Coupures de courant prolongées : le gouvernement dénonce une série d’actes de « sabotage»
Le week-end a été particulièrement sous tension pour la Jirama. Alors que les abonnés, en particulier ceux d’Antananarivo, pensaient en avoir terminé avec les délestages programmés, une nouvelle vague de coupures a plongé de nombreux quartiers dans l’obscurité. Et d’après les autorités, il ne s’agit plus d’un problème technique, en évoquant une situation « anormale ».
Samedi soir, sur la chaîne nationale, le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, Ny Andro Jurice Ralitera, a été ferme dans ses propos. Selon lui, les coupures actuelles d’électricité dans la capitale et ses environs, ne relèvent pas d’un manque de production.
« Le réseau interconnecté d’Antananarivo n’est plus en déficit de production. Les coupures sont anormales », a-t-il évoqué.
En effet, depuis quelques semaines, Antananarivo comme plusieurs villes du pays, a subi des coupures inattendues et prolongées d’électricité. Et elles interviennent à peine quelques jours, après la fin des délestages tournants annoncés par les têtes pensantes de la Jirama et du MEH.
Production suffisante
Au niveau de la production, les autorités affirment pourtant que la situation s’est nettement améliorée. La centrale hydroélectrique d’Andekaleka fonctionne désormais à pleine capacité. Elle fournit 116 MW, contre 40 MW quelques semaines plus tôt. Les petits déficits résiduels, estimés entre 5 et 10 MW, peuvent, selon les autorités, être compensés par les autres centrales.
Les travaux sur le CTA2 progressent également. Un premier groupe a été remis en service et un second en cours de réparation. « Dans ce contexte, il ne devrait y avoir aucun délestage économique », précise le ministre.
« Actes de sabotage »
Face à la multiplication des coupures de courants, le gouvernement évoque un tout autre scénario, plus précisément un acte de sabotage sur le réseau électrique. «La situation que nous subissons, n’a rien avoir le délestage, mais des simples coupures suspectes», insiste Ny Andro Jurice Ralitera.
En cinq jours, plus de 17 poteaux électriques ont été arrachés, plusieurs lignes sectionnées et des transformateurs volontairement endommagés. Une situation qualifiée de « préoccupante ».
La Jirama se voit contrainte d’intervenir à tout moment, «comme des pompiers», selon le ministre. Des équipes sont mobilisées jour et nuit pour tenter de stabiliser un réseau fragilisé. Les autorités appellent la population à signaler toute activité suspecte afin d’éviter une aggravation de la crise.
Pour de nombreux abonnés, ils expriment à nouveau leur ras-le-bol dans les rues. Comme c’était le cas samedi soir, dans certains quartiers, notamment à Ambohipo et à Ankaditoho Tsimbazaza.
(source: Arh. – newsmada.com)
