revenus NHS
Charles III et William accusés « d’arnarquer le public » après une enquête sur leur patrimoine
Deux duchés appartenant à Charles et William ont engrangé des millions grâce, entre autres, à des contrats locatifs avec le NHS, le système de santé britannique pourtant en crise.

ROYAUME-UNI – Shocking ? La famille royale britannique, et plus particulièrement le roi Charles III et son fils le Prince William font face à un feu nourri. En cause, des médias ont révélé qu’ils reçoivent tous deux de l’argent d’organismes publics tout en étant exemptés de certains impôts. De quoi prêter de nouveau le flanc à la critique sur le manque de transparence de la famille royale sur son patrimoine et ses revenus.
L’étendue exacte des possessions et les détails des contrats, comme des baux de location, conclu par le duché de Lancaster, propriété du souverain Charles III, et le duché de Cornouailles, propriété du prince héritier William, ne sont pas publics. Mais ça c’était avant. Pour la première fois, ils ont été dévoilés par une enquête de la chaîne de télévision Channel 4 et du Sunday Times.
Des revenus sur le dos du NHS en crise ?
Selon ces médias, les deux duchés ont engrangé des millions de livres de revenus grâce à des contrats lucratifs de location de terrains au NHS, le système de santé public actuellement en crise après des années de sous-financement, à des ministères ou à des organismes caritatifs.
En parallèle, les deux duchés, qui regroupent des terres, des propriétés et d’autres actifs à travers l’Angleterre et le pays de Galles, ne payent pas d’impôt sur les sociétés ou d’impôt sur les plus-values.
Pour Norman Baker, ancien député du parti centriste des Libéraux-démocrates et critique de longue date de la famille royale, cela confirme que cette dernière « arnaque le public ». « Ce sont des terres de la Couronne qui appartiennent au public (…) Tout cet argent devrait aller au Crown Estate », le patrimoine de la Couronne dont les recettes sont restituées au Trésor public depuis un acte de loi datant de 1760, s’indigne-t-il auprès de l’AFP.