À cause de l’inflation en Turquie, la patronne de la Banque centrale retourne vivre chez ses parents

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À Istanbul, les prix des loyers ont augmenté de 77,1 % en un an. Face à cette situation, Gaye Erkan, la gouverneure de la Banque centrale turque, a dû déménager.

HANDOUT / AFP A cause de l’inflation, Gaye Erkan, la gouverneure de la Banque centrale turque a déclaré, ce samedi 16 décembre, avoir été contrainte de retourner vivre chez ses parents.

INTERNATIONAL – Une annonce révélatrice d’une économie en berne. En raison de la hausse massive des prix, la gouverneure de la Banque centrale turque a déclaré, ce samedi 16 décembre, avoir été contrainte de retourner vivre chez ses parents. Une situation plus qu’exceptionnelle pour une ancienne cadre de Wall Street.

« Nous n’avons pas trouvé de logement à Istanbul. C’est terriblement cher. Nous nous sommes installés chez mes parents », a expliqué au quotidien turc Hürriyet Hafize, Gaye Erkan, qui a pris ses fonctions début juin après la réélection du président Recep Tayyip Erdogan.

La banquière, âgée de 44 ans, vivait depuis deux décennies aux États-Unis, où elle a occupé des postes de responsabilités au sein de plusieurs grandes banques, dont Goldman Sachs. « Est-il possible qu’Istanbul soit devenu plus chère que Manhattan ? », s’interroge-t-elle dans cet entretien.

Augmentation des prix des loyers de 77 %

L’inflation a atteint en novembre 62 % sur un an en Turquie, alimentée notamment par la dévaluation de la livre turque, et les prix des loyers ont augmenté de 77,1 % sur la même période à Istanbul, d’après une étude de l’université stambouliote de Bannir.

« Le problème le plus important est l’offre de logements sociaux. En effet, le manque de logements sociaux entraîne une augmentation des loyers », du fait de leur rareté, explicite encore Gaye Erkan, estimant anormal que certains propriétaires puissent avoir « dix maisons » alors que d’autres personnes se logent à dix dans une seule et même maison.

Pour tenter d’endiguer l’inflation, la Banque centrale turque a relevé son taux directeur de 8,5 % à 40 % depuis juin. « Nous arrivons à la fin des mesures de resserrement monétaire », indique toutefois la gouverneure de la Banque centrale, première femme à diriger l’institution.

Face à la gronde des locataires, menacés par l’envolée des prix, le gouvernement turc a plafonné la révision des loyers des logements à 25 %. Mais selon des experts, cette mesure n’a fait qu’aggraver les tensions, poussant de nombreux propriétaires à chercher par tous les moyens, parfois frauduleux, à se débarrasser de leurs locataires pour relouer leurs biens parfois plusieurs

(source: huffingtonpost.fr)

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