries «ne sont pas fiables», affirmant que de précédents engagements n’ont pas été tenus. Ils appellent donc à «des contrôles stricts pour s’assurer de leur sérieux concernant leur retour sur la bonne voie». Ils ajoutent qu’ils «surveilleront de près le sérieux des autorités qataries dans leur combat contre toutes formes de financement et de soutien du terrorisme».
(source: AFP)