îles éparses

Océan Indien: les îles Glorieuses, qui appartiennent aux îles Éparses, classées réserve naturelle

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Le décret, daté du 8 juin, est paru hier jeudi au Journal officiel français. Il fait de l’archipel des îles Glorieuses, qui appartiennent aux îles Éparses, la 170è réserve naturelle française. Les îles Glorieuses, situées dans le canal du Mozambique, et possession française, faisaient néanmoins partie des îlots revendiqués par Madagascar à la France depuis 1973. Revendication réitérée par le président Andry Rajoelina depuis son arrivée à la présidence.

Le président français, Emmanuel Macron, en visite aux îles Éparses, le 23 octobre 2019. JACQUES WITT / POOL / AFP

Ce sont deux îles sablonneuses formées sur un atoll dans l’océan Indien : l’île du Lys et l’île de Grande Glorieuse. L’archipel fait 7 km2 carré de terres cumulées et se trouve dans près de 45 000 km² d’eau sous juridiction française.

Le classement en réserve nationale naturelle va permettre la protection et la conservation de la biodiversité de l’archipel. Un classement déjà annoncé par Emmanuel Macron en octobre 2019, alors qu’il était en escale sur l’île de Grande Glorieuse. « Ici c’est la France, c’est notre fierté, notre richesse », avait-il alors déclaré.

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Nosy malagasy – Iles éparses: Madagascar reçoit le soutien de la SADC

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Madagascar passe à l’offensive dans son combat diplomatique visant à récupérer les îles Eparses entre les mains de la France. Le sujet a été évoqué lors du conseil des ministres de l’Organe de coopération en matière politique, de défense et de sécurité (CMO) de la communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) les 25 et 26 juin derniers.

Dans un communiqué relatif à cette réunion, le ministère des Affaires étrangères indique avoir « obtenu le soutien à l’unanimité des Etats membres de la SADC dans sa réclamation de l’application des résolutions du conseil des ministres de l’Organisation de l’Union africaine (OUA) et de l’Assemblée générale des Nations Unies ».

La résolution du conseil des ministres l’OUA qui date du 20 juillet 1979 indiquait que « les îles Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India font partie intégrante du territoire national de la République démocratique de Madagascar ». Ayant pris note de cette résolution, la résolution 34/91 de l’Assemblée générale des Nations Unies, adoptée le 12 décembre 1979, avait appelé le gouvernement français à entamer des négociations avec le gouvernement malgache en vue de la réintégration des quatre îles en question, qui avaient été séparées arbitrairement de la Grande île au moment de son indépendance.

Le dossier des îles Eparses a été inscrit par le secrétariat de la communauté à l’ordre du jour du CMO suite à l’envoi le 9 juin par le ministère des affaires étrangères malgache d’une verbale de protestation contre le projet de la France de créer « une réserve naturelle nationale » couvrant toutes les eaux prétendument sous juridiction française limitrophes des îles Glorieuses et leur environnement terrestre.

Lors de cette réunion, la délégation malgache conduite par le ministre de Affaires étrangères, Dr A.S. Djacoba Liva Tehindrazanarivelo « a fait appel au soutien et à la solidarité des États membres de la SADC face à cet acte unilatéral de la France qui est susceptible de porter atteinte à la souveraineté de Madagascar sur ces îles et, partant, de nuire au processus de leur restitution au pays ». Ce, en invoquant notamment « la solidarité de l’Afrique australe dans la lutte de libération de la région », « l’éradication des vestiges du colonialisme et la libération de tous les territoires africains sous occupation ».

« Madagascar sait qu’il peut compter sur l’esprit de solidarité et d’union de la Communauté pour l’épauler dans cette réclamation d’une partie de son territoire », a déclaré le chef de la diplomatie malgache. Ce plaidoyer de la délégation malgache a reçu le soutien unanime du Conseil des ministres de l’organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité de la SADC. Reste à savoir maintenant, comment ce soutien peut-il être transformé en levier pour convaincre la France à restituer les Iles Eparses à Madagascar.

(Madagascar Tribune)

Nosy Malagasy – « Iles éparses »: Madagascar et la France ont acté l’existence d’un différend

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COMMUNIQUÉ CONJOINT

Première session de la Commission mixte Madagascar – France sur la question des îles Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India –

Palais d’Andafiavaratra, Antananarivo, Madagascar

18 novembre 2019

 1. La première session de la Commission mixte Madagascar-France sur la question des Îles Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India s’est tenue au Palais d’Andafiavaratra, Antananarivo, Madagascar, le 18 novembre 2019.

