Le président libanais estime qu’une enquête internationale sur l’explosion « diluerait la vérité »
Michel Aoun s’est opposé, vendredi, à l’ouverture d’une enquête internationale sur l’explosion au port de Beyrouth, tout comme le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.

Alors que les secouristes continuent, samedi 8 août, de fouiller les décombres, plus de soixante personnes sont toujours portées disparues à Beyrouth, quatre jours après la double explosion au port qui a dévasté la capitale et tué plus de 150 personnes, a fait savoir un responsable du ministère libanais de la santé. « Le nombre de morts s’élève à 154, dont 25 qui n’ont pas encore été identifiés », a affirmé ce responsable.
La double explosion a fait également plus de 5 000 blessés, des dizaines de disparus et des centaines de milliers de sans-abri dans les quartiers voisins, dévastés, alimentant la colère de la population contre la classe politique, accusée d’incompétence et de corruption. Le ministère de la santé a fait savoir, vendredi, qu’au moins 120 des plus de 5 000 personnes blessées par l’explosion de mardi étaient toujours dans un état critique.
Le président libanais n’écarte pas la possibilité qu’une « bombe » soit à l’origine de la double explosion
Vendredi après-midi, le président libanais, Michel Aoun, a déclaré lors d’une discussion devant des journalistes que les investigations sur l’origine de l’explosion chercheraient à répondre à trois questions, dont celle de « la possibilité d’une interférence extérieure ». « Au moyen d’un missile, d’une bombe ou d’un autre moyen », a précisé M. Aoun lors de l’entretien, selon des propos rapportés par L’Orient-Le Jour.