saint Joseph

Audience générale: se lier d’amitié avec les saints et les défunts

Publié le Mis à jour le

En cette fête de la Présentation de Jésus au Temple, mercredi 2 février 2022, le Souverain Pontife argentin a dédié sa catéchèse à la communion des saints, lors de l’audience générale en salle Paul VI du Vatican. Le Pape a rappelé ainsi combien chaque membre de l’Église est lié de manière profonde, que ce soit sur terre ou au ciel.

Audience générale du Pape François, mercredi 2 février 2022, en Salle Paul VI du Vatican. (Vatican Media)

S’appuyant sur la prière et la dévotion mises en valeur par saint Joseph auquel le Pape consacre ses dernières catéchèses, l’évêque de Rome a détaillé sur «cet article de foi important» qui enrichit la vie chrétienne: la communion des saints.

«Parfois, même le christianisme peut tomber dans des formes de dévotion qui semblent refléter une mentalité plus païenne que chrétienne. La différence fondamentale est que notre prière et la dévotion des fidèles ne se fondent pas sur la confiance en un être humain, ou en une image ou un objet, même si nous savons qu’ils sont sacrés», a soutenu le Successeur de Pierre.

L’Église, communauté des pécheurs sauvés

En effet, même lorsque nous comptons pleinement sur l’intercession d’un saint, rappelle François, notre confiance n’a de valeur que par rapport au Christ. Ce lien qui nous unit à lui et les uns aux autres porte le nom spécifique de «communion des saints». «Ce ne sont pas les saints qui font des miracles, mais seulement la grâce de Dieu qui agit à travers eux.»

Qu’est-ce donc que la communion des saints?, s’interroge le Saint-Père. Le Catéchisme de l’Église catholique affirme: «La communion des saints est précisément l’Église» (n° 946). Le Pape répond: «Qu’est-ce que cela signifie? Que l’Église est réservée aux parfaits ? Non. Cela signifie qu’il s’agit de la communauté des pécheurs sauvés. Notre sainteté est le fruit de l’amour de Dieu manifesté dans le Christ, qui nous sanctifie en nous aimant dans notre misère et en nous en sauvant.»

Le péché d’une personne individuelle affecte tout le monde

Ainsi le Souverain Pontife fait remarquer que la joie et la tristesse qui affectent tout un chacun, affectent tout le monde, tout comme «la joie et la tristesse qui affectent la vie du frère et de la sœur à côté de nous m’affectent également», précise-t-il.

Dans ce sens, même le péché d’une personne individuelle affecte toujours tout le monde, et l’amour de chaque personne individuelle affecte tout le monde.

Lire la suite »

Audience générale: avec saint Joseph, redécouvrir la valeur du silence

Publié le

Saint Joseph, homme du silence, totalement ouvert à l’action de l’Esprit-Saint: ce trait si caractéristique de l’époux de Marie a été exploré par le Pape ce mercredi devant les fidèles et pèlerins réunis en salle Paul VI du Vatican pour l’audience générale hebdomadaire.

Le parcours de réflexion sur saint Joseph, que propose le Pape depuis quelques semaines, s’est arrêté ce mercredi sur un aspect fondamental de cette figure: le silence. Les Évangiles ne rapportent en effet aucune parole du père adoptif de Jésus. Mais il serait faux d’imputer cette attitude à un caractère «taciturne», ou d’assimiler ce silence à du «mutisme», a précisé d’entrée François. Il s’agit plutôt d’un silence «plein d’écoute», qui révèle «sa grande intériorité» et par lequel Joseph nous invite à «laisser la place à la présence du Verbe fait chair», le Christ. C’est en effet dans le silence que Dieu se manifeste.

Ayant grandi à cette «école» à Nazareth, Jésus n’aura de cesse de chercher des espaces de silence durant ses journées, tout en enjoignant ses disciples à faire de même. «Comme il serait beau que chacun de nous, à l’exemple de saint Joseph, parvienne à retrouver cette dimension contemplative de la vie ouverte précisément par le silence», a alors lancé le Pape aux fidèles, reconnaissant toutefois que cette expérience n’est guère facile, et pour cause: «le silence nous fait un peu peur, car il nous demande d’entrer en nous-mêmes et de rencontrer la partie la plus vraie de nous-mêmes».

Or, de ces espaces de silences peut «émerger une autre parole, celle de l’Esprit Saint qui habite en nous». Cette Voix est souvent confondue «avec les milliers de voix des préoccupations, des tentations, des désirs et des espoirs qui nous habitent». Et sans cet entrainement qui vient de la pratique du silence, «même notre parole peut devenir malade», se transformer même en une «arme dangereuse» -«qui tue plus que l’épée»- lorsqu’elle se confond avec la «flatterie, vantardise, (le) mensonge, médisance et calomnie», a pointé le Pape.

En cultivant le silence, à l’instar de saint Joseph, nous «donnons à l’Esprit la possibilité de nous régénérer, de nous consoler, et nous corriger», «et le bénéfice pour nos cœurs guérira aussi notre langage, nos mots et nos choix», a assuré l’évêque de Rome qui a conclu par une courte prière à saint Joseph, l’homme «qui a uni le silence à l’action»:

“Saint Joseph, homme du silence, toi qui, dans l’Évangile, n’a prononcé aucune parole, apprends nous à nous abstenir de paroles vaines, à redécouvrir la valeur des mots qui édifient, encouragent, consolent, soutiennent. Sois proche de ceux qui souffrent des mots qui blessent, comme les calomnies et les médisances, et aide-nous à toujours unir nos paroles à nos actes. Amen. ”

(source: vaticannews.va)