jésuites

Un Pape et trois jésuites donnent leurs noms à quatre astéroïdes

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Quatre astéroïdes ont été nommés en l’honneur du Pape Grégoire XIII, né Ugo Boncompagni, et de trois jésuites, Johann Hagen, Bill Stoeger et Robert Janusz, tous associés à l’Observatoire astronomique du Vatican. Cette dénomination officielle a été rendue publique début février par l’Union astronomique internationale.

Les astéroïdes portant le nom d’astronomes jésuites.

562971 Johannhagen, 551878 Stoeger, 565184 Janusz et 560974 Ugoboncompagni sont les quatre astéroïdes du nom de trois astronomes de l’Observatoire du Vatican et du Pape Grégoire XIII -né Ugo Boncompagni (1502-1585)-, à qui l’on doit la réforme du calendrier (appelé plus tard grégorien) et le début de la tradition des astronomes et observatoires pontificaux. Les astronomes qui ont donné leur nom aux trois autres corps célestes sont les jésuites autrichien Johann Hagen, directeur de l’Observatoire du Vatican de 1906 à 1930 -canonisé en 2016-, américain Bill Stoeger (1943-2014), cosmologiste et théologien, et le polonais Robert Janusz, actuellement membre du personnel de l’Observatoire du Vatican. Les noms des quatre astéroïdes ont été publiés par l’Union astronomique internationale dans son dernier bulletin, le 7 février. L’Observatoire astronomique du Vatican – Specola Vaticana en italien- est l’institution scientifique du Saint-Siège confiée aux jésuites.

Les astéroïdes et la Compagnie de Jésus

Plus de trente astéroïdes portent aujourd’hui les noms d’autant de jésuites. Parmi eux, le père Christopher Clavius, chargé par Grégoire XIII de travailler sur le projet de calendrier –son astéroïde s’appelle 20237 Clavius- et le père Giovanni Battista Riccioli (1598-1671) qui a mis au point le système de nomenclature lunaire encore utilisé aujourd’hui; la désormais célèbre « Mer de la Tranquillité » où Apollo 11 a atterri, par exemple, lui doit son nom. Les jésuites ayant beaucoup voyagé pendant des siècles, d’autres de ces astéroïdes représentent différentes parties du monde, comme les Philippines (4866 Badillo), le Paraguay (6438 Suarez), la Chine (31124 Slavicek), la République démocratique du Congo (23443 Kikwaya) et l’Argentine (2490 Bussolini). Plusieurs autres astéroïdes portent le nom d’astronomes de l’Observatoire du Vatican, parmi lesquels 302849 Richardboyle, 119248 Corbally, 14429 Coyne, 4597 Consolmagno, 23443 Kikwaya et 11266 Macke.

Le processus de dénomination d’un corps céleste

Selon l’Union astronomique internationale (UAI), la désignation d’un astéroïde particulier (ou d’une planète mineure) est le fruit d’un processus qui, dans certains cas, peut durer des décennies. Lorsqu’une nouvelle planète mineure est découverte, elle reçoit un nom provisoire basé sur la date de sa découverte. Lorsque l’orbite de l’objet est déterminée de telle sorte que sa position peut être prédite de manière fiable dans un avenir lointain, généralement après qu’il ait été observé quatre fois ou plus alors qu’il s’approche de la Terre, un numéro définitif lui est attribué, émis successivement par le Centre des planètes mineures de l’UAI. À ce stade, son découvreur est invité à proposer un nom. Il existe également des directives à cet égard: les noms d’animaux domestiques ou les noms à caractère commercial ne sont pas autorisés et les noms d’individus ou d’événements connus principalement pour des raisons politiques ou militaires ne peuvent être utilisés que 100 ans après la mort de l’individu ou la date de l’événement. Les droits de dénomination ne peuvent donc pas être achetés. Les noms proposés sont ensuite jugés par un panel de quinze astronomes professionnels du monde entier dont les recherches portent sur les planètes mineures et les comètes.

