CNIDH
Droit de l’homme – Seth Andriamarohasina préside la CNIDH

Une consécration. Les membres de la Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH), ont élu Seth Andriamarohasina, représentant de l’Ordre des journalistes de Madagascar (OJM), pour présider cette entité.
Journaliste de carrière, Seth Andriamarohasina a été élu par l’OJM pour siéger a la CNIDH, pour un premier mandat en 2016. Un premier acte durant lequel il siège au sein du bureau permanent de la Commission des droits de l’homme en tant que rapporteur. Il est reconduit pour un second mandat au nom de l’OJM, toujours, cette année. C’est en tant que président qu’il siégera donc au sein de la CNIDH durant ce second mandat.
Cette élection de Seth Andriamarohasina à la présidence de la CNIDH consacre plusieurs années de bataille et plaidoyer en faveur du respect des droits de l’homme. Un engagement inspiré par son vécu et ses constats durant les années de journalisme de ce fait diversier chevronné.
Seth Andriamarohasina reconnaît l’ampleur de sa mission. Il se réjouit, toutefois, sur la jeunesse des membres du bureau permanent de la Commission.
Décès de Mireille Rabenoro – Une icône des droits humains s’en va
Alors qu’elle suivait un traitement contre le cancer en France, la présidente de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme s’en est allée. Son chemin illustre un parcours atypique.

Derrière cette attitude discrète et réservée s’est battue une femme de caractère, engagée et déterminée. Après un édifiant mandat, mené à bien au sein de la Commission nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) qu’elle a présidée pendant quatre ans, Mireille Rabenoro tire sa révérence en signant la mission accomplie hier aux petites heures. Un sentiment partagé à l’égard des personnes qui ont eu le privilège de la connaître. D’ailleurs, c’est en bataillant énergiquement contre le cancer, une maladie qui a bien failli l’emporter il y a déjà plus d’une vingtaine d’années, qu’elle a ramenée de très loin la CNIDH, alors effacée de l’échiquier mondial des droits de l’homme pendant une longue décennie.
En mars 2019, c’est en se battant vaillamment contre une insoutenable douleur ambiante que Mireille Rabenoro, alors Présidente de la CNIDH, passe en visio-conférence l’examen de Madagascar devant le sous-comité d’accréditation de l’Alliance Globale des Institutions Nationales des Droits de l’Homme (GANHRI), depuis Genève. Ne se doutant pas encore que c’est la maladie qu’elle pensait avoir repoussée jusqu’à ces derniers retranchements depuis bien d’années qui apparaissait sous une forme encore plus inquiétante défiant les diagnostics médicaux, la Présidente de la CNIDH réussit toutefois le défi de hisser son institution au Statut A au prix d’une forte détermination.
Agrégée d’anglais, maître de conférences à l’Université d’Antananarivo et de surcroît membre de l’Académie malgache, Mireille Rabenoro était particulièrement dans ses éléments en matière de langues française, anglaise, tout en manifestant à l’adresse de la langue maternelle le plus grand respect. Pesant la force des mots dans des phrases ordonnées dans une structure réservée, la défunte Présidente de la CNIDH fut une illustre femme de lettres, animée de la passion pour son métier. D’ailleurs, le clavier fut l’un de ses derniers compagnons de lutte, lorsqu’elle a affronté le trépas qui la hantait sur son lit de souffrante, d’où elle continuait à travailler. Indéniablement, c’est un des piliers porteurs de la Commission qui s’effondre avec la disparition d’une icône des droits de la femme et des droits humains d’une manière générale.
D’une apparence toujours soignée surmontée d’un air sérieux qui a de quoi dérouter les personnes qui la connaissent mal, Mireille Rabenoro manifestait toutefois un attachement à la sincérité et à l’altruisme. D’ailleurs ce sont ces valeurs qui ont réveillé en elle le déclic d’œuvrer pour les droits de la femme. Alors directeure de la Condition de la Femme, de l’Enfant et de la Famille auprès du ministère de la Population entre 1991 et 1995, elle raconte avoir fait la connaissance d’une très jeune institutrice du préscolaire à Fenerive-Est. Ayant développé des relations amicales avec celle-ci, elle était pétrifiée à son retour un an plus tard, lorsqu’elle a été informée du décès de l’enseignante, emportée par un avortement non sécurisé. La tragédie a néanmoins nourri ses convictions et l’a fait rebondir. Profondément touchée, elle s’est alors faite la promesse d’être au chevet des femmes vulnérables. Vice-Présidente du Conseil National des Femmes, son élection pour servir au sein de la CNIDH, Mireille Rabenoro a mis son existence au service de son prochain.
Fille de Césaire Rebenoro, ambassadeur de la République de Madagascar à Londres en 1967, avant qu’il soit nommé secrétaire d’État aux affaires étrangères, puis ministre des Mines, de l’Industrie et du Commerce, avant sa désignation à la tête du ministère de la Santé publique et de la Population, Mireille Rabenoro a vécu une partie de son adolescence en Grande-Bretagne. Sa jeunesse aurait également été marquée par sa participation active à la lutte pour la « Révolution 1972 », suite au constat de flagrants traitements inégalitaires dans les universités de Madagascar. C’est après avoir traversé bien de péripéties qu’elle part pour d’autres cieux à l’âge de soixante-huit ans. Que la terre lui soit légère.