 2. Le Chef de la délégation malagasy, Monsieur Christian NTSAY, en sa qualité de ministre des Affaires étrangères par intérim, a souhaité à la délégation française dirigée par l’Ambassadeur Marcel ESCURE une chaleureuse et cordiale bienvenue en terre malagasy, au Palais d’Andafiavaratra, haut lieu teinté d’Histoire, pour cette première session de la Commission mixte.

3. Le palais d’Andafiavaratra est également le lieu de réaffirmer les engagements souscrits par leurs Excellences Monsieur Andry RAJOELINA, Président de la République de Madagascar, et Monsieur Emmanuel MACRON, Président de la République française, le 29 mai 2019 à Paris, lesquels ont permis d’ouvrir la voie à une nouvelle dynamique pour le règlement des questions pendantes et la recherche d’une solution commune.

 4. Le Chef de la délégation française, l’Ambassadeur Marcel ESCURE, a fait part de son appréciation au Gouvernement et au peuple de la République de Madagascar pour l’accueil et pour l’hospitalité qu’ils ont réservés aux délégués français.

5. Le Chef de la délégation malagasy a présenté les pouvoirs de la délégation au Chef de la délégation française pour réaffirmer la souveraineté de Madagascar sur les îles et les modalités d’application des résolutions pertinentes de l’Assemblée générale des Nations Unies.

6. Les deux délégations ont acté l’existence, à ce stade, d’un différend sur la question de souveraineté.

 Pour Madagascar, le différend porte sur le processus de décolonisation inachevée du pays, conformément au droit international. A cet effet, la restitution de la souveraineté de Madagascar sur ces îles reste une question fondamentale dans la négociation et constitue une question devant être abordée préalablement à l’examen et à l’adoption d’une solution commune de développement.

Le Chef de la délégation française a présenté les éléments fondant les bases juridiques et la licéité de la souveraineté française sur ces îles, conformément au droit international.

 7. Dans l’attente du règlement de ce différend, le Chef de la délégation française a présenté les propositions de la France en faveur de perspectives communes de développement dans cette zone dont la délégation malagasy a pris acte.

 8. Les deux Chefs de délégation ont tenu à saluer les efforts consentis de part et d’autre pour la réussite de la mission confiée par les deux Chefs d’Etat en vue de la recherche d’une solution commune à ce différend et se sont félicités du climat amical et constructif dans lequel se sont déroulés les travaux.

9. Les deux parties se sont engagées à poursuivre le dialogue dans un esprit positif et à se retrouver à Paris, France, pour la prochaine session.

Fait à Antananarivo, République de Madagascar, le 18 novembre 2019

Pour la délégation française:  Marcel ESCURE

Pour la délégation malagasy : Christian NTSAY

La Direction de la Communication et des Relations Publiques de la Présidence de la République de transmettre ce communiqué

18-11-2019

Didier Ratsiraka sur les îles éparses

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A 77 ans, l’Amiral Didier Ratsiraka se souvient qu’il avait combattu pour que les îles éparses de l’océan Indien soient restituées à Madagascar.

En vain, pour le moment. Et il explique pourquoi… C’était lors de l’émission spéciale du 11 septembre 2013, sur Tv Plus Madagascar.

À Mayotte, l’avion de Macron non-sécurisé par des pompiers en colère

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MAYOTTE – Une décision en réponse aux gaz lacrymogènes lancés sur leurs collègues à Paris. Les pompiers de l’aéroport de Mayotte ont indiqué qu’ils refuseraient d’assurer la sécurité de l’avion d’Emmanuel Macron qui doit se poser mardi 22 octobre sur l’île.

Et ce, en solidarité avec les pompiers de la métropole, ardemment repoussés par les forces de l’ordre lors de leur manifestation du 15 octobre au prix de canon à eau et autres tirs de LBD.

“Suite aux événements passés à paris dernièrement dont nos collègues Sapeurs-Pompiers ont été victimes de jet de bombe lacrymogène et balles venant des lanceurs de balles de défense des forces de l’ordre (…) nous n’assurerons pas la sécurité incendie adéquate pour l’aéronef de Monsieur de Président de la République”, écrit ainsi le Syndicat National des Sapeurs-Pompiers Professionnels de France dans une lettre au préfet de Mayotte.

Concrètement, cela veut dire que l’avion présidentiel se posera sur le tarmac de l’aéroport de Mayotte sans la présence réglementaire de sapeurs-pompiers censés sécuriser la piste et être prêts à intervenir en cas de problème.

