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Cinq ans après la COP21, un sommet pour relancer des ambitions percutées par le Covid

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La France, le Chili, le Royaume-Uni et l’ONU organisent un sommet virtuel pour « rehausser » les ambitions contre le réchauffement climatique.

Un week-end pour relancer les ambitions écologiques, percutées de plein fouet par le Covid (photo d’illustration prise le 11 décembre 2017)

POLITIQUE – Il est loin le coup de maillet du 12 décembre 2015. Laurent Fabius concluait treize jours acharnés de négociations sous les vivats des délégations de 195 pays différents: la quasi-totalité de la planète s’engageait alors, depuis Paris, à contenir le réchauffement climatique “nettement” au-dessous de +2°C, et si possible +1,5°C, par rapport à l’ère préindustrielle.

Cinq ans plus tard, ce samedi 12 décembre, de nombreux chefs d’État et de gouvernement participent, en visioconférence, à un sommet anniversaire. Sans commune mesure avec l’emblématique COP21, ce nouveau grand raout, organisé entre autres par Emmanuel Macron, a pour principal objectif de “rehausser les ambitions climatiques des uns et des autres”, selon les mots de l’Élysée.

La tâche est grande. L’accord de Paris a certes permis de limiter la casse en termes de réchauffement climatique, mais les dirigeants mondiaux ne sont toujours pas à la hauteur du défi, selon les mots du secrétaire général de l’ONU. Et les crises sanitaires et économiques liées au Covid-19 ne sont pas de nature à susciter l’optimisme des défenseurs du climat.

Rapports accablants et mobilisation des jeunes

La pandémie a bien entraîné une réduction historique des émission de gaz à effet de serre, mais cela aura un effet “insignifiant” sur le changement climatique, selon les Nations unies: le monde file toujours vers 3 degrés de réchauffement. “Nous en sommes à 1,2°C et nous observons déjà des extrêmes climatiques et une volatilité sans précédents”, insistait Antonio Guterres le 2 décembre dernier depuis l’université de Columbia à New York.

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Trump confirme le retrait des USA de l’accord de Paris COP21

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« La vocation de la France est de mener ces combats qui impliquent l’humanité tout entière. »

Le président Emmanuel Macron a assuré que « nous ne renégocierons pas un accord moins ambitieux. En aucun cas. La France ce soir appelle l’ensemble des pays signataires à demeurer dans le cadre de l’accord de Paris, à rester à la hauteur des responsabilités qui sont les nôtres et à ne rien céder. Ne vous trompez pas, sur le climat il y a pas de plan B, car il n’y a pas de planète B ».

Il a ensuite lancé un appel aux « Scientifiques, entrepreneurs, citoyens engagés » déçus par la décision de Donald Trump. « Vous trouverez dans la France une deuxième patrie, venez travailler ici avec nous sur des solutions concrètes ».

Grave, Emmanuel Macron a ensuite martelé : « Ce soir, les Etats-Unis ont tourné le dos au monde mais la France ne tournera pas le dos aux américains. Je vous assure que la France n’abandonnera pas le combat. » En dernière partie de son discours, Emmanuel Macron a promis des « initiatives fortes » avec l’Allemagne dans les prochains jours.

Il a terminé son discours en anglais en détournant le slogan de campagne de Donald Trump « Make America great again » (redonner sa grandeur à l’Amérique) en « Make our planet great again » (redonner sa grandeur à la planète).

Le monde entier contre Trump, même Theresa May

La Première ministre britannique Theresa May a déclaré jeudi au téléphone au président américain Donald Trump que l’accord de Paris sur le climat protège «la prospérité et la sécurité des générations futures», a indiqué Downing Street. «L’accord de Paris fournit le cadre global approprié pour protéger la prospérité et la sécurité des générations futures, tout en assurant l’accessibilité de l’énergie pour nos citoyens et nos entreprises».

 

COP21 à Paris: question de vie ou de mort pour l’Humanité

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Ce lundi 30 Novembre, à la conférence mondiale sur le climat de Paris le président américain Barack Obama a appelé  les dirigeants du monde à «être à la hauteur» des enjeux que pose le réchauffement inédit de la planète.

Obama au Vatican. L'encyclique 'Laudate 'Si du Pape François défend notre planète.
Le président Obama au Vatican. La doctrine sociale de l’Eglise, résumée par l’Encyclique ‘Laudate ‘Si du Pape François a prôné la défense de notre planète bien avant.

Le dirigeant du deuxième pays le plus émetteur de gaz à effet de serre a également estimé qu’il n’y avait pas de conflit entre croissance et protection de l’environnement. Le Secrétaire général de l’ONU a ouvert la cérémonie officielle avec le président français et son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.

Point fort du discours de François Hollande

François Hollande a commencé par déclarer : «  C’est un jour historique que nous vivons. La France accueille 150 chefs d’Etat de tous les continents. Jamais une conférence n’avait accueilli autant de dirigeants d’autant de pays. Mais jamais autant l’enjeu d’une conférence n’a été aussi élevé : celui de l’avenir de la planète. »

« Nous devons laisser une planète viable »

François Hollande a également fait allusion aux attentats meurtriers de Paris : «  Nous devons laisser à nos enfants davantage qu’un monde libéré de la terreur. Nous devons leur laisser une planète viable.  »

Le président a ensuite rappelé la responsabilité des chefs d’Etat et la nécessité de trouver un accord : « Le 12 décembre un accord doit être trouvé à Paris. Un accord universel et contraignant. (…) Nous sommes au pied du mur. Ce mur est fait de l’addition de nos égoïsmes, il est construit sur l’indifférence (…) Ce mur n’est pas infranchissable. » Avant d’ajouter : « Sur vos épaules repose l’espoir de toute une humanité. »