Theresa May
Le Royaume-Uni devra décider, au plus tard le 12 avril, s’il quitte l’Union européenne.
Il leur aura fallu de longues heures pour se mettre d’accord. Mais, au final, la solution sur laquelle se sont entendus les Vingt-Sept jeudi soir et qui a été acceptée dans la foulée par Theresa May, est redoutable pour les Britanniques. Deux options ou scénarios alternatifs leur ont été proposés. Premier scénario somme toute assez improbable: l’accord de retrait est voté à la Chambre des Communes dans les prochains jours et Theresa May bénéficie alors automatiquement d’un report du Brexit jusqu’au 22 mai pour lui permettre de faire ratifier les textes au Parlement. Second scénario: l’accord ne passe pas et le Royaume-Uni a alors jusqu’au 12 avril pour proposer un nouveau projet aux Vingt-Sept ou quitter l’UE sans accord.
Cette échéance du 12 avril n’a rien de fantaisiste ou d’artificiel puisqu’elle correspond à la date limite jusqu’à laquelle le gouvernement britannique peut prendre un décret pour participer aux élections européennes. «Si vous décidez de ne pas organiser des élections, vous ne pourrez plus être là au-delà des élections européennes quoiqu’il advienne», a résumé le président français Emmanuel Macron à la sortie de la réunion. Un diplomate européen analyse les choses de la manière suivante: «Nous avons réduit les choix possibles pour les Britanniques. Avant, nous avions le vote de l’accord de retrait, la sortie sans accord ou la participation aux élections. Maintenant, c’est soit la sortie soit la participation aux élections».
La solution retenue permet aussi aux Vingt-Sept d’éviter un sommet de crise la semaine prochaine tout en reprenant la main sur le calendrier. En effet, si le schéma retenu fonctionne comme ils le souhaitent et si aucun grain de sable ne vient gripper la mécanique, les dirigeants européens seront fixés sur les intentions des Britanniques au plus tard le 12 avril. «C’est le nouveau 29 mars», estime une source européenne. D’ici là, «toutes les options resteront ouvertes», a indiqué dans la soirée le président du Conseil Donald Tusk, affirmant que «le gouvernement britannique aura toujours le choix d’un accord, d’un non-accord, d’une longue prorogation ou de la révocation de l’article 50». Tusk veut croire que tout est possible alors qu’ au Royaume-Uni, une pétition en ligne demandant au gouvernement de renoncer au Brexit avait dépassé jeudi les deux millions de signatures.
(LeFigaro)
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Accord sur le Brexit : Theresa May obtient l’aval de son gouvernement, en attendant la bataille du Parlement
Le gouvernement britannique a donné son aval au projet d’accord de Brexit conclu mardi avec l’Union européenne. Mais le plus dur commence pour Theresa May, qui doit obtenir celui du Parlement désormais.
La réunion aura duré cinq heures, mais le gouvernement britannique a finalement donné son aval au projet d’accord de Brexit conclu mardi avec l’Union européenne. « La décision collective du cabinet est que le gouvernement doit approuver le projet d’accord », a déclaré Theresa May lors d’une brève allocution devant le 10 Downing Street. « C’est un pas décisif qui va nous permettre d’avancer et de finaliser l’accord dans les jours qui viennent », a-t-elle ajouté. « Les choix que nous avions étaient difficiles, en particulier en ce qui concerne l’Irlande du Nord », a souligné la dirigeante, avant d’ajouter : « Je pense que le projet d’accord de sortie est le meilleur possible ».
Il va permettre au Royaume-Uni de reprendre le contrôle de « notre argent, nos lois et nos frontières, mettra fin à la liberté de mouvement, protégera les emplois, la sécurité et notre union », a assuré Theresa May. « Je sais que des jours difficiles nous attendent et que l’accord sera examiné à la loupe », a encore dit la Première ministre qui doit maintenant convaincre le Parlement britannique de voter le projet d’accord. Or son Parti conservateur est très divisé sur la question, entre partisans d’un Brexit sans concessions et europhiles qui préfèrent rester dans l’UE.
Quatre ministres ont démissionné pour dénoncer le projet d’accord sur le Brexit conclu par la Première ministre Theresa May avec l’Union européenne.(… lire la suite)
Royaume-Uni: Theresa May annonce qu’elle dirigera les négociations sur le Brexit
La Première ministre britannique Theresa May a annoncé mardi qu’elle prenait désormais la direction des négociations sur la sortie de l’UE, jusqu’ici dévolue au ministre du Brexit, qui l’assistera sur ce dossier.