“Il est inutile d’envoyer des forces de l’ordre de cette manière afin de traiter et provoquer des agents du même ministère qui ne cherchent qu’à aider la population et qui ne demandent qu’à être reconnu dans la pénibilité de leur fonction”, est-il encore écrit dans la lettre.

Ce mouvement social ne sera pas le seul mécontentement auquel Emmanuel Macron sera confronté. Il est notamment attendu à Mayotte sur la question de l’immigration clandestine, source d’inquiétude et de colère pour une partie de la population de ce jeune département français où la moitié des habitants sont étrangers. Le président vient constater le déploiement de l’opération Shikandra, un plan civilo-militaire de lutte contre l’immigration clandestine.

Dans cet archipel de 374 km², devenu département français en 2011, 48% des 256.000 habitants sont des étrangers, selon l’Insee, des chiffres en augmentation par rapport à 2012 (40%).

(source: huffingtonpost.fr)

Iles Éparses à Madagascar : Naina Andriantsitohaina sur France 24

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La restitution par la France des îles Éparses à Madagascar, « un enjeu d’identité nationale ».

Une question d’identité nationale, mais dont l’enjeu principal est environnemental, selon le ministre des Affaires étrangères. « C’est une zone à biodiversité exceptionnelle, et il faudra bien trouver un moyen pour continuer à préserver cette zone », a-t-il expliqué, avant de rappeler que l’environnement était un des points principaux du programme d’Andry Rajoelina.

Par ailleurs, interviewé sur RFI (Radio France International), le ministre malgache des Affaires étrangèresn Naina Andriantsitohaina choisit la franchise pour exprimer son point de vue : “Madagascar, aujourd’hui, n’a pas les moyens de sécuriser cette zone. On a beaucoup d’autres priorités comme l’éducation, la santé… et même si la sécurité maritime est un élément important du programme du président, elle concerne d’abord la sécurisation des 5 000 kilomètres de côtes parce qu’on veut d’abord empêcher que nos côtes et nos ressources naturelles soient pillées“.

Iles éparses: problèmes solutionnés avant le 26 Juin 2020

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Enfin un « deadline » officiel annoncé conjointement lors de la visite officielle du Chef d’Etat malgache à Paris!

Les présidents Andry Rajoelina et Emmanuel Macron se sont engagés à présenter des solutions pérennes concernant ces îles, par le biais d’une commission mixte, afin de dissiper les menaces sourdes qui continuent de grever les relations entre les deux pays.

Lu sur le Tweet d’Andry Rajoelina:

Avec @EmmanuelMacron, nous allons fonder un partenariat solide autour de l’énergie, l’éducation, la sécurité maritime, l’environnement & les Îles Eparses.
En tant que Présidents jeunes & visionnaires, soyons des bâtisseurs, incarnons le nouvel espoir pour l’#Afrique.

Réponse du président Emmanuel Macron:

«Ma volonté est que nous ayons un dialogue pour aboutir à une solution commune. Le sujet mérite mieux que des recours juridiques, des contentieux et un mauvais débat. Nous allons lancer un travail conjoint pour aller vers une solution de développement commun dans la zone économique actuelle », a répondu le président français.


Enjeux majeurs

Car, faut-il le rappeler, ces îles éparses représentent des intérêts économiques et géopolitiques incommensurables (3 à 5 milliards de m3 de gaz et  6 à 8 milliards de m3 de pétrole) se rapportant à la pleine et entière souveraineté nationale malgache. En effet, elles permettent d’avoir le contrôle de l’autoroute maritime du canal de Mozambique, par où passent quelques 5000 navires par an, dont des pétroliers. 30% de la production pétrolière mondiale y passent. Cela représente environ 700 millions de tonnes de brut. Ces îles regorgent également de ressources marines et sous marines énormes. On a surtout parlé de gaz et d’énormes réserves de pétrole, mais d’autres ressources liées à l’environnement existent bel et bien, en particulier des nodules polymétalliques.


« Iles éparses »: fanazavan’ny Profesora Raymond Ranjeva

Mpitsara iraisam-pirenena, Filoha-Lefitra teo aloha tao amin’ny Fitsarana Iraisam-pirenena eo amin’ny adin’ny Fanjakana samy Fanjakana (Cour Internationale de Justice – La Haye).

Fahantrana sy fahelemen-tsaina: novolen’ny fanjanahana, ka ho Tompony mangatak’atiny indray ve ny Malagasy?

