Maldives

Tourisme – Emirates propose quatre destinations au départ de Tana

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D’ici une semaine, les aéronefs de la compagnie Emirates vont commencer à opérer des vols dans le ciel malgache.  Au programme, la compagnie prévoit d’effectuer quatre vols hebdomadaires.

Les aéronefs Emiraties sont reconnus pour leur qualité.

Lancement. L’arrivée de la compagnie aérienne Emirates ouvre de nouvelles ambitions pour Madagascar.  Avec le lancement des vols Emirates à Madagascar, quatre destinations phares du tourisme international seront proposées au départ de la capitale, Tananarive. Cette nouvelle liaison aérienne reliera Madagascar à Londres (Royaume-Uni), Dubaï (Émirats Arabes Unis), Malé (Maldives) et Karachi (Pakistan), offrant ainsi de nouvelles perspectives pour le tourisme malgache. Les opérations de cette compagnie à Madagascar sont prévues pour commencer le 3 septembre.

Cette initiative facilitera les déplacements des touristes internationaux vers Madagascar et ouvrira de nouvelles perspectives de développement pour le secteur. Le gouvernement malgache vise à atteindre un million de touristes d’ici 2030, et cette collaboration avec Emirates représente une étape significative dans cette démarche.

De plus, les tarifs proposés par Emirates sont particulièrement par rapport à ceux d’autres compagnies aériennes desservant les mêmes destinations depuis Madagascar. Par exemple, pour un vol entre Tananarive et Dubaï, Emirates propose des tarifs allant de 420 à 1 631 dollars selon la classe choisie, tandis qu’une autre compagnie desservant la même destination propose des tarifs allant de 425 à 1 002 dollars.

Confort optimal

D’après les informations fournies sur le site des Emirates, les tarifs varient selon les besoins du client. Pour un vol vers Londres (Royaume-Uni), ils oscillent entre 934 et 1 697 dollars selon la classe choisie. De la capitale, Tananarive, vers Dubaï (Émirats Arabes Unis), le coût s’élève de 420 à 1 631 dollars. Les vols de Madagascar vers Malé (Maldives) affichent des prix de 1 101 à 1 329 dollars, tandis que ceux vers Karachi (Pakistan) varient de 882 à 1 110 dollars.

D’ailleurs, les vols émiraties seront effectués à bord de Boeing 777-300ER, offrant un confort optimal avec huit suites en Première Classe, quarante-deux suites en Classe Affaires et trois cent dix sièges en Classe Économique. Cette offre complète celle d’Air Mauritius, qui assure également la liaison vers Dubaï avec un Airbus A350.

Auparavant, les voyageurs venant de Madagascar qui se rendaient dans le hub international devaient passer par Nairobi ou Addis-Abeba, ce qui impliquait quelques heures d’escale ou de changement de vol. Désormais, avec cette nouvelle offre, la compagnie émiraties garantira des vols directs entre Madagascar et les destinations mentionnées.

Le lancement des vols Emirates à Madagascar représente une nouvelle ère pour le tourisme malgache. Cette nouvelle liaison aérienne offre de nombreuses opportunités de développement pour le secteur et permet de positionner Madagascar comme une destination touristique de plus en plus attractive.

(source: Valisoa Andrianirina– lexpress.mg)

 

Inde-Maldives : un séjour de Modi aux Laquedives dégénère en crise diplomatique

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La polémique intervient sur fond d’une intense lutte d’influence entre New Delhi et Pékin dans l’océan Indien.

Le président indien, Narenda Modi (au centre), aux Laquedives, sur une photo postée sur son compte X, le 4 janvier 2023. X / @NARENDAMODI

Peu de gens savent sans doute le situer sur une carte. L’archipel des Laquedives, un chapelet d’îles du sud de l’Inde situé dans la mer d’Arabie, au large du Kerala, se trouve au cœur d’une crise entre l’Inde et les Maldives, après la diffusion d’images du premier ministre indien, Narendra Modi, dans cet atoll, destinées à y promouvoir le tourisme.

Les deux pays étaient déjà à couteaux tirés depuis l’avènement du nouveau président maldivien, Mohamed Muizzu, un prochinois élu en octobre 2023 avec pour slogan « India out ». L’une de ses premières décisions a été de demander le départ de troupes indiennes de son sol, 70 militaires déployés pour assurer la maintenance de trois avions de surveillance et de sauvetage maritimes donnés aux Maldives. Il avait déjà mis fin à un accord bilatéral permettant à Delhi de collaborer à la cartographie des fonds marins dans les eaux territoriales maldiviennes.

Voilà quelques années que les autorités indiennes souhaitent promouvoir les Laquedives, concurrencées par les Maldives. A cet effet, Narendra Modi y a nommé, en décembre 2020, un ancien député et ministre du Parti du peuple indien (BJP, nationaliste hindou, au pouvoir) du Gujarat, Praful Patel, qui, dès son arrivée, a lancé un plan de développement permettant à l’administration d’acquérir autoritairement des terres, malgré l’hostilité des habitants et des écologistes, conscients de la fragilité de ces atolls.

Pour l’heure, l’accès à l’archipel est conditionné à un permis d’entrée et ses capacités hôtelières sont limitées. Beaucoup d’îles sont encore vierges de toute habitation. Les Indiens préfèrent de loin les plages paradisiaques des Maldives, où ils représentent le nombre de visiteurs le plus important avec les Russes.

Le 4 janvier, Narendra Modi a posté sur les réseaux sociaux des images et vidéos le montrant dans l’archipel des Laquedives, lisant sur un fauteuil en osier face à une mer turquoise, marchant au ralenti sur le sable blanc et s’initiant à la plongée avec masque et tuba, accoutré d’un gilet de sauvetage – un usage peu commun pour cette activité. La médiatisation de cette étape avait fait rire sous cape en Inde, où les opposants du nationaliste hindou ont raillé son goût pour la mise en scène, se souvenant d’une scène similaire avant les élections de 2019, où le candidat premier ministre s’était fait photographier, seul, méditant dans une grotte de l’Himalaya, drapé dans une couverture safran.

L’affaire a dégénéré quand trois ministres maldiviens ont moqué en termes fort peu diplomatiques le déplacement de Narendra Modi, qualifiant le premier ministre indien de « clown » et de « terroriste » sur les réseaux sociaux. Mariyam Shiuna, la ministre de la jeunesse, après avoir moqué « la marionnette d’Israël, M. Narendra Diver [plongeur], avec son gilet de sauvetage », a comparé l’Inde à une « bouse de vache ». Ses collègues ont déclaré que la visite du premier ministre indien dans les Laquedives visait à remettre en question le tourisme maldivien.(… la suite dans lemonde.fr)

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