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Etats-Unis : les manœuvres de Wall Street pour éviter un duel Trump-Biden en 2024

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A l’instar de plus de la moitié des Américains, les milieux d’affaires aimeraient échapper en 2024 à un remake de l’élection présidentielle de 2020 et sont en quête d’un candidat providentiel.

L’homme d’affaires Jamie Dimon, PDG de la société JPMorgan, à Miami (Floride), le 8 février 2023. MARCO BELLO / REUTERS

A la recherche de l’homme providentiel : face au duel annoncé Joe Biden-Donald Trump pour l’élection présidentielle de 2024, une partie de l’Amérique cherche une échappatoire. Près de 55 % des Américains désapprouvent l’action de Joe Biden et ne veulent pas de Donald Trump, selon le site de référence Fivethirtyeight. Les milliardaires de Wall Street aussi rejettent résolument l’ex-président, 76 ans, depuis le coup d’Etat manqué du 6 janvier 2021 avec l’assaut du Capitole. Mais ils ne veulent pas non plus de Joe Biden, 80 ans, accusé d’être trop vieux et trop hostile aux grands groupes.

Alors, à dix-huit mois de l’échéance, les grands patrons rêvent de trouver l’un des leurs pour relever le gant. Le Wall Street Journal a raconté, mardi 30 mai, comment de riches financiers se sont réunis au nord de New York, durant le week-end, lors d’un « bal carnivore », une réception où l’on célèbre la viande sous toutes ses formes, à l’invitation de David Cote, ancien PDG d’Honeywell. Dans les conversations, un leitmotiv : « Chacun espère un miracle. Personne ne veut de Biden, personne ne veut de Trump. » Durant le week-end, le nom de Jamie Dimon a été évoqué. Agé de 67 ans, le PDG de JPMorgan avait assuré en 2018 qu’il pourrait battre Trump, mais avait annoncé à ses actionnaires qu’il comptait rester à son poste.

Pourtant, M. Dimon a lancé un ballon d’essai lors d’une interview accordée mercredi 31 mai à Bloomberg Television, depuis Shanghaï où il était en visite. Certes, il a de nouveau expliqué qu’il n’était pas question de quitter son job. « J’adore ce que je fais », a-t-il déclaré, ajoutant que JPMorgan, la première banque du monde, faisait « un excellent travail pour aider les Américains, pour aider les pays du monde entier. ». Toutefois, M. Dimon a glissé une petite phrase qui n’est pas passée inaperçue : « J’aime mon pays, et peut-être qu’un jour je le servirai d’une autre manière. »

« La faiblesse de Biden ouvre la voie à un outsider »

Certains veulent y croire, tel le financier Bill Ackman, 57 ans, fondateur de Pershing Capital et fort de 3,5 milliards de dollars (environ 3,25 milliards d’euros). « Nous avons besoin d’un leader exemplaire du business, de la finance. Jamie Dimon est ce leader. Et clairement, il pense à concourir », a écrit Ackman mercredi 31 mai sur Twitter. Le financier a publié un long tweet dans lequel il éreinte Joe Biden. « Le président est extrêmement faible et en déclin cognitif ; 70 % des démocrates ne veulent pas qu’il se présente. La faiblesse de Biden ouvre la voie à un outsider qualifié pour se présenter en tant que démocrate. Jamie peut battre Biden aux primaires et Donald Trump aux élections générales… Il lèvera facilement des milliards de dollars auprès des démocrates et des républicains. »

États-Unis: Bernie Sanders veut faire effacer la dette étudiante de 1.060 milliards $US

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Le sénateur indépendant américain Bernie Sanders, qui brigue l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle de 2020, a détaillé lundi une nouvelle promesse de campagne: effacer la totalité des 1.600 milliards de dette des étudiants. Cette mesure concernerait 45 millions d’Américains ayant contracté des emprunts pour financer leurs études.

Bernie Sanders avait été battu en 2016 par Hillary Clinton pour briguer l’investiture démocrate aux présidentielles américaines. / LOGAN CYRUS/AFP

Une mesure «révolutionnaire»

«Si nous avons été en mesure de sauver Wall Street, nous pouvons à coup sûr effacer la dette des étudiants», a tweeté Bernie Sanders peu avant d’annoncer cette promesse lors d’une réunion au Capitole à Washington. Cette proposition, qu’il a lui-même qualifiée de «révolutionnaire» et qui a le soutien des démocrates Pramila Jayapal et Ilhan Omar à la Chambre des représentants, serait financée par le prélèvement d’une taxe sur Wall Street, d’après son équipe de campagne.

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Le sénateur avait séduit de nombreux électeurs lors de sa candidature aux primaires démocrates pour la présidentielle de 2016 grâce à ses promesses d’universités sans frais d’inscription et d’effacement de la dette des étudiants. «Tous les Américains auront l’éducation universitaire ou la formation professionnelle dont ils ont besoin tout en voyant toutes les dettes étudiantes effacées», a-t-il poursuivi.

Mesure difficilement applicable

Une telle mesure aurait du mal à être adoptée par un Sénat contrôlé par les républicains. Mais cela exacerbe le duel entre M. Sanders et la sénatrice progressiste Elizabeth Warren, qui a également proposé d’éliminer la dette estudiantine. Cette dernière propose de supprimer ou de réduire la dette de plus de 95% des 45 millions d’Américains concernés. Ce qui coûterait quelque 640 milliards de dollars.

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