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Conjoncture postélectorale : le Tiako i Madagasikara revendique le leadership de l’opposition

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Le discours de Marc Ravalomanana au reboisement annuel du TIM attendu.

En revendiquant le leadership de l’opposition, un remue-ménage s’opère au sein du parti Tiako i Madagasikara de Marc Ravalomanana.

À la sortie des élections communales un peu particulières, le parti de l’ancien président Marc Ravalomanana, Tiako i Madagasikara (TIM), est en quête d’un second souffle. Dans sa volonté de confirmer sa place en tant que première force de l’opposition, le parti est en pleine réorganisation. Selon les informations disponibles, de nouvelles figures devraient prendre la tête des différentes structures du parti, à savoir les FokoTIM, les ComTim et les DisTim. Cette restructuration devrait être finalisée avant le reboisement annuel des Zanak’i Dada, prévu dans les semaines à venir à Imerikasinina.

Miettes. Le parti de l’ancien président revendique en tout cas le leadership d’une opposition qui peine à s’imposer sur l’échiquier politique après la dernière série d’élections. Non seulement l’opposition apparaît plus vulnérable, mais elle a aussi vu le nombre de ses élus chuter, au profit d’une plateforme majoritaire présidentielle qui a raflé la quasi-totalité des sièges, ne laissant que des miettes aux autres partis de l’opposition. Lors des dernières élections communales, même le parti FIVOI du député d’Arivonimamo, Antoine Rajerison, a obtenu de meilleurs résultats que n’importe quelle autre formation en dehors de la majorité présidentielle.

Deal. Durant la période électorale, le TIM n’a pas échappé aux critiques. Certains lui reprochent d’avoir passé un accord tacite avec le régime en place. Le silence des figures de proue du parti face aux résultats officiels des élections municipales du 11 décembre 2024 intrigue d’ailleurs les observateurs. Alors que le TIM a toujours dénoncé les irrégularités du processus électoral, ses dirigeants se sont contentés de se féliciter des quelques mairies et places de conseillers municipaux obtenus, sans pousser plus loin la contestation. Quoi qu’il en soit, lors de son dernier discours, Marc Ravalomanana a tenu à clarifier la situation en affirmant qu’il n’a conclu aucun arrangement avec le régime actuel.

Silence. Le reboisement annuel du TIM, qui devrait avoir lieu prochainement à Imerinkasinina, sera probablement l’occasion pour Marc Ravalomanana de rassembler ses partisans et de redéfinir les objectifs ainsi que la position de son parti. En effet, au vu de la situation politique actuelle, de nombreux militants TIM semblent perdus, ne sachant plus quelle ligne suivre ni à qui se fier. Dans tous les cas, le silence du TIM face aux enjeux du moment sert les intérêts du régime en place. En attendant, l’ancien président profite de la crise causée par les inondations pour aller à la rencontre des habitants des quartiers populaires de la capitale et se faire entendre.

(source: Julien R. – Midi M/kara)

Le parti TIM de Marc Ravalomanana désormais dans l’opposition

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Le parti « Tiako i Mada­gasikara » (Tim) sera donc dans l’opposition. Cette décision a été prise et communiquée à la presse à l’issue d’une réunion de son bureau politique, en présence de ses parlementaires, le 3 Mai 2017 à Faravohitra, à la résidence de Marc Ravalo­manana, son président national. Entre autres raisons de cette décision, l’ancien chef d’État a évoqué la manière peu cavalière «du limogeage du ministre Roland Ravatomanga  (en mission à l’extérieur)» lors du dernier mini-remaniement du gouvernement Mahafaly.

Les principaux membres du bureau politique du parti TIM, l’ancien Président Ravalomanana au milieu

Au début de la IVe République, le Tim a été l’un des principaux groupes parlementaires qui ont composé la Plate­forme pour la majorité présidentielle (PMP). Une entité politique ayant rassemblé différents courants, afin de faire barrage à l’hégémonie du Groupe des partisans de Andry Rajoelina (Mapar) fraîchement issu de la Transition.

Il faudra encore, pour cette formation politique, faire les démarches nécessaires auprès du ministère de l’Intérieur avant d’être reconnu « officiellement », comme un parti d’opposition, avant de se positionner éventuellement, parmi les autres partis, pour le poste de Vice-Président de l’Assemblée nationale qui reste toujours inoccupé, au titre de Chef de l’Opposition à Madagascar.