Fiarahamonim-pirenena

Fanambaran’ny Fiarahamonim-pirenena: « tsy afaka ny hangina intsony manoloana ny fanitsakitsahana ny Lalàm-panorenana »

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« Saro-pady ny fitandroana ny firaisam-pirenena sy ny Fiandrianam-pirenena, ka mangataka amin’Atoa Andry Rajoelina « hitsipaka an-tsirapo » ny zom-pirenena frantsay ananany, izay mampikorontana sy tsy mampisy filaminana eto amin’ny Tany sy ny Fanjakana amin’ny fanatanterahana ny Fifidianana  2023″


Contexte pré-électoral : la société civile réagit

La société civile alerte face au contexte pré-électoral délétère. « Où allons-nous ? Allons-nous laisser notre peuple et notre pays sombrer dans le gouffre ? », s’interroge une trentaine d’organisations de la société civile dans un communiqué qui devrait être diffusée au grand public dans la journée.

« La société civile malagasy, dans son rôle d’interpellation, de balise et de force de proposition ne peut se taire face à la gravité de la situation actuelle, face à ce contexte pré-électoral délétère », expliquent les signataires de ce communiqué.

« Pour l’intérêt supérieur et la souveraineté de notre nation et des Malagasy, la présidence de la République ne devrait pas être confiée à des personnes de nationalité étrangère », déclare la société civile. Elle a cité notamment Andry Nirina Rajoelina, le président sortant. Pour la société civile si Andry Rajoelina veut encore assurer cette lourde et noble responsabilité, il doit renoncer à sa nationalité française de manière expresse à travers une lettre adressée au gouvernement français.

Concernant la renonciation du Président du Sénat, les organisations de la société civile rappellent que la Constitution confie au président du Sénat, c’est-à-dire un élu national, la responsabilité de devenir Chef d’Etat par intérim lorsque le président de la République démissionne ou est dans l’incapacité d’exercer ses fonctions. « Cette disposition est d’une importance capitale (…) exercer provisoirement cette fonction ne constitue pas une option mais bien une obligation inhérente à sa fonction. Puisqu’il s’en est désisté, faisant ainsi lui-même aveu d’incapacité, il doit immédiatement démissionner de sa fonction de Président du Sénat  », insiste la société civile.

Le Gouvernement collégial adoubé par la Haute Cour Constitutionnelle ne pourra jamais garantir une élection présidentielle juste, crédible et acceptée par tous, estime la société civile. « Si nous voulons que les élections se déroulent dans un climat apaisé, que les résultats ne soient pas contestés et que le Président qui en sortira vainqueur puisse gouverner dans la quiétude, il est impératif de respecter cet esprit et principe défendu par notre Constitution », déclare-t-elle. Concrètement, la société civile souhaite reprendre l’exemple de 2018 et la mise en place d’un gouvernement de consensus dirigé par le président du Sénat.

Pour ces organisations de la société civile, « il est impératif de cesser toute entrave aux libertés fondamentales d’expression, de manifestation et de réunion. Ceux qui le désirent doivent être libres de se réunir dans des lieux dédiés, clos ou en plein air, car les Malagasy ont besoin de tribunes de concertation et d’échanges pour faire un choix raisonné et éclairé basé sur les programmes proposés par les candidats respectifs. Il appartient aux organisateurs de ces meetings et aux forces de l’ordre de s’assurer qu’il n’y ait pas de bavures ».

(source: Manimbisoa R. madagascar-tribune.com)