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La théologie, un service et une école d’humanité d’après François

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Dans le discours de sa rencontre avec les formateurs du séminaire de l’archidiocèse de Milan ce vendredi 17 juin, le Pape décrit la manière dont devrait être envisagé le rôle de la théologie aujourd’hui: un service rendu à la foi de l’Église, une école capable de former des «experts en humanité et en proximité», et un vecteur d’évangélisation.

Le Pape et les formateurs du séminaire archidiocésain de Milan, le 17 juin 2022 (Vatican Media)

Quelle est la mission de la théologie à l’époque actuelle ? C’est à cette importante et délicate question que répond le Souverain Pontife dans le discours prévu – et finalement consigné – à l’occasion de l’audience accordée ce vendredi aux formateurs du séminaire de l’archidiocèse de Milan – le plus important diocèse d’Italie -, qui célèbre le 150e anniversaire de sa revue La Scuola Cattolica (« L’école catholique »).

Un remède à la perte de sens

«La théologie est un service à la foi vivante de l’Église» explique d’abord François. Souvent, au sein même de l’Église, «on n’attend plus grand-chose de la théologie et des sciences ecclésiastiques». Or «cette expérience vive de l’intelligence qui croit» est un «service précieux». Il est nécessaire de «redéfinir le contenu de la foi à chaque époque, dans le dynamisme de la tradition», affirme le Successeur de Pierre. Pour cela, «le langage théologique doit être toujours vivant, dynamique», il doit «évoluer» et être compréhensible, souligne le Pape, fustigeant les catéchèses et les prédications faites de «moralismes, pas assez « théologiques », c’est-à-dire peu à même de nous parler de Dieu et de répondre à des questions de sens qui accompagnent la vie des personnes».

«Un des plus grands malaises de notre temps est en effet la perte de sens», relève le Souverain Pontife, et la théologie a «la grande responsabilité de stimuler et d’orienter la recherche, d’illuminer le chemin», souligne-t-il, avant d’évoquer la manière dont exprimer les contenus.

Les moyens de communications ne doivent pas «noyer, affaiblir ou virtualiser» ces derniers, prévient-il. «Quand nous parlons ou écrivons, ayons toujours à l’esprit le lien entre la foi et la vie, soyons attentifs à ne pas glisser dans l’autoréférentialité».

La théologie est un «service à la vérité», qui doit transmettre «la joie de la foi», explique encore l’évêque de Rome.

Prendre en compte la dimension humaine

Deuxième pilier de la mission de la théologie: qu’elle soit «capable de former des experts en humanité et en proximité». «Le renouvellement et le futur des vocations n’est possible que s’il y a des prêtres, des diacres, des consacrés et des laïcs bien formés», insiste le Saint-Père. Ceux-ci ne sont pas «des champignons qui poussent brusquement», mais des «vases d’argile» modelés par le Seigneur et qui Lui permettent d’agir à travers eux.

«Sexualité, affectivité et aspect relationnel sont des dimensions de la personnes à considérer et à comprendre, que ce soit de la part de l’Église ou de la science», précise ensuite François.

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Protégé : Théologie, Philosophie et Métaphysique: saint Thomas d’Aquin

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