Au revoir Mireille, et merci pour tout!
Rtoa Mireille Rabenoro: Tokony hojeren’ny Fitsarana manokana ny famonjana ireo voafonja
Talohan’io fanehoan-kevitr’i Ramatoa Mireille Rabenoro Filohan’ny CNIDH io dia efa nanamafy koa ny Ministry ny Fitsarana Atoa Andriamahefarivo Johnny Richard fa tsy tokony ho atao « systématique » ny fitanana am-ponja vonjimaika (« détention préventive ») eto amintsika.
La CNIDH dénonce le corporatisme qui favorise l’impunité
La présidente de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme, Mireille Rabenoro, tout en reconnaissant les efforts notables fournis par l’Exécutif, dénonce le corporatisme qui s’installe sournoisement chez certains tenants de l’autorité, et fait perdurer le sentiment d’injustice et d’impunité dans la société.
Elections Madagascar 2018: l’ONU surveille le tryptique Processus-Corruption-Droits de l’Homme
Suite à l’entretien entre le Président S.E.M. Hery Rajaonarimampianina, et le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, en marge de la 72ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le Représentant spécial du Secrétaire général, M. Haile Menkerios, a effectué une mission à Madagascar du 2 au 5 octobre 2017. L’objectif de la visite était d’explorer comment l’ONU pourrait davantage soutenir le processus électoral pour des élections paisibles et transparentes en 2018.


La Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) reçue par le Président
La Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) est en place. Le Président de la République, Hery Rajaonarimampianina, a reçu ses membres, ce 11 Octobre 2016, au Palais d’Etat d’Iavoloha.
La CNIDH est une institution composée de 11 personnalités qui représentent diverses entités, telles que l’Exécutif, le Parlement et les organisations de la société civile. Elle a notamment pour mission de promouvoir et de défendre les Droits de l’Homme, que ce soit les Droits de la Femme, de l’Enfant, ceux des personnes handicapées et les Droits Humains en général. La CNIDH a également la responsabilité de conseiller le Gouvernement et le Parlement sur la politique d’Etat par rapport aux Droits de l’Homme. L’objectif est de collaborer avec l’Etat et lui fournir une aide effective, en termes de respect des Droits de l’Homme. En ce sens, la commission peut fournir des recommandations sur des projets de lois, règlements et pratiques en la matière.
La délégation est venue annoncer officiellement au Chef de l’Etat que la CNIDH est désormais effective, et que ses membres prêteront serment ce jeudi 13 octobre.

Les membres de la CNIDH, sans aucun ordre de préséance :
- IMBIKI Anaclet, représentant de l’Assemblée Nationale ;
- Mme MATAVIMANA Ravao Georgine, représentant du Sénat ;
- RANADIALSON Angelo, représentant de l’Exécutif ;
- Mme RANDRIANTAVY Lovamalala Mahefanirina, représentant des Professeurs de droit des universités publiques ;
- Mme RABENORO Mireille, représentant des Organisations de la Société Civile œuvrant dans la protection des Droits de la Femme ;
- RASAMOELY Andrianirainy, représentant des Organisations de la Société Civile œuvrant dans la protection des Droits de l’Enfant ;
- Ny Hanitra Johnson Ramarolahy Rasidimanana, représentant des Organisations de la Société Civile œuvrant dans la protection des Droits des personnes vivant avec handicap ;
- RAKOTONIRINA Andriamanana, représentant des Organisations de la Société Civile œuvrant dans la protection des Droits Humains en général ;
- Mme ARMANDINE, représentant des Organisations de la Société Civile œuvrant dans la protection des Droits Humains en général ;
- ANDRIAMAROHASINA Seth, représentant de l’Ordre des Journalistes ;
- Me RABETOKOTANY Andrianjafindrakoto Mamy, représentant de l’Ordre des Avocats.


