Tsilavina Ralaindimby

Décès de Tsilavina Ralaindimby, Directeur de la Communication de la Présidence

Publié le Mis à jour le

Un monstre sacré de la scène culturelle, il était pour beaucoup un mentor, voire un phare qui les guidait vers le droit chemin pour promouvoir le mieux possible la culture du pays. Tsilavina Ralaindimby surnommé affectueusement par ses pairs « Rain’Tsi » ou « Tsitsi » s’en est allé rejoindre les étoiles, hier, des suites de problème cardiaque.

(… lire l’intégralité de l’article)

Nos très sincères condoléances à toute sa famille éplorée.

AFT: Les Malgaches ignorent leur mémoire

Publié le Mis à jour le

Une alléchante conférence débat sur la mémoire a permis de soulever les plaies collectives chez les Malgaches. Idéale pour envisager l’avenir.

Tsilavina Ralaindimby, ancien Ministre de la Culture.

Sans équivoque pour Monique Rakotoanosy, enseignant chercheur à l’université d’Antananarivo. « La mémoire est un enjeu de pouvoir. Si vous voulez tuer un peuple c’est sa mémoire que vous tuez ». Hier, s’est tenu à l’Aft Andavamamba le cœur de l’évènement « Le cinéma malgache et son histoire ». Une conférence débat animée par Tsilavina Ralaindimby, ancien ministre de la Culture, a été organisée sur le thème « Que la mémoire vive ». Une sorte d’état des lieux du septième art malgache et de ses ramifications. Jusqu’au 31 octobre, une exposition thématique s’y tient.

Parmi les intervenants se trouvaient Monique Rakotoanosy, Séverine Berthet Blanchais, enseignante en Médiation culturelle à l’université d’Antananarivo, Laza, le président du festival Rencontres du film court, Sylvie Andriamiamina, directrice des archives nationales. Tous sont tombés d’accord sur un point. Les Malgaches ignorent leur mémoire historique au point de la perdre d’ici quelques décennies. Pourtant, c’est l’une des dynamiques identitaires avec lesquelles se font les enjeux mondiaux.

Mémoire en bug
Difficile pour Laza de définir la situation qui prévaut. « Je ne sais pas qui a intérêt à ce que les Malgaches soient coupés de leur mémoire … Peut être que les Malgaches sont occupés par autres choses ou on fait tout pour qu’ils soient occupés par autres choses ». Impossible de savoir qui ou quoi en est la cause. Mais quoi qu’il en soit, la ou les causes de cette indifférence à la mémoire collective par les Malgaches font partie des grands mystères de ce pays. Dans l’assistance se trouvaient l’ancienne ministre de la Culture, Elia Ravelo­manantsoa. Il y avait également Thierry Raharison, président de l’office Malgache du Cinéma, qui a évoqué un cas de figure plus élargi.
« Notre histoire va plus loin que la période Andrianampoi­nimerina. Dès lors, notre mémoire se limite à ce qui peut générer des divisions ». Madagascar et son peuple remontent à des millénaires et la continuité historique est le garant de son avenir. La mémoire en est le moteur.

Maminirina Rado [sortiratana]

18 Octobre 2014 source lexpressmada.com