DGI

Economie: Partenariat public-privé – Les procédures de contrôle fiscal passent à la loupe

Publié le Mis à jour le

Stratégique. Le Carlton Anosy a récemment accueilli le premier atelier conjoint organisé par la Direction générale des impôts (DGI) et l’Organisation des Experts en gestion, plus connue sous le nom de l’Ordre des Experts comptables et financiers de Madagascar (OECFM). Dans un contexte où la bonne gestion des finances publiques revêt une importance capitale pour le développement durable et la stabilité économique du pays, ce partenariat entre la DGI et l’OECFM revêt une importance capitale. Il s’agit d’un engagement mutuel à renforcer les capacités institutionnelles et à promouvoir une culture fiscale responsable parmi les acteurs économiques du pays. Ainsi, cette rencontre stratégique, qui s’est déroulée hier, s’inscrit dans le cadre d’un programme visant à renforcer le partenariat entre ces deux entités-clés du pays.

« S’écouter, avoir le même point de vue est la première étape pour améliorer la qualité du contrôle fiscal », a affirmé Germain, directeur général des impôts durant l’atelier qui a été l’occasion d’aborder plusieurs thèmes cruciaux, notamment les stratégies de mise en œuvre des obligations fiscales, également appelées « procédures fiscales », ainsi que les méthodologies de contrôle fiscal. Les participants, comprenant des représentants de la Division du contentieux (DLFC), de la Division de la recherche et du contrôle fiscal (DRCF), de la Division de la fiscalité des entreprises (DGE) et du Bureau régional des Impôts des Entreprises (SRE) d’Analamanga, ont échangé leurs points de vue sur ces sujets-clés. Cet échange entre la DGI et l’OECFM s’inscrit dans le cadre d’un effort plus large visant à promouvoir l’éducation fiscale des citoyens et à améliorer la transparence fiscale dans le pays. En travaillant main dans la main, ces deux institutions entendent réaliser des objectifs communs et renforcer les recettes fiscales pour soutenir le développement économique du pays.

Fiscalité transparente

Cette première réunion marque ainsi le début d’une collaboration entre la DGI et l’OECFM, ouvrant la voie à une coopération continue pour une fiscalité plus transparente et équitable à Madagascar. A travers cet atelier, les participants ont eu l’opportunité de partager leurs expériences et leurs meilleures pratiques en matière de contrôle fiscal, contribuant ainsi à renforcer les capacités techniques et opérationnelles des deux entités. En encourageant le dialogue et la collaboration, cet événement marque le début d’une nouvelle ère de coopération fructueuse entre le secteur public et le secteur privé dans le domaine de la fiscalité à Madagascar. En outre, cette initiative témoigne de l’engagement continu du Gouvernement malagasy à promouvoir la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des affaires publiques. En renforçant les liens entre les institutions publiques et les organisations professionnelles, le Gouvernement cherche à promouvoir un environnement propice aux investissements et à favoriser une croissance économique inclusive et durable dans le pays. A l’issue de cet atelier, des engagements concrets ont été pris pour renforcer la collaboration entre la DGI et l’OECFM, notamment par le biais de la mise en place de mécanismes de suivi et d’évaluation réguliers. En travaillant ensemble de manière transparente et efficace, ces deux institutions sont déterminées à faire progresser la cause de la justice fiscale et contribuer au développement socio-économique de Madagascar. En somme, cet atelier de coopération entre la DGI et l’OECFM représente une étape importante dans la consolidation des relations entre le secteur public et le secteur privé dans le domaine de la fiscalité à Madagascar. En encourageant le dialogue et la collaboration, cet événement contribue à renforcer les capacités institutionnelles et à promouvoir une culture fiscale responsable, essentielle pour assurer un développement économique durable et équitable dans le pays.

(source: Hary Rakoto laverite.mg)

 

Partenariat public-privé – Accélération des procédures de formalisation d’entreprise

Publié le Mis à jour le

Face à la croissance ou la recrudescence du secteur informel, le groupement du patronat malagasy (FIVMPAMA), en collaboration avec la direction générale des impôts (DGI), a mis en place un centre de gestion agréé que chaque entreprise ou entrepreneur peut intégrer de façon à se tourner vers la formalisation de ses activités. En effet, une grande partie des activités économiques malagasy trouvent refuge dans l’informel en raison de l’emploi qui se fait de plus en plus rare à Madagascar. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le secteur informel prend de la place au pays. Une grande partie des 400 000 à 500 000 demandeurs d’emploi fraîchement diplômés chaque année font du secteur informel leur dernier rempart vu que chercher de l’emploi s’avère un vrai parcours du combattant à Madagascar.

Autrement dit, le secteur informel est favorisé par le chômage. En effet, l’absence de perspective d’embauche augmente le nombre de personnes travaillant dans l’informel. De ce fait, on peut dire que ce secteur se trouve être le moteur de l’économie de la Grande île, d’autant plus que l’économie informelle concerne plus de 90% de l’emploi à Madagascar. Pour remédier à cette situation, une des alternatives du FIVMPAMA et de la DGI réside dans ce centre de gestion agréé qui apporte aussi d’autres avantages en plus de la formalisation des activités. Notamment un abattement à la base d’un taux de 2% sur les impôts synthétiques. En outre, le fait qu’un entrepreneur est membre du centre de gestion agréé, ce dernier sera en mesure de bénéficier de facilité pour jouir des fonds d’investissement octroyés par les différentes institutions financière telles que les banques primaires ou encore les entités de microfinance.

Poids de l’informel

Présentement, les sociétés informelles sont évaluées à plus de 30 à 40 sur toutes les entreprises recensées en activité. Si ce tiers des entreprises existantes basculent vers le formel, les opportunités d’affaires n’en seront que décupler et s’ensuivra logiquement un développement notable du milieu économique. « Le basculement du plus grand nombre de société vers le formel, ce qui favorisera la confiance des potentiels investisseurs dans les projets de développement et d’extension d’activité de chaque entreprise. Sans parler des différentes opportunités d’ouverture de marché. Effectivement, il est parfois difficile d’échanger et de négocier avec ces partenaires et investisseurs dès lors qu’une entreprise soit encore dans le secteur informel. D’un autre côté, le statut formel d’une entreprise facilite aussi largement la réalisation des procédures administratives nécessaires à chaque société dans ces activités en général. », argue Rivo Rakotondrasanjy, président du FIVMPAMA. En effet, le climat des affaires à Madagascar est loin d’encourager les investisseurs dans le domaine du formel, vu qu’il est difficile de concurrencer avec l’informel. Même si ces entreprises formelles sont moins importantes en nombre par rapport à celles du secteur informel, ce sont elles qui ont la possibilité de bénéficier du système de financement des projets tout en disposant des meilleures compétences de salariés qui ne voudront pas travailler dans l’informel à cause du manque de sécurité et de stabilité dans leur travail. La facilité de création des petits commerces sur Facebook, affaires qui ne nécessitent pas d’avoir un bail commercial, en plus de la confiance accrue des malagasy sur les ventes en ligne font pousser les petites entreprises informelles dans tous les domaines. Cependant, avec l’Etat qui entend lancer de grands projets de constructions tout en assurant au mieux les services publics, notre pays gagne donc à inciter la formalisation des entreprises.

 

Hary Rakoto – laverite.mg