(source: vaticannews.va/fr)

Saint Ignace: 500 ans après, une famille spirituelle réunie à Marseille

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Vieux-Port de Marseille, France. (AFP or licensors

C’est dans la plus antique ville de France, l’ancien comptoir phénicien que fut Marseille, que la Compagnie de Jésus célèbre du 30 octobre au 1er novembre son demi-millénaire d’existence, soit 500 ans depuis la blessure de son fondateur saint Ignace de Loyola, par un boulet de canon à la bataille de Pampelune. Un certain 20 mai 1521, qui a déclenché un chemin de conversion à l’origine de la fondation de l’Ordre religieux rompu au discernement spirituel

Delphine Allaire – Marseille, France

Durant trois jours autour de la Toussaint, plus de 7 000 membres de la famille ignatienne -religieux, laïcs, membres de mouvements, familles, anciens élèves d’établissements jésuites-, dont 3 000 jeunes, vont se retrouver pour prier, réfléchir et fraterniser sur le thème «Au large, avec Ignace! Tous saints».

Ce rassemblement s’inscrit dans le cadre de l’année ignatienne annoncée par le père Arturo Sosa sj, supérieur général de la Compagnie de Jésus, qui s’est ouverte le 20 mai 2021 et s’achèvera le 31 juillet 2022. Cette année, dont la devise est «Voir toute chose nouvelle en Christ», célèbre naturellement le début de la conversion d’Ignace il y a 500 ans, mais aussi les 400 ans de sa canonisation par le Pape Grégoire XV, aux côtés de saint François Xavier, le 12 mars 1622 en la basilique Saint-Pierre de Rome.

Se laisser interpeller par saint Ignace

«À Pampelune, il y a 500 ans, tous les rêves mondains d’Ignace ont été brisés en un instant. Le boulet de canon qui l’a blessé a changé le cours de sa vie, et le cours du monde. Des choses apparemment insignifiantes peuvent être importantes», affirmait le Pape François en mai dernier pour l’ouverture même de cette année ignatienne.

Au premier jour du rassemblement, samedi 30 octobre après-midi, des déambulations sont prévues dans la cité phocéenne à la rencontre du «Marseille ignatien», et portant sur différents thèmes comme le dialogue interreligieux, l’intégration et l’accueil ou la lutte contre la pauvreté.

Diverses propositions spirituelles

La mémoire des défunts, particulièrement ceux que la pandémie a emportés et les exilés qui ont péri en mer, mais aussi les victimes de violences sexuelles dans l’Église feront l’objet d’une prière et recueillement sur l’esplanade de la cathédrale néo-byzantine de la Major et dans différentes églises simultanément, avant 14 veillées festives proposées le samedi soir.

Dimanche 31 octobre, des messes seront célébrées dans 30 paroisses marseillaises. Celle de 11 heures en l’église jésuite Saint-Ferréol du Vieux-Port sera retransmise dans l’émission Le Jour du Seigneur sur la chaîne nationale française, France 2.

Un grand festival de la famille ignatienne aura lieu dimanche après-midi, avant une vigile «connectée» de la Toussaint, dans la soirée depuis le Palais des Congrès de Marseille, et diffusée en ligne.

Lundi 1er novembre, la messe solennelle de la Toussaint sera célébrée par l’archevêque de Marseille, Mgr Jean-Marc Aveline –à suivre sur KTO et RCF. Le programme détaillé. 

Des racines profondes entre Marseille et les jésuites 

Ville-monde aux quartiers contrastés, port ouvert sur la Méditerranée, cité sous la protection de la «Bonne Mère» et premier diocèse au monde consacré au Sacré-Cœur, le choix de Marseille s’est imposé spontanément pour la famille ignatienne, d’autant que la plus ancienne ville de France entretient des liens historiques étroits avec les jésuites.

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Les miracles de la Vierge à Hiroshima et Nagasaki

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Un groupe de Jésuites à miraculeusement survécu à la bombe atomique d’Hiroshima. Les prêtres jésuites Hugo Lasalle, Hubert Schiffer, Wilhelm Kleinsorge et Hubert Cieslik étaient dans le presbytère de l’église au moment de la déflagration.

Comment expliquer cela ? L’église se trouvait à peine à 1 km de l’explosion. Ils déclareront plus tard : « Nous pensons que nous avons survécu parce que nous vivions le message de Fatima. Nous avons vécu et prié le Rosaire quotidiennement dans cette maison. »

Découvrez aussi comment, dans les décombres de Nagasaki à proximité là aussi de l’explosion, la tête d’une statue en bois de la Vierge Marie a miraculeusement été préservée, alors que toutes les constructions ont été désintégrées et les cloches d’église fondues par +3.000° C de température .

