CTM
Groupement professionnel – La Confédération du tourisme change de main

Quelques changements interviennent dans le milieu du tourisme. En effet, de nouveaux membres sont élus à la tête du Conseil d’administration de la Confédération du tourisme de Madagascar (CTM), un groupement professionnel dédié à la promotion du tourisme et de la destination. À commencer par Tojo Razafimahefa, élu à la tête du Conseil d’administration pour un mandat de trois ans. Auparavant, vice-président du CA, il remplace Aina Raveloson qui occupait ce poste depuis 2021. À l’issue d’une Assemblée générale qui s’est tenue la semaine passée, Johann Pless, alors président de la Fédération des hôteliers et restaurateurs de Madagascar, est élu au poste de vice-président, tandis que François Xavier Mayer, Président directeur général du groupe «Princesse Bora Lodge» à Sainte-Marie, occupe le poste de second vice-président de la CTM.
Ainsi, ces changements interviennent comme une suite logique aux activités internes du groupe, intervenant à la fin d’un mandat. Les nouveaux membres du Conseil d’administration vont s’atteler à la promotion du tourisme, comme indiqué dans les attributs du groupement professionnel, mais aussi s’engager dans la relance dans laquelle le secteur privé et les acteurs gouvernementaux s’activent toujours. Les missions du nouveau CA de la Confédération du tourisme se résument également à la collaboration avec l’État et les partenaires techniques et financiers dans le but d’atteindre divers objectifs fixés par la Politique générale de l’État en matière de tourisme.
(source: Itamara Randriamamonjy – lexpress.mg)
Réouverture des frontières : Le 23 octobre pour les vols régionaux, le 6 novembre pour les vols longs courriers
Mis à part les voyages pour motif d’évacuation sanitaire, le Conseil des ministres a aussi décidé que tous les vols privés et les jets privés souhaitant entrer à Madagascar doivent se munir d’une autorisation spéciale signée par le président Andry Rajoelina et le Premier ministre Ntsay Christian.
Le gouvernement met fin au suspense concernant la réouverture des frontières. En effet, conformément à ce qui a été annoncé la veille par le président Andry Rajoelina, le Conseil des ministres d’hier a pris une décision relative aux dates de la réouverture des frontières. Le 23 octobre pour les vols régionaux, c’est-à-dire, les vols en provenance des îles voisines telles que La Réunion et Maurice. Et le 6 novembre pour les vols longs courriers en provenance de l’Europe. D’après les informations, cinq compagnies aériennes sont autorisées à rallier la Grande île. Il s’agit des compagnies Air Madagascar et Air France qui assureront les vols venant de l’Europe. Air Mauritius assurera, quant à elle, les vols venant de l’île Maurice et Air Austral ralliera Antananarivo via La Réunion. Par contre, les vols charters venant de Milan, de Rome et de l’Europe à destination de Nosy-Be sont aussi autorisés à reprendre et peuvent être assurés par des vols low cost. Cette décision gouvernementale mettra fin au calvaire des milliers de Malagasy bloqués à l’étranger depuis le 20 mars 2020, date de la fermeture des frontières pour cause de l’explosion des cas de coronavirus, mais aussi de la souffrance des opérateurs touristiques à Nosy-Be et dans d’autres villes. Après un peu moins de deux ans de suspension d’activités, ces derniers vont pouvoir accueillir de nouveau les touristes. Reste à savoir s’ils sont réellement prêts à reprendre, notamment sur le plan logistique et technique, pour faire face aux risques élevés de regain de la pandémie. Mis à part les voyages pour motif d’évacuation sanitaire, le Conseil des ministres a aussi décidé que tous les vols privés et les jets privés souhaitant entrer à Madagascar doivent se munir d’une autorisation spéciale signée par le président Andry Rajoelina et le Premier ministre Ntsay Christian.
Risques. La Grande île est-elle prête à reprendre les activités touristiques face aux risques que pourraient engendrer l’arrivée de touristes venant des pays encore touchés par la pandémie de la COVID-19 ? Telle est la question que se posent les observateurs. Depuis quelques semaines, les départements ministériels concernés et la Confédération du Tourisme de Madagascar sont au pied d’œuvre pour préparer la reprise, notamment en organisant des formations en matière de respect des mesures sanitaires pour les professionnels du tourisme, mais aussi en lançant une campagne de vaccination de masse dans les villes touristiques telles que Nosy-Be et Sainte-Marie. Actuellement, la Grande île ne connaît plus de cas de coronavirus, ou enfin presque. Face aux menaces, les autorités doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter un éventuel regain du coronavirus. En cette période où tous les états-majors politiques commencent à se mobiliser en vue de l’élection présidentielle de 2023, un éventuel regain de la COVID-19 risquerait d’être fatal pour le régime Rajoelina.
Confédération du tourisme à Madagascar – La réouverture totale des frontières réclamée
Un appel d’urgence. Les groupements membres de la Confédération du tourisme à Madagascar (CTM) se sont serrés les coudes, hier, lors d’une conférence de presse à Tsaralalàna en demandant au Gouvernement de rouvrir les frontières aériennes. En effet, les neufs mois d’attente pèsent lourd sur l’activité économique des opérateurs touristiques. La promotion du tourisme national n’a pas vraiment permis aux opérateurs dans le reste de l’île à survivre. Les 2350 touristes internationaux arrivés dans la Grande île au cours des deux derniers mois n’ont fait profiter que Nosy Be. Sandra Affick, secrétaire exécutif de la CTM, a par ailleurs indiqué que la Grande île figure parmi les dix pays d’Afrique qui ferme encore ses frontières jusqu’à ce jour. « On demande la réouverture du ciel de Madagascar. Au pire, le Gouvernement ouvre les frontières régionales ou la liaison aérienne reliant Madagascar aux îles voisines comme La Réunion, Maurice ou Seychelles.