Amin’ny ankapobeny dia kisarisary efa niseho tamin’ny andron’ny fitondrana faha-Mpanjaka malagasy ny tranga ankehitriny (manoloana ny fifandraisana amin’ny any ivelany) ka mitaky ny firaisam-po sy feon’ny Vahoaka malagasy, mbola amin’ny alalan’ny Parlemanta ihany aloha hatreto raha araky ny Lalàna velona, mandra-pamaritra izay lasi-mpiaraha-monina lavitr’ezaka iombonana, ka hitsapana ny hevitry ny Mponina, sy ny « rafi-pitondrana sy fitsinjaram-pahefana » mety hifanandrify amin’izany.

Iles Eparses : Poursuite du dialogue entre la France et Madagascar

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 Quelque peu éclipsée derrière des affaires plus impérieuses, l’affaire «Iles éparses» revient actuellement sur le tapis. La visite d’une personnalité française dans notre pays est une occasion de relancer le sujet.

Jean Baptiste Lemoyne, Secrétaire d’Etat auprès de l’Europe et des Affaires étrangères.

Les relations entre la France et Madagascar n’ont pas régressé, au contraire, elles se sont renforcées. La visite en terre malagasy de Jean-Baptiste Lemoyne, Secrétaire d’Etat auprès du Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères françaises a été axée sur ce renforcement. Le sujet de l’intégrité territoriale a été évoqué par les journalistes, présents au ministère des Affaires Etrangères d’Anosy où ce membre du gouvernement français a annoncé l’évolution de la situation des Îles Eparses. « Le dialogue », c’est le terme qui a été martelé par Jean-Baptiste Lemoyne à cette occasion. En effet, les deux pays maintiennent le dialogue au sujet de ce dossier qu’il a qualifié de sensible. « Des techniciens des deux pays vont travailler sur ce dossier sur des sujets complexes. Place maintenant au travail » a souligné le Secrétaire d’Etat. Celui-ci a rappelé que les deux Chefs d’Etat, malgache et français, ont tous deux affiché leur volonté de poursuivre le dialogue autour de ce dossier au mois de Juin prochain à Paris.

(source: Ma-Laza)

Litiges Madagascar-France: le président malgache en parle sur Tv5Monde

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Depuis son élection à la tête du pays en 2014, le Président Hery Rajaonarimampianina parle pour la première fois sur les médias internationaux de cette épineuse question entre les deux pays, après moultes pressions de son opinion publique et des médias nationaux

Iles éparses: renvoyées une fois de plus à la 72ème session de l’ONU

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Arlette Ramaroson, présidente de l'ANM.
Arlette Ramaroson, ancienne juge internationale, Présidente de l’ANM.

Le 71ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies qui se tient actuellement à New York a renvoyé, une fois de plus la question des îles éparses de Madagascar figurant au 59ème point de son ordre du jour, à la prochaine session de l’Organisation. Il s’agit des îles malgaches Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassa da India . Le Bureau recommande que cette question soit inscrite à l’ordre du jour provisoire de la prochaine session de l’Assemblée générale, c’est-à-dire la 72ème.

La juriste internationale Arlette Ramaroson, présidente de l’Association Nosy Malagasy (ANM) a noté qu’un soutien d’autres pays membres est nécessaire dans ce genre de revendication. Or, on ne peut demander un soutien sans l’aval officiel des autorités en place. Ce que ces dernières ont, apparemment, manqué de faire, ou peut-être ont-elles choisi une autre approche?

De fait, pour ne pas décevoir une bonne partie de l’opinion publique, le Président Hery Rajaonarimampianina a appelé la France, lors de sa prise de parole devant l’Assemblée, à poursuivre les discussions engagées depuis le mois de Juin 2016 pour la restitution de ces îles dans le strict respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale des Etats, conformément aux  dispositions de la Déclaration de Manille sur le règlement des différends internationaux, énoncée par la résolution 37/10 du 15 novembre 1982 de I’Assemblée générale des Nations Unies.

Dans sa conclusion, le Président a rendu hommage au Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki Moon, qui arrive en fin de mandat, pour son engagement pour la paix et le développement dans le monde.

Pour mémoire, il faut se rappeler qu’en conséquence de la politique de décolonisation appliquée par les puissances coloniales au lendemain de la Deuxième guerre mondiale, différents statuts ont été créés  pour les PTOM (Pays et Territoires d’Outre-Mer), indépendamment des Etats qui ont recouvré leur indépendance formelle des Etats colonisateurs avec leurs frontières ex-ante. Voir  la carte mondiale de ces PTOM à ce jour en cliquant sur ce lien: