Assemblée Tsimbazaza

Assemblée nationale : Trois ministres convoqués par les députés de l’opposition

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Au moins trois membres du gouvernement seront appelés au tableau par les députés Firaisankina dans les jours ou les semaines qui viennent.

Malgré l’annonce effectuée par Justin Tokely sur la tenue prochaine du face-à-face entre députés et membres du gouvernement, les députés Firaisankina souhaitent anticiper d’éventuels imprévus. Ils s’organisent ainsi pour appeler quelques membres de l’équipe gouvernementale au tableau.

Depuis ce vendredi, si l’on en croit les explications du député d’Ambatondrazaka, Fidèle Razara Pierre, durant le talk show Miara-Manonja sur les ondes de l’Az Radio, les députés Firaisankina se sont réunis afin de dresser leur short-list des membres du gouvernement Christian Ntsay qui devaient être convoqués devant l’Assemblée dans les jours qui viennent afin qu’ils puissent répondre et porter des explications concernant les principaux sujets brûlants de ces derniers mois. « Le gouvernement dirigé par le Premier ministre Christian Ntsay a toujours trouvé le moyen d’éviter de se rendre compte devant l’Assemblée nationale comme la Constitution l’exige. Ainsi, pour éviter les mauvaises surprises, nous allons prendre l’initiative d’appeler au tableau quelques ministres« , a déclaré l’élu, tout en soulignant que « certains d’entre eux ont déjà trouvé les moyens d’esquiver les députés en invoquant des déplacements à l’étranger« .

Base Toliara

Le premier sur la liste des élus Firaisankina à la Chambre basse est Max Andonirina Fontaine, ministre de l’environnement et du Développement Durable. « Il doit apporter des réponses sur des questions concernant le projet Base Toliara. Nous allons lui montrer que des hectares de forêts de baobab sont menacés par ce projet d’extraction minière contrairement à ce que l’on avance dans le camp des dirigeants« , a confié le député. Lire la suite »

Liberté de la Presse – Les journalistes victimes d’un tri sélectif à l’Assemblée nationale

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L’accès à l’Assemblée nationale pour l’ouverture de la session ordinaire a été restreint pour la presse. Seuls des médias inscrits dans une liste préétablie ont eu le droit de couvrir la séance, qui est pourtant publique.

Une aberration. Un qualificatif sur lequel les journalistes sont unanimes quant à une mesure appliquée à l’Assemblée nationale durant la cérémonie d’ouverture de la session ordinaire, hier. Les journalistes ont été soumis à un tri sélectif. Seuls ceux dont les médias ont été inscrits dans une liste préétablie ont été autorisés à accéder au palais de Tsimbazaza pour la couverture de l’événement d’hier. Ni les journalistes victimes de ce tri sélectif, ni l’Ordre des journalistes de Madagascar (OJM), qui n’a pu joindre les responsables de la Chambre qu’après plusieurs tentatives, n’ont eu d’explication sur les raisons de cette décision.

Les critères retenus pour établir la liste des organes autorisés à couvrir la cérémonie d’hier n’ont pas non plus été indiqués. Les médias exclus de la liste n’ont pas non plus été préalablement informés de l’existence de ce tri à l’entrée. Après plusieurs minutes de négociation, l’OJM a pu obtenir l’accès des journalistes laissés pour compte à l’intérieur du domaine de l’institution de Tsimbazaza. Toutefois, ces derniers n’ont pas eu accès à la salle des séances pour les photos ou vidéos, ni même à la zone réservée à la presse.

Allant à la rencontre des journalistes, le député O’Gascar Fenosoa Mandrindrarivony, issu du monde des médias, a expliqué qu’après avoir demandé des explications au secrétaire général de l’Assemblée nationale, « il m’a répondu que c’est une mesure prise par le bureau permanent en raison de la capacité d’accueil de l’institution, après l’expérience vécue durant la session spéciale et la présentation de la PGE [Programme général de l’État] ».

Entrave à la Constitution

Les accompagnateurs des membres du gouvernement, invités à la cérémonie, ainsi que leurs photographes, ont été autorisés à avoir accès à la salle des séances et à la zone réservée au public et à la presse. Plusieurs journalistes disposant d’une carte de presse professionnelle attribuée par l’OJM ont cependant été tenus à l’écart. Cette carte autorise pourtant les journalistes à accéder à tout événement à caractère public.

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