Benjamin Alexis Rakotomandimby
Andry Rajoelina à Belo-sur-Tsiribihina : « La bonne gouvernance et l’Etat de droit requièrent des infrastructures adéquates »

La population de la Région Menabe a réservé un accueil chaleureux au locataire d’Iavoloha.
Une journée mémorable. La date du 5 septembre restera gravée à jamais dans l’histoire de Madagascar, particulièrement dans celle de l’ethnie Sakalava. 128 ans après avoir été décapité par les troupes coloniales françaises, le crâne du Roi Toera, ainsi que ceux de deux autres chefs de guerre ayant subi le même sort, sont restitués à leurs descendants et font leur retour sur leur terre ancestrale. Le Président Andry Rajoelina fait lui-même le déplacement dans le Menabe pour honorer de sa présence ce moment historique et hautement symbolique. En effet, selon le chef de l’État, la restitution de ces crânes revêt un importance hautement symbolique en termes de mémoire collective. Elle confirme une dignité nationale retrouvée dans la mesure où ces « kabeso » ne sont pas de simples reliques mais incarnent la résistance héroïque contre la colonisation française et rappellent le sacrifice de ceux qui ont donné leur vie pour défendre la souveraineté nationale. Le Président Andry Rajoelina considère d’ailleurs le Roi Toera et ces guerriers comme un modèle de patriotisme et de courage qui devrait servir d’exemple à la génération future pour que le développement soit effectif. « Aujourd’hui, nous avons le devoir de construire un avenir à la hauteur de cet héritage. L’Histoire doit être notre socle et notre force pour continuer à élever notre Nation », a-t-il déclaré. Une foule immense a accueilli le locataire d’Iavoloha durant ce déplacement dans le Menabe. Belo-sur-Tsiribihina était noir de monde et le tout Menabe a exprimé sa reconnaissance et son soutien envers Andry Rajoelina qui a réussi cette restitution du crâne du Roi Toera. Harea Georges Kamamy, le Roi du Menabe quant à lui, a tenu à souligner que cette restitution a été rendue possible grâce à l’initiative du Président Andry Rajoelina. En guise de respect des us et coutumes sakalava, ce dernier s’est mis pieds nus et a porté le lambahoany durant la cérémonie au Zomba d’Ambiky.
Feuille de route
Cette première journée dans le Menabe a également été marquée par l’inauguration de nombreuses infrastructures fraîchement construites. Parmi elles figure le nouveau Tribunal de première instance de Belo-sur-Tsiribihina. Désormais, la population locale n’aura plus à se rendre à Morondava pour bénéficier des services offerts par le département de la Justice. 12 TPI ont été construits en 5 ans. Pour ne citer que ceux de Bealanana, Befandriana Nord, Sainte-Marie, Ambatofinandrahana, Beroroha, Mahanoro, Mananara Avaratra, Ambilobe, Besalampy et Sambava. Dans son discours, le ministre de la Justice, Benjamin Alexis Rakotomandimby, Lire la suite »
Corporatisme et corruption – Le Garde des Sceaux se montre intransigeant

Le ministre a indiqué avoir procédé au remplacement de plusieurs responsables d’établissements pénitentiaires. « Le chef d’établissement de la prison d’Antanimora a été remplacé plusieurs fois depuis ma prise de fonction. Il en est de même pour la prison de Tsiafahy. Mais il reste encore beaucoup à faire, car la situation demeure quasiment inchangée malgré ces décisions », a déclaré Benjamin Alexis Rakotomandimby, jeudi, en marge d’une séance plénière au Sénat consacrée à une proposition de loi sur le vol de bœufs.
Le ministre a reconnu que certaines personnes incarcérées avaient pu quitter la prison sans avoir purgé la totalité de leur peine. Il a également évoqué les privilèges dont bénéficieraient certains détenus, notamment dans les quartiers spéciaux comme le « Maputo » à Antanimora. Ces éléments auraient motivé le remplacement des chefs d’établissement concernés.
Par ailleurs, des magistrats impliqués dans des libérations anticipées ont été suspendus. « Je n’ai pas l’intention de revenir en arrière, même face à une menace de grève. Je suis et resterai du côté de la justice », a-t-il affirmé. Le ministre a précisé que des procédures de révocation pourraient être engagées.
Zéro liberté conditionnelle
Le ministre a annoncé qu’il rejetait désormais toutes les demandes de liberté conditionnelle. Il a expliqué cette décision par la nature des infractions concernées, principalement des meurtres ou des vols de zébus. « Je rejette toutes les demandes de liberté conditionnelle, c’est la justice elle-même qui a conduit à la condamnation. Il ne s’agit pas d’une simple formalité », a-t-il déclaré.
Il s’est également exprimé sur l’attribution des activités de main-d’œuvre pénale, estimant que certains profils ne devraient pas en bénéficier. « Les meurtriers, les violeurs et les voleurs de bœufs ne doivent en aucun cas bénéficier du droit à la main-d’œuvre pénale », a-t-il indiqué.
Le ministère a par ailleurs renforcé les inspections dans les juridictions et établissements pénitentiaires à travers le pays. Ces contrôles font suite à des signalements et plaintes transmis à l’administration, souvent liés à des faits de corruption ou à des dysfonctionnements internes.
(source: Tsilaviny Randriamanga – lexpress.mg)