Le président libanais estime qu’une enquête internationale sur l’explosion « diluerait la vérité »

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Michel Aoun s’est opposé, vendredi, à l’ouverture d’une enquête internationale sur l’explosion au port de Beyrouth, tout comme le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.

Un chien de l’équipe de secours française recherche des survivants sur les lieux de l’explosion survenue dans le port de Beyrouth, au Liban, le vendredi 7 août 2020. Thibault Camus / AP

Alors que les secouristes continuent, samedi 8 août, de fouiller les décombres, plus de soixante personnes sont toujours portées disparues à Beyrouth, quatre jours après la double explosion au port qui a dévasté la capitale et tué plus de 150 personnes, a fait savoir un responsable du ministère libanais de la santé. « Le nombre de morts s’élève à 154, dont 25 qui n’ont pas encore été identifiés », a affirmé ce responsable.

La double explosion a fait également plus de 5 000 blessés, des dizaines de disparus et des centaines de milliers de sans-abri dans les quartiers voisins, dévastés, alimentant la colère de la population contre la classe politique, accusée d’incompétence et de corruption. Le ministère de la santé a fait savoir, vendredi, qu’au moins 120 des plus de 5 000 personnes blessées par l’explosion de mardi étaient toujours dans un état critique.

Le président libanais n’écarte pas la possibilité qu’une « bombe » soit à l’origine de la double explosion

Vendredi après-midi, le président libanais, Michel Aoun, a déclaré lors d’une discussion devant des journalistes que les investigations sur l’origine de l’explosion chercheraient à répondre à trois questions, dont celle de « la possibilité d’une interférence extérieure ». « Au moyen d’un missile, d’une bombe ou d’un autre moyen », a précisé M. Aoun lors de l’entretien, selon des propos rapportés par L’Orient-Le Jour.

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