Ambovombe
RN13 – Quid du tronçon Ihosy – Betroka – Ambovombe

La réhabilitation de la RN13, essentielle pour relier Ambovombe à Tolagnaro, progresse lentement, avec seulement 65 % des travaux achevés entre Androy et Anôsy.
Le président de la République, Andry Rajoelina, a annoncé dans son discours de vœux à la Nation, le 31 décembre dernier, que la réception de la RN13 reliant Ambovombe à Tolagnaro sera organisée cette année. En effet, selon les détails émanant du ministère des Travaux publics, les travaux de réhabilitation des 148 km reliant la région Androy à la région Anôsy sont actuellement achevés à 65 %. La réception définitive est ainsi prévue pour le mois de septembre de cette année. Mais ce n’est qu’une portion de la RN13. Qu’en est-il des 383 km reliant Ihosy à Betroka et Ambovombe, qui font bel et bien partie de la RN13 ?
Lors du colloque régional pour le développement du Sud, organisé à Tolagnaro les 9, 10 et 11 juin 2021, il a été question de « changer le cours de l’histoire » par la réhabilitation, entre autres, de la RN13 et la considération des systèmes d’approvisionnement en eau pour la région Androy. Le président de la République a proposé lors de ce colloque que la portion Ihosy-Betroka-Ambovombe soit réhabilitée sous forme de Haute Intensité de Main-d’œuvre (HIMO), mobilisant plus de cinquante mille hommes. Ce qui n’a pas été techniquement et financièrement faisable. Et le projet est resté en suspens.
Parcours
En mai de l’année dernière, le ministère des Travaux publics a entamé des travaux sur les points noirs, comme à l’entrée de Kalamainty à Ihosy, à l’entrée et à la sortie de Betroka. On constate en effet des terrassements sur un total d’à peu près 20 km entre Kalamainty et Betroka, sur une distance totale de 131 km. Lire la suite »
L’Agonie silencieuse de Madagascar – Sécheresse – Documentaire Environnement
Dans le sud-ouest du pays, le sable, balayé par des vents de plus en plus forts, gagne du terrain sur les terres, obligeant les agriculteurs à planter dans le désert. Quant aux éleveurs, ils subissent de plein fouet l’épuisement des nappes phréatiques. Un manque d’eau et de nourriture d’autant plus grave que 70 % de la population vit déjà avec moins de 1,50 euro par jour et que l’instabilité politique qui perdure ne facilite pas l’aide internationale. Chaque années, près de 70 000 enfants de moins de 5 ans meurent à Madagascar
Fanaovam-beloma ny Loholon’i Madagasikara Itompokolahy Fiandraza
Niainga tao amin’ny trano fonenany tao Mandroseza ny olomangam-pirenena ary ho entina any an-tanindrazany any Ambovombe Androy, rahefa avy nampandalovina tao amin’ny Antenimeram-pirenena.
Désenclavement du Sud de Madagascar : Précisions de l’UE et de la BAD
Dans un communiqué conjoint, l’Union Européenne, la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et la Banque Africaine de Développement (BAD) apportent des précisions sur le lancement des travaux de réhabilitation des axes routiers RN13 et RNT12A de la semaine dernière. Ces travaux sont financés par les deux entités financières en vue de soutenir le désenclavement du Sud de Madagascar, conformément à la décision des membres du G7 en juin 2021 de mettre en place un partenariat pour les infrastructures, axé sur les valeurs, la transparence et avec un standard de normes élevées.
Dans ce communiqué, l’Union Européenne annonce la réhabilitation de 348 km de routes sur la RN13, financée à 235 millions d’Euros dont 4,8 millions d’Euros apportés par l’Etat malgache. Par ailleurs, la réhabilitation de la RNT12A de 240 km sera co-financée par la BAD et l’Union Européenne à hauteur de 118 millions d’Euros.
Les deux grands financiers des infrastructures routières de Madagascar attendent des retombées positives de ces constructions notamment en matière sociale et économique. En effet, la réhabilitation de ces axes routiers devra permettre une réduction des coûts de transport des produits vivriers du Sud d’une part, et un acheminement rapide des aides d’urgence aux populations vulnérables, victimes de la sécheresse.
Toutefois, ces partenaires financiers de Madagascar demandent la mise en place de solutions durables en matière d’entretien et d’extension des routes nationales avec un mécanisme financé par l’Etat malgache. Et afin de préserver les routes et garantir leur longévité, l’UE, la BEI et la BAD ont recommandé l’installation de stations de pesage sur les routes nationales ainsi qu’un système de rémunération du personnel de ces stations.