Shigemi Fukahori, un des survivants de Nagasaki explique son lien avec cette statue.

Biographie: RP Rahajarizafy Antoine de Padoue, Sj

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Biographie

A la fois écrivain, homme d’église, philosophe et éducateur… Présentation du Révérend Père Rahajarizafy Antoine de Padoue, l’un des plus grands érudits malgaches

Né le 7 avril 1911, ordonné prêtre le 21 juin 1941, membre correspondant de l’Académie malgache le 29 juin 1956, élu membre associé le 5 aout 1968, premier Malgache provincial des Jésuites de 1969 à 1973, décédé le 2 mars 1974.

Ouvrages principaux : « Ny Hanitra Nentin-dRazana » achevé en 1939 et publié en 1950, « Ny Ombalahibemaso », en cinq volumes à partir de 1958 , …

Le Revérend Père Rahajarizafy Antoine de Padoue, Sj.

Sur le mode télégraphique, la vie et l’œuvre du Père Jésuite Rahajarizafy Antoine de Padoue aurait pu tenir en ce seul paragraphe. Mais il convient, puisque la Ville d’ Antananarivo vient de baptiser une rue à son nom, depuis la Nonciature à Ivandry jusqu’ au carrefour d’Analamahitsy vers la propriété des Jésuites, que le grand public sache combien cet octroi a son importance  pour la Culture majuscule de Madagascar.

On parle souvent du RP Rahajarizafy comme l’un des plus grands érudits malgaches, ou l’Educateur nationaliste, l’ Ecrivain patriote, ou encore  le Révolutionnaire de la culture…

Ce n’est pas lui faire ombrage que de comparer son parcours à celui d’un autre grand homme de Lettres malagasy du XXème siècle, laïc celui-là: le Professeur Régis Rajemisa-Raolison

SON ELAN PATRIOTIQUE

Conscient d’être Malgache, il fut ardemment fier des particularités propres à ses compatriotes : la manière de penser, de raisonner, d’agir face à une situation donnée, de vivre en Société, de peser ce qui doit être ou pas, de se soucier des nécessiteux ou encore la connaissance de Dieu.

Dans sa mission de raviver les valeurs ancestrales oubliées, le Père Rahajarizafy œuvra particulièrement à éduquer les jeunes. Il fit, par exemple, à cet effet, montre d’un zèle particulier à instruire des enfants betsileo d’Ambositra dont il avait la charge en tant que Professeur de Malagasy et qu’il affectait spécialement dit-il car « ceux-là sont de véritables Malgaches, cultivant encore le sens du « fihavanana », sachant s’aimer entre eux et pleins d’entrain… »

Il arrive assez souvent, lors des retours des différentes tournées effectuées à l’extérieur, que le Père Rahajarizafy émette l’apostrophe suivante : « Certes, il y fait bon vivre et les gens y sont bien avancés; mais ma foi, quoi qu’il en soit, Madagascar n’a rien à leur envier ! ». Et le Père d’ajouter tout en soupirant : « Cette jeunesse Malgache risque de se perdre si elle ne fait pas attention… ! »

Il créa par la suite le mouvement FON-DEHILAHY (ou cœurs vaillants), une association orientée vers l’éducation de la jeunesse masculine, recrutant cette dernière au sein de différents secteurs d’activités. Il fut également l’auteur de plusieurs chansons destinées à encourager d’avantage les jeunes à cultiver leur Foi et l’amour de leur Patrie ainsi qu’à méditer sur le véritable sens de la vie, pour que ceux-ci ne soient pas éblouis par ce qui est éphémère et futile.

Patriote avoué depuis des décennies et grand nostalgique de l’équilibre social traditionnel, il jubila lorsque fut remis sur pied en 1973 le système du FOKONOLONA, propre à la Société malgache. « C’est le nôtre, disait-il, propre à notre Culture; faisons en sorte que cela réussisse ! ».

Le Père ne fut malheureusement plus là à l’avènement de RATSIMANDRAVA en 1975, avènement qui plaça le Fokonolona à son zénith.

