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Exfiltration d’Andry Rajoelina – Une élue française enquête à Madagascar

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Une députée française se rendra à Madagascar pour comprendre les circonstances de la supposée exfiltration d’Andry Rajoelina. Sa visite s’inscrit dans le cadre d’une enquête parlementaire menée en France sur cette affaire sensible.

Sabrina Sebaihi, députée du groupe Écologiste, est attendue à Madagascar cette semaine.

Une enquête parlementaire est en cours en France concernant la présumée exfiltration de l’ancien président Andry Rajoelina vers l’île de La Réunion dans la nuit de son départ du pouvoir. Dans ce cadre, la députée française Sabrina Sebaihi, membre du groupe Écologiste, prévoit d’effectuer une mission à Madagascar cette semaine. Son déplacement vise à recueillir des informations directement sur le terrain et à rencontrer différents acteurs concernés.

Cette affaire a pris de l’ampleur lorsque plusieurs parlementaires français ont demandé au gouvernement des clarifications sur une éventuelle implication de l’armée française. Le député Laurent Saintoul, de La France insoumise, a interrogé le Premier ministre français le 11 novembre au sujet d’une opération qui aurait mobilisé une dizaine de militaires du 2e Régiment de parachutistes d’infanterie de marine (2e RPIMa). Selon des informations relayées par la presse française, ces soldats auraient été chargés d’assurer l’exfiltration d’Andry Rajoelina et auraient agi sous les ordres directs du ministère des Armées.

Aucune confirmation officielle

Lors de son intervention à l’Assemblée nationale, le député a cité un document supposé indiquer que les militaires auraient reçu pour consigne d’ouvrir le feu en cas d’intervention hostile des forces malgaches. Ces éléments, largement relayés par certains médias français, n’ont cependant pas été confirmés officiellement par les autorités politiques ou militaires françaises. La sénatrice Mélanie Vogel a également posé des questions au gouvernement français concernant cette opération présumée, en particulier sur les conditions de son exécution et sur le respect des procédures habituelles en matière de coopération internationale.

À Madagascar, aucune confirmation officielle n’a été donnée. Le président de la Refondation de la République, le colonel Michaël Randrianirina, a déclaré dans une interview accordée à RT France qu’il ne disposait pas d’éléments permettant d’affirmer que des militaires français aient été impliqués. Il a indiqué que les informations disponibles restent insuffisantes pour valider cette hypothèse.

De son côté, la ministre de la Justice, Fanirisoa Ernaivo, a affirmé sur un média réunionnais en fin de semaine que le sujet avait été évoqué entre le chef de l’État et son homologue français, Emmanuel Macron. Elle a annoncé son intention de rencontrer prochainement son homologue français, Gérald Darmanin, afin d’obtenir des précisions sur cette affaire et de déterminer s’il s’agit d’initiatives individuelles ou d’une opération relevant de l’État français.

(source: Tsilaviny Randriamanga –  lexpress.mg