Dans une déclaration écrite au Parlement, la dirigeante conservatrice explique qu’il est « essentiel que le gouvernement s’organise de la manière la plus efficace pour permettre au Royaume-Uni de sortir de l’Union européenne » nécessitant qu’elle « apporte quelques modifications à la répartition des fonctions » au sein du gouvernement et qu’elle dirigera désormais « les négociations avec l’Union européenne » alors que le ministère du Brexit « continuera de diriger tous les préparatifs du gouvernement » sur la sortie de l’UE.
La Première ministre ne discutera toutefois pas directement avec le négociateur en chef de l’UE sur le Brexit, Michel Barnier, a précisé lors d’une audition devant le Parlement son conseiller pour l’UE, Olly Robbins.
(bfmtv)
Theresa May refuse d’assouplir la législation nord-irlandaise sur l’IVG
La Première ministre britannique Theresa May a refusé dimanche de céder aux appels de ministres et parlementaires conservateurs qui souhaitent un assouplissement des règles encadrant l’avortement en Irlande du Nord après le vote de l’Irlande voisine en faveur de la libéralisation de l’IVG.

Toute tentative de changement de la loi pourrait déstabiliser le gouvernement britannique qui est soutenu par le Parti unioniste démocrate (DUP) d’Irlande du Nord, très conservateur sur les questions sociales et qui permet à Theresa May d’avoir une majorité aux Communes.
L’assemblée élue d’Irlande du Nord a le droit d’aligner ses lois sur l’avortement avec le reste de la Grande-Bretagne, mais elle a voté contre en février 2016. Et l’assemblée n’a pas siégé depuis la chute du gouvernement d’Irlande du Nord en janvier 2017.
Brexit: un camouflet au Parlement britannique affaiblit Theresa May
« Humiliante perte d’autorité »

Acquis de justesse – à 309 voix contre 305 –, le vote redonne espoir aux partisans d’un « Brexit doux » maintenant le maximum de liens avec l’Union européenne (UE). Il souligne aussi la division persistante des conservateurs sur l’Europe et la fragilité de la majorité dont dispose Mme May. Mais jette surtout un doute sur son autorité pour mettre en œuvre le Brexit.
Le chef de file de l’opposition travailliste, Jeremy Corbyn, a qualifié l’échec de la première ministre d’« humiliante perte d’autorité à la veille d’une réunion du Conseil européen ».
« Theresa May a résisté au contrôle démocratique. Après avoir refusé d’écouter, elle doit maintenant accepter que le Parlement reprenne le contrôle. »
Tony Blair en embuscade
Il convient de rappeler que l’ancien Premier Ministre Tony Blair n’a plus caché, depuis quelques mois, l’effort soutenu qu’il mène pour faire revenir ses compatriotes sur ce malheureux vote de Brexit « qui n’est dans l’intérêt de personne », compte tenu du contexte mondial.
Brexit: la PM Theresa May en difficulté pour les négociations de sortie
Sérieux problème pour Theresa May. La première ministre britannique a été désavouée par la Haute Cour de Justice sur la mise en place du Brexit. Elle entendait décider seule, c’est-à-dire sans vote au parlement, du moment et de la façon de déclencher le fameux article 50 du traité de Lisbonne, qui lancera officiellement le processus de retrait de l’Union européenne (UE). La justice en a décidé autrement, estimant qu’un vote du parlement était obligatoire. «Le gouvernement n’a pas le pouvoir de déclencher l’article 50», estiment les juges. Il ne s’agit cependant que de la première manche du bras de fer judiciaire. Theresa May a en effet décidé de faire appel immédiatement auprès de la Cour suprême.

Deux citoyens ont déposé plainte
Derrière cette bataille constitutionnelle, déclenchée par la plainte de deux simples citoyens britanniques, se cache un bras de fer entre la Chambre des communes et Theresa May. Parmi les 650 députés de la Chambre basse, environ les deux tiers ont fait campagne pour rester dans l’UE (y compris Theresa May d’ailleurs). Aujourd’hui, pratiquement aucun d’entre eux n’entend remettre en cause la décision populaire: le Royaume-Uni va sortir de l’Union. En revanche, beaucoup veulent conserver la main haute sur le processus de sortie. Pas question pour eux de laisser la première ministre dicter les termes du Brexit.
Leur détermination s’est renforcée depuis le congrès du Parti conservateur début octobre, quand Theresa May a laissé entendre qu’elle se dirigeait vers une coupure nette avec l’UE, qui implique sans doute une sortie du marché unique.
En face, Theresa May estime qu’elle a l’obligation de respecter le vote populaire, rappelant au passage la « Magna Carta Libertatum » ou Grande Charte de 1215, socle de la démocratie britannique. Les Britanniques ont voté à 52% pour sortir de l’UE, et son mandat est d’exécuter leur volonté. Elle entend garder le contrôle des négociations, qui s’avèrent déjà suffisamment compliquées avec les 27 partenaires européens pour ne pas ajouter des considérations de politique intérieure.