¨Homme d’une grande humanité, à la fois ouvert d’esprit , brillamment épris de connaissances, et très attaché à son pays, il s’est fait un fervent défenseur de la Culture et de l’Identité Malgache, qu’il n’a eu de cesse de promouvoir. Il en était fort jaloux et fier. Il en revendiquait le caractère si unique et précieux. Sa conviction de la sagesse Malgache et son amour pour la langue et l’Histoire de son pays, lui ont inspiré de nombreux écrits. Ses actions et ses ouvrages ont contribué de façon inestimable à faire connaître ce que sont l’Identité, la sagesse et les valeurs Malgaches, et lui ont valu d’être reconnu comme une figure incontournable de l’Histoire de Madagascar.

Antoine de Padoue Rahajarizafy était à la fois éducateur , philosophe, homme d’église et écrivain. Il s’est efforcé de d’inculquer à la jeunesse malgache la culture nationale et l’histoire de son pays dans des ouvrages qui ont fait et font aujourd’hui encore autorité.

« Il est impossible de parler de lui sans évoquer la famille dont il est issu et la grande tradition faite d’attachement profond à l’authenticité malgache, de fierté d’être Malgache, sans pourtant se fermer aux valeurs modernes introduites dans le pays. « 

SA VIE

Le Père Antoine de Padoue Rahajarizafy fut véritablement un personnage hors du commun, nanti d’une extraordinaire vivacité d’esprit. Cette singulière particularité est telle qu’on le comparerait volontiers, reprenant littéralement des expressions traditionnelles malgaches imagées, à « une constellation face à la multitude des étoiles », ou à « un oiseau parvenu très haut dans son envol au point que peu nombreux puissent le rattraper », ou encore à « un individu véloce ayant une large avance sur d’autres, ne trouvant que de rares suiveurs ».

Son père, JEAN-BAPTISTE RAHAJARIZAFY, fit sa scolarité auprès des Jésuites du Collège Saint-Michel d’Ambohipo, institution au sein de laquelle il fit montre de son ardeur à apprendre et à manier le latin et le français. Ses prouesses furent telles qu’elles parvinrent au Commandant Lyautey (futur Maréchal), chef d’état-major de Galliéni et chargé de la pacification de l’île, au point que celui-ci le prit sous son aile pour en faire son secrétaire particulier. Subjugué par les exploits de son secrétaire, Lyautey écrivit même à sa fille que : « J’ai un secrétaire qui parle français autant que toi et moi, et qui écrit le français mieux que toi et moi. » et le fit Gouverneur à Fianarantsoa. Jean-Baptiste Rahajarizafy fut également l’auteur d’articles de presse sous le pseudonyme JUVENIS.

Quant à sa mère, VERONIQUE RAZAFIMBERO, celle-ci fut fille d’évangéliste, et faisait preuve d’un immense dévouement à l’Eglise et d’une générosité exemplaire.

En définitive, le Père Antoine de Padoue tiendrait son érudition de son père tandis que sa piété lui viendrait de sa mère.

Rahajrizafy, l’ Ecrivain

Le Père Rahajarizafy brilla surtout à travers ses Livres et ses articles. Ses oeuvres ont été inspirées de son amour pour sa patrie et de sa conviction à défendre l’identité malgache. Elles ont contribué de façon inestimable à faire connaître et comprendre la Culture malgache et ses particularités. Bien connues de
l’ Enseignement malgache, car utilisées dans le programme scolaire, elles ont fait et font aujourd’hui encore autorité.  Ces-dernières sont présentées dans la rubrique  « Ses oeuvres«  d’un blog qui lui est consacré.

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R.P. ANTOINE DE PADOUE RAHAJARIZAFY

(1911-1974)

Extrait du livre « Au cœur de l’Ile rouge » par Jacques Tiersonnier s.j, édition Ambozontany 1991:

Antoine Rahajarizafy, 1911-1974

Issu d’une famille noble (andriana), qui avait servi dans l’administration royale puis coloniale, il sera le premier provincial malgache en 1969. Il s’était signalé dès les premières années de sa vie religieuse, par le souci de préserver le patrimoine culturel ancestral que le nivellement colonisateur tendait à faire oublier. Son Hanitra nentin-dRazana (Parfum des Ancêtres) fut écrit en 1939.

