hésychasme

Un silence consacré

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Alors que paraît le DVD collector du film « Le grand silence », Régis Burnet nous introduit à la spiritualité des Chartreux. En plateau : Nathalie Nabert, directrice du Centre de Recherches et d’Etudes de Spiritualité Cartusienne, et Nicolas Diederichs, responsable du musée de la Grande Chartreuse.
Emission du 09/12/2007

La vocation de l’homme, sa divinisation, est unique et universelle, c’est-à-dire qu’elle est la même pour tous les êtres humains, quel que soit notre état. De plus, la fuite du monde dans un lieu de repos n’est donc pas la fin de la voie hésychaste, elle n’en est que le moyen.

La doctrine hésychaste repose sur une anthropologie et une théologie : la possibilité pour l’homme d’atteindre l’union avec Dieu, d’être déifié. C’est là, selon la spiritualité hésychaste, le sens de l’humanité et la raison de l’Incarnation de Dieu : « Dieu s’est fait homme, pour que l’homme puisse devenir Dieu », selon une parole d’Athanase d’Alexandrie.

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Parangon de ceux qui partirent au désert pour y affronter le démon, et sortirent de ce combat illuminés d’une grande paix intérieure et d’une capacité de discernement qui attirèrent autour d’eux les âmes en quête du salut, Antoine le Grand est réputé comme étant le premier moine, celui qui inaugura une nouvelle forme de martyre, celle-ci s’exprimant par l’ascèse intérieure et par la confrontation volontaire avec les démons. C’est un traité attribué à Antoine le Grand qui ouvre la Philocalie des Pères neptiques.