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Le Conseil français du culte musulman n’est plus : autodissout !

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Au dernier jour de son mandat… Le Président Mohammed Moussaoui a convoqué une assemblée générale extraordinaire pour acter l’auto-dissolution de l’instance – CFCM, ou Conseil Français du Culte Musulman.

C’est le dernier épisode d’une guerre que se livrent l’Algérie et le Maroc pour asseoir leur influence sur l’islam de France depuis deux décennies.

 

Les dirigeants du CFCM s’accordent sur une «charte des principes» de l’islam de France

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Le texte réaffirme notamment l’égalité hommes-femmes et la «compatibilité» de la foi musulmane avec la République.

La mosquée Omar rue Morand à Paris. Francois Bouchon / Le Figaro

Les dirigeants du Conseil français du culte musulman (CFCM) ont annoncé samedi 16 janvier avoir trouvé un accord sur une «charte des principes» de l’islam de France qui réaffirme notamment l’égalité hommes-femmes et la «compatibilité» de la foi musulmane avec la République.

Cette charte, à l’origine d’une crise au sein du CFCM, a été présentée samedi au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin qui a salué une «avancée très significative». Elle doit maintenant être approuvée par l’ensemble des fédérations du CFCM avant d’être transmise au président Emmanuel Macron, indique l’instance dans un communiqué.

Le texte doit maintenant être validé par l’ensemble des fédérations du CFCM avant d’être transmis à Emmanuel Macron et de lancer la restructuration de l’islam de France, poussée par l’exécutif, qui doit aboutir à la création d’un conseil national des imams (CNI).

«Compatibilité de la foi musulmane avec les principes de la République»

Cette charte avait été demandée aux dirigeants du CFCM mi-novembre par le président de la République dans la foulée de son offensive contre le «séparatisme» et l’islam radical. La pression sur les instances musulmanes s’était renforcée avec l’attentat contre Samuel Paty mi-octobre et dans la basilique de Nice quinze jours plus tard.

Mais cette initiative avait provoqué une grave crise au sein de l’instance représentative des musulmans. Fin décembre, le recteur de la grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, avait claqué la porte des discussions sur la charte et le futur CNI en pointant du doigt l’influence d’une «composante islamiste» au sein du CFCM.

Selon le communiqué du CFCM publié samedi, le texte scelle un accord «sur la compatibilité de la foi musulmane avec les principes de la République, sur le rejet de l’instrumentalisation de l’islam à des fins politiques, sur la non-ingérence des Etats dans l’exercice du culte musulman en France, sur le principe de l’Egalité Homme-Femme et sur le rejet de certaines pratiques coutumières prétendument musulmanes».

(source: Le Figaro)

Le CFCM annonce travailler à la formation des imams et à un plan anti-radicalisation

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Une semaine après la décapitation de Samuel Paty, le Conseil français du culte musulman «entend participer à la refondation du culte musulman».

Par Le Figaro avec AFP

Le recteur de la Grande mosquée de Paris Chems-Eddine Hafiz, membre du CFCM, reçu à l’Elysée le 19 octobre. Ludovic Marin/AFP

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a annoncé samedi travailler à l’élaboration d’un «programme commun de formation des imams» et d’un «plan de lutte» contre le radicalisme, une semaine après la décapitation d’un professeur à Conflans-Sainte-Honorine.

Le CFCM, principal interlocuteur des pouvoirs publics sur l’islam, est «conscient de ses responsabilités» et «entend participer à la refondation du culte musulman en prenant en considération ses implications culturelles et sociales», a expliqué son président Mohamed Moussaoui dans un communiqué.

Dans cette optique, l’instance annonce qu’elle va «élaborer un plan de lutte contre toutes les formes de radicalisme et d’extrémisme à même d’immuniser la jeunesse française face à la propagande des prêcheurs de la haine et de la division». Le CFCM compte réunir le 1er novembre sa «commission de prévention contre le radicalisme» à ce sujet.

Bâtir «un Islam des Lumières»

Jeudi, l’instance avait fait parvenir aux imams de France une proposition de texte dont ils pouvaient s’inspirer pour leur prêche, dénonçant l’irruption du «radicalisme (…) se réclamant de l’islam» et «l’assassinat horrible» de Samuel Paty, décapité après avoir donné un cours sur la liberté d’expression.

Dans son communiqué, l’institution acte également la mise en place d«une commission chargée d’élaborer un programme commun de formation des imams et aumôniers de France», qui se réunira pour la première fois dans une semaine, selon le communiqué.