L’évocation très poétique, passablement nostalgique, d’un passé lumineux, avant tout apport extérieur, parut aux supérieurs ecclésiastiques d’alors faire trop peu de cas du message chrétien: la société d’antan, jouissant d’un si bel équilibre moral, semblait n’avoir pas eu tellement besoin du christianisme. La publication ne fut pas autorisée alors. Le Père entendait réagir contre le parti-pris de ceux qui insistaient trop sur les ombres du passé ; son témoignage quelque peu prophétique, ne sera pas sans effet sur une prise en compte positive de valeurs trop oubliées. L’ouvrage fut enfin publié en 1956. Il reste vrai que nombre de jeunes épris de modernité, ne furent pas tellement séduits par l’évocation d’un âge d’or révolu. En 1953, c’est lui également qui saura alerter les évêques sur la nécessité de prendre position par rapport à l’aspiration vers l’indépendance.

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Grâce à la collaboration très dynamique de son ami Vincent Rabarison , il avait lancé à Tananarive le mouvement Fon-dehilahy, heureuse adaptation des « Cœurs vaillants » de France, orienté vers une éducation virile et spécifiquement malgache de la jeunesse masculine. Ce fut une réussite qui se répandit en province.

Six années durant, avec grande ferveur, il dirige le cours de malgache, destiné aux jeunes missionnaires arrivant dans le pays. Après quatre années comme recteur du séminaire de Faliarivo, de 1956 à 1960, il est successivement curé des paroisses d’Ambatonilita et Faravohitra.

De 1969 à 1973, il assure la charge de provincial et très loyalement reconnaît alors chez les compagnons des aspects de générosité qu’il ignorait. Il en sort épuisé. Nommé alors maîtres des novices, il meurt quelques mois plus tard, à l’âge de 63 ans, au moment où, fort d’une riche expérience, il aurait pu apporter une contribution si appréciable à la littérature spirituelle malagasy. Sa brochure Ilay nahitako ny fiadanana, de 1969, reste comme spécimen de ce qu’il aurait pu écrire.

CI-APRES LES TEMOIGNAGES DE QUELQUES PRETRES DE LA COMPAGNIE DE JESUS AYANT COTOYE LE PERE RAHAJARIZAFY :

Père René Claude Andriamihaja sj:

Le père Rahajarizafy fut véritablement un personnage particulier. Le Père Rabarison, avec qui il a fondé l’association « Fon-dehilahy », et lui furent des amis inséparables. L’article rédigé par le Père Rahajarizafy dans le journal « Gazety Pitik’afo », revue de la Compagnie de Jésus lui valurent à lui et à son ami, alors rédacteur en chef, leur a valu des sanctions, du temps du Père De Meritens.

Père Tiersonnier sj:

Le Père Tiersonnier eut nombre d’anecdotes à relater. Mais une devrait être particulièrement mise en exergue : si une célèbre lettre du conseil des Evêques en 1953 vit le jour, c’est en grande partie du fait du Père Rahajarizafy. A rappeler que la teneur de cette lettre, dont le retentissement fut mondial, fut de demander au gouvernement français de faire recouvrer sa souveraineté à la Grande Ile ! La colère fut telle du côté des colons à ce son de cloche qui n’aboutira que 7 ans plus tard, en 1960.

Père Raymond Saint Jean sj:

Le Père Saint Jean foula le sol malgache pour la première fois en 1966. Il connut donc assez le Père Rahajarizafy.

Le Père Saint Jean, lui-même philosophe, estime que la philosophie relatée par le Père Rahajarizafy dans ses écrits se rapproche d’avantage du quotidien des gens à l’antipode de celle, plus scientifique et théorique, enseignée dans les universités.

Il estima également que le Père Rahajarizafy eut une singulière manière d’écrire, évoquant de façon très poétique, intraduisible dans une autre langue, ses récits, puisant son inspiration exclusivement de la pensée malgache.

Enfin, le Père Saint Jean considère que le Père Rahajarizafy constitue un PIONNIER dans son genre, assimilable aux Pères Callet ou Malzac ainsi qu’à d’autres fameuses grandes figures étrangères et nationales. C’est ainsi qu’il est tout à fait justifié que soit célébré le centenaire de sa naissance pour la postérité.

(Extrait de: http://rahajarizafy.blogspot.com/)

Le Centre spirituel Saint Ignace de Loyola à Analamahitsy