Marco
L’Espagne et la non-reconduction de l’accord de pêche entre l’UE et Rabat
Les responsables espagnols craignent les conséquences d’une éventuelle non-reconduction de l’accord de pêche entre Bruxelles et Rabat, selon lequel le Royaume autorise plus de 132 navires européens, pour la plupart espagnols, à pêcher dans ses eaux territoriales.
C’est en tout cas l’esprit des accords de pêche signés en 2019, qui doivent expirer le 17 juillet prochain. Ces derniers octroient des licences à 132 navires de 10 pays européens, 93 sont Espagnols, et le reste est réparti entre le Portugal, la France, l’Allemagne, la Lituanie, la Lettonie, la Pologne, les Pays-Bas, l’Irlande, l’Italie et même le Royaume-Uni.
Hypothéquée par la fameuse décision de justice, de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), leur reconduction reste quelque peu improbable bien que ce soit la première piste envisagée par l’UE qui attend le verdict de son recours en appel attendu pour la fin de l’année.
A noter que la CJUE avait décidé en septembre 2021 de suspendre la validité des accords commerciaux conclus entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc, qui incluent des produits halieutiques et agricoles, sur la base d’un recours déposé par les séparatistes du polisario, une décision qui est toujours en cours d’appel dans l’attente d’une décision finale sur la question.
Aussi, pour cette période les navires de pêche se retrouvent dans l’obligation de se retirer des eaux territoriales marocaines d’où la colère des pays concernés et particulièrement l’Espagne.