La faiblesse du pouvoir d’achat des malagasy n’arrive pas à relancer notre activité. Malgré les tarifs promotionnels, nous ne recevons que très peu de clients. Tout comme l’île aux parfums, la survie des autres régions dépend du tourisme international. A l’heure actuelle, nous rencontrons un grand problème de trésorerie. On ignore ce qui nous attend vu que nous n’avons aucune visibilité de la date de réouverture prochaine des frontières », souligne ce secrétaire exécutif de la CTM.
Par rapport à la propagation du coronavirus, les membres de la CTM ont proposé une reprise sécurisée. Les opérateurs que ce soit les tours opérateurs, les hôteliers, les guides, les restaurateurs et les transporteurs ont déjà suivi une formation relative au protocole sanitaire. En désarroi, la Confédération a annoncé que 80% des opérateurs ferment encore leurs établissements. « Beaucoup d’entreprises sont actuellement sur le point de mettre la clé sous la porte. Il est vrai que le Gouvernement a déjà plusieurs dispositions à notre endroit à travers différents reports. Mais nous devons maintenant payer nos arriérés à compter de l’année prochaine alors que nous n’avons plus aucun sou. On demande ainsi un nouveau report ou une exemption des obligations fiscales au titre de l’année 2020», poursuit-elle.
La prise en charge des factures JIRAMA et la Caisse Nationale des prévoyances sociales (CNAPS) par l’Etat ou par les partenaires techniques et financiers ainsi que le prolongement de la durée du chômage technique sont également des solutions proposées durant la conférence de presse.
A noter que les petits commerçants sur les routes nationales se lancent désormais vers d’autres activités comme la transformation du bois en charbon, l’exploitation minière ou bien la chasse, faute de travail. Ce qui entraîne la destruction de l’environnement. « C’est un cercle vicieux. Les petits commerçants vivant du tourisme s’orientent vers la destruction de notre faune et flore. Alors que ces derniers font l’objet de visite des touristes internationaux. Le secteur risque de s’assombrir pour de bon », exprime Sandra Affick.
Même si le tourisme est un secteur transversal, il représente 7% du Produit intérieur brut et fait vivre 1,5 million de personnes.
Solange Heriniaina
Crise économique : Le secteur privé réclame une amnistie fiscale 2020
La situation actuelle est invivable pour les entreprises. Pour une possibilité de relance, il faut repartir sur de bonnes bases, selon les groupements d’opérateurs économiques, lors de leur rencontre avec l’Administration fiscale, hier.
Madagascar a déjà expérimenté l’amnistie fiscale en 2002, suite à une crise nationale. Aujourd’hui, c’est à une crise mondiale que les opérateurs économiques font face. « Ce qu’on a vu en 2002 était comme une toute petite crise, si on la compare à cette crise de 2020. Aujourd’hui, nous n’avons aucune visibilité pour les années à venir. Beaucoup d’entreprises ont déjà fermé leurs portes, mais ce n’est pas fini. Nous savons que les impacts économiques de la crise de 2009 se sont fait sentir durant au moins, 5 années. Beaucoup d’entreprises vont encore couler, si les dirigeants ne prennent pas des mesures exceptionnelles », a soutenu Harijaona Arija, administrateur auprès du groupement FIVMPAMA (Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy). D’après ses explications, les entreprises sont aujourd’hui contraintes de prioriser les dépenses. Pour maintenir les emplois, de nombreux entrepreneurs choisissent de payer les salaires, en dépit des autres charges obligatoires. Les arriérés fiscaux s’accumulent, menaçant quotidiennement la survie des entreprises.
Requête commune
D’autres groupements étaient présents à la rencontre, si l’on ne cite que le GEM, le SIM, la CTM, etc. Chacun de ces groupements réclame des mesures exceptionnelles, pour cette situation exceptionnelle de 2020. Selon le porte-parole du FIVMPAMA, l’amnistie fiscale doit être appliquée à toutes les entreprises, sans exception. « Nous savons très bien que seulement moins de 10% des entreprises à Madagascar sont formelles, ce qui n’est pas juste. Si Madagascar veut atteindre l’émergence économique, il faut multiplier les entreprises formelles. Les dirigeants doivent appliquer un départ à zéro en 2021, pour que le secteur formel puisse se renouveler, mais également pour encourager les autres à formaliser leurs activités. Il faut un nouveau souffle, car les entreprises d’aujourd’hui sont obligées de s’endetter pour survivre. Ceux qui ne peuvent pas survivre doivent pouvoir sortir dignement du circuit, en réglant tous les salaires impayés, par exemple… », a expliqué Harijaona Arija du FIVMPAMA.
Bref, cette revendication du secteur privé fera encore l’objet de longues négociations. D’autres rencontres entre les parties concernées sont déjà programmées pour les semaines à venir.
(Antsa R. – Midi Madagasikara)
