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Biodiversité : Entre 42 et 70 millions USD par an pour gérer efficacement les aires protégées de Madagascar

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Ranomafana fait partie des aires protégées soutenues par la FAPBM.

La Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar (FAPBM) a évalué en 2021 les besoins financiers réels pour gérer de manière efficace les aires protégées dans le pays.

La Grande île compte 123 aires protégées, totalisant plus de 7,6 millions d’hectares, soit environ 10% de la superficie totale du territoire national. La gestion de ces aires protégées nécessite un financement conséquent, en majorité soutenu par les organisations œuvrant pour la préservation de la biodiversité. La Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar (FAPBM), fonds fiduciaire privé pour la conservation de la biodiversité de la Grande île, a évalué en 2021 le besoin financier réel pour gérer efficacement les aires protégées. Il en ressort un besoin annuel moyen de 42 à 70 millions de dollars. A ce jour, il existe toujours un déficit de financement qui impacte sur la conservation de la biodiversité, en déclin depuis des décennies.  Une situation qui n’est pas sans conséquence sur la survie des espèces protégées et sur les communautés ainsi que sur l’économie du pays.

Et pourtant, les services fournis par la biodiversité de Madagascar en général, et les aires protégées en particulier, contribuent au développement de l’économie au niveau communautaire et au niveau national. Cette contribution économique, évaluée à plus de 500 millions de dollars chaque année, est ainsi largement supérieure au coût de la gestion des aires protégées. Afin de combler le gap financier dans la gestion efficace des aires protégées, la FAPBM se tourne vers le secteur privé dans le cadre d’un mécanisme de financement innovant, si pendant longtemps, les organisations non gouvernementales ont largement contribué aux fonds investis par la FAPBM. Le secteur privé, dont la majorité des activités économiques nécessite le recours aux ressources naturelles, n’est ainsi pas un choix fortuit.

Créée en 2005, la FAPBM finance les aires protégées à Madagascar à travers les revenus d’un capital investi sur les marchés internationaux. En d’autres termes, le capital reste intact, mais seuls les revenus de celui-ci sont utilisés pour financer les aires protégées. La FAPBM soutient actuellement 64 aires protégées à Madagascar. En 2022, plus de 99% des forêts dans les aires protégées qu’elle soutient ont été préservées.

(source: Hanitra R.Midi M/kara)

La conservation de la biodiversité marine dans le programme scolaire

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La journée mondiale des herbiers marins a été célébrée le 1er mars. Une occasion pour l’ONG C3 Madagascar (Conservation Centrée sur la Communauté) pour organiser une activité de sensibilisation sur les écosystèmes marins menacés par l’exploitation côtière et la pollution d’origine humaine. Cette célébration met en valeur le rôle en tant de poumon vert inestimable pour la planète et l’humanité attribué à cette biosphère.

Les herbiers marins ne sont pas des algues, mais des plantes à fleurs qui vivent dans des zones abritées peu profondes le long de la côte. Ils forment de vastes prairies verdoyantes et denses sous la mer, abritant jusqu’à 3 000 espèces de différentes formes, couleurs et tailles.

Les herbiers jouent un rôle important pour les humains et les créatures marines : protection côtière, amélioration de la qualité de l’eau, puits de carbone, zone de reproduction pour poissons commerciaux et refuge pour la biodiversité. Des espèces menacées mais emblématiques comme les tortues vertes marines et les dugongs, espèces clés que les programmes de cet ONG cherchent à protéger, se nourrissent presque exclusivement d’herbes marines. Un hectare d’herbier marin peut abriter jusqu’à 80 000 poissons. Des herbiers en bonne santé sont donc vitaux pour la conservation durable des ressources de pêche.

Le 1er mars, journée des herbiers marins, une sensibilisation s’est ainsi tenue au CEG François de Mahy à Diégo Suarez. L’équipe de C3 a commencé la journée par une évaluation des connaissances des élèves de l’école, suivie par une présentation sur les rôles et l’importance des plantes et fleurs marines. 40 jeunes actifs dans la protection de l’environnement, qui ont été recrutés et formés par l’ONG, et qui sont communément appelés « Junior Ecoguards », se sont rendus à Nosy Lonjo sur le littoral proche pour y mettre en pratique leurs connaissances et identifier les différentes espèces d’herbiers marins, ainsi que la faune associée à cet habitat. Ils ont pu observer 4 espèces sur les 11 présentes à Madagascar.

À la fin de l’activité, un questionnaire d’évaluation des connaissances a permis d’établir une augmentation de près de 80% des connaissances des élèves. Un élève a dit apprécier pouvoir observer directement les herbiers après la séance théorique, tandis que l’enseignant en charge a insisté sur l’importance de la poursuite de ces activités pour motiver les jeunes à protéger l’environnement.

Une convention de partenariat entre l’ONG C3 Madagascar et le Ministère de l’Education Nationale a été signée récemment. Elle vise le renforcement de l’éducation environnementale à travers la formation des enseignants et des jeunes, leur mobilisation et l’inclusion de la conservation de la biodiversité marine dans le programme scolaire au niveau national.

(source: Madagascar Tribune)

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G20 à Osaka: conférence de presse d’Emmanuel Macron

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L’innovation au service du bien commun: redifinition d’un multilatéralisme fort (sans les Etats-Unis) mais « le G20 ne change pas de format », mise en oeuvre des accords de Paris sur le climat reconfirmée, réforme de l’OMC, accords avec la Chine, accord sur le Mercosur, coalitions régionales…