BCM

Les 28 lingots d’or de 50 kg restitués et rapatriés hier soir à Madagascar

Publié le

La restitution des lingots d’or marque la normalisation des relations diplomatiques et de l’entraide judiciaire entre Madagascar et les Comores à quelques semaines du Vème sommet de la COI à Tana

Comores

Quatre ans et deux mois et demi après leur saisie par la Gendarmerie comorienne le 28 décembre 2021 à l’aéroport Prince Saïd Ibrahim, les 28 lingots d’or d’un poids estimé à 50 kilos d’or, ont  été restitués et rapatriés hier soir à Madagascar.

Forte délégation

L’avion privé transportant la précieuse cargaison a atterri hier soir à Ivato vers 19h30. Après les formalités d’usage notamment douanières, les lingots d’or ont été immédiatement transférés à la « Banky Foibe an’i Madagasikara » (BFM) dont le Gouverneur était à la tête d’une forte délégation aux Comores composée du SG du ministère de l’Economie et des Finances, du directeur en charge des opérations sur l’or, du chargé de mission auprès du cabinet du gouverneur, du directeur des Affaires juridiques et du directeur des Achats et des services généraux de BFM.

Pesage et analyse

Lire la suite »

Banque centrale: Henri Rabarijohn : Démission inédite et non prévue par les statuts de la BFM

Publié le Mis à jour le

Le Gouverneur sortant lors de sa prestation de serment

Nommé le 06 novembre 2019, il devait rester au poste de Gouverneur de la « Banky Foiben’i Madagasikara » (BFM) jusqu’au 06 novembre 2024 puisque « son mandat est de 5 ans (…) », selon l’article 52 in fine de la loi n°2016-004 du 29 juillet 2016, complétée par la loi n°2016-057 du 2 février 2017 portant statuts de la Banque Centrale de Madagascar.

Conseil d’administration

Il avait même la possibilité de rester jusqu’en 2029 dans la mesure où « le mandat de 5 ans est renouvelable une fois ». Dans le cas d’espèce, le Gouverneur sortant de la BFM a démissionné ou a été « démissionné ». Le résultat est le même. En tout état de cause, les statuts de la BFM ne prévoient pas de cas de démission. L’article 58 dispose expressément qu’ « en cas d’indisponibilité du Gouverneur, il est remplacé par le Premier Vice-gouverneur. En cas d’indisponibilité du Gouverneur ou du Premier Vice-gouverneur, ils sont remplacés par le Second Vice-gouverneur ». Or, Henri Rabarijohn vient d’être remplacé directement par un nouveau Gouverneur, en la personne de Aivo Handriatiana Andrianarivelo dont la nomination a été décidée hier en Conseil des ministres, au titre du ministère de l’Economie et des Finances. Conformément à l’article 52 qui dispose que « le Gouverneur est nommé par décret pris en Conseil des ministres, sur proposition du Conseil d’administration de la Banque Centrale (…) ». Ce dernier a acté hier matin la démission du Gouverneur sortant. Le nom de son successeur a aussitôt circulé dans les salons, bien avant le Conseil des ministres qui s’est tenu hier après-midi au Palais d’Iavoloha.

Conditions

D’après l’article 55 des statuts de la BFM, « le Gouverneur ne peut être relevé de ses fonctions avant l’expiration de son mandat que par décret pris en Conseil des ministres, sur recommandation du Chef du gouvernement, dans le cas où l’une des conditions suivantes est remplie :

. Il viole une ou plusieurs des règles d’incompatibilité décrites à l’article 54 ;

. Il est atteint d’une incapacité physique ou mentale dûment constatée ;
Lire la suite »

Inflation à l’international – Madagascar devrait tirer son épingle du jeu selon la BFM

Publié le Mis à jour le

Malgré tout, le comité monétaire de la BFM (Banky Foiben’i Madagasikara) vient d’effectuer la revue trimestrielle de la politique monétaire, en fin de semaine dernière. La situation économique actuelle ainsi que les perspectives pour les mois à venir ont constitué les points focaux abordés. Ainsi, face à la récente hausse des prix du carburant qui a engendré une pression accrue sur les prix locaux, le comité monétaire de la BFM a décidé d’adopter quelques ajustements sur les taux de prêt et de dépôt de liquidité effectués par les banques primaires, en vue de contenir les anticipations d’inflation tout en préservant le potentiel de croissance par le financement de la production.

Le suivi rapproché de l’évolution de la situation économique nationale et internationale permettra d’ajuster à tout moment le niveau des instruments de politique monétaire, le cas échéant. En parallèle, les perspectives économiques annoncées par la BFM semblent rassurant, malgré tout le contexte d’inflation à l’international. Selon le rapport du comité, le contexte international occupera une place non négligeable dans la détermination de nos échanges et paiements extérieurs. Madagascar bénéficierait notamment de l’embellie au niveau des exportations de nickel et de cobalt, stimulées par la demande de batteries électriques.

Perspectives optimistes

Dans le même sens, le dynamisme des exportations des « entreprises franches » devrait se poursuivre. La situation sanitaire mondiale montre des signes d’amélioration, ce qui offrirait un renouveau pour le secteur voyage. En ce qui concerne les investissements directs étrangers (IDE), la croissance du secteur minier favoriserait de nouveaux flux d’investissements nécessaires à leur exploitation. D’ailleurs, les (IDE) ont enregistré une hausse de 30,3 %, notamment au profit du secteur minier.  En d’autres termes, cette croissance serait essentiellement tirée par le secteur secondaire (prévu croître de +8,7 %), et la reprise vigoureuse des activités touristiques (+11,7 % après -60,3 %). Le secteur agricole progresserait également de +3,8 %, contre +0,3 % en 2021. De même, le redressement de l’investissement public à 9,5 % du PIB (soit 4,3 points de mieux qu’en 2021) et l’amélioration des exportations nettes (passant de -10,2 à -9,3 % du PIB) étayeraient la croissance. Toutefois, la persistance de l’inflation et les incertitudes sur l’évolution des prix mondiaux de l’énergie et des denrées alimentaires risqueraient de mitiger ces perspectives. En effet, les contraintes et autres incertitudes, refrénant l’économie mondiale pendant le premier semestre de 2022, vont certainement persister sur la seconde moitié de l’année, voire jusqu’en 2023. Les perspectives mondiales établies par le FMI sont des plus pessimistes.

Hary Rakoto – laverite.mg