doctrine de la découverte

L’Église aux autochtones: la «doctrine de la découverte» n’a jamais été catholique

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Rencontre du Pape avec les peuples indigènes au Canada le 29 juillet 2022 Rencontre du Pape avec les peuples indigènes au Canada le 29 juillet 2022 (Vatican Media)

L’Église aux autochtones: la «doctrine de la découverte» n’a jamais été catholique

Une « note » conjointe des Dicastères de la Culture et du Développement Humain Intégral reconnait que «de nombreux chrétiens ont commis des actes malveillants» à l’encontre des peuples autochtones. Mais les bulles papales du XVe siècle cédant aux souverains colonisateurs les biens des peuples originaires sont des documents politiques, instrumentalisés pour des actes immoraux. Dès 1537, Paul III déclarait solennellement que les autochtones ne devaient pas être réduits en esclavage ni dépouillés.

Grâce à l’aide des peuples autochtones, «l’Église a acquis une plus grande conscience de leurs souffrances, passées et présentes, dues à l’expropriation de leurs terres… ainsi qu’aux politiques d’assimilation forcée, promues par les autorités gouvernementales de l’époque, destinées à éliminer leurs cultures autochtones». C’est ce qu’affirme la « Note commune sur la doctrine de la découverte » des dicastères de la culture et de l’éducation et du Service du développement humain intégral, publiée ce jeudi 30 mars. Le document affirme que la « doctrine de la découverte« , théorie utilisée pour justifier l’expropriation des peuples autochtones par les souverains colonisateurs, «ne fait pas partie de l’enseignement de l’Église catholique» et que les bulles papales par lesquelles des concessions ont été faites aux souverains colonisateurs n’ont jamais fait partie du magistère.

Il s’agit d’un texte important qui, huit mois après le voyage du Pape François au Canada, réaffirme clairement le rejet par l’Église catholique de la mentalité colonisatrice. «Au cours de l’histoire, rappelle le texte, les papes ont condamné les actes de violence, d’oppression, d’injustice sociale et d’esclavage, y compris ceux commis» contre les peuples autochtones. Et il y a «de nombreux exemples» d’évêques, de prêtres, de religieux et de laïcs qui «ont donné leur vie pour défendre la dignité de ces peuples». La note ne manque pas non plus de mentionner que «de nombreux chrétiens ont commis des actes malveillants» à l’encontre des peuples autochtones, «pour lesquels les papes récents ont demandé pardon à de nombreuses reprises».

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