Erythrée

Pourquoi l’Éthiopie n’a jamais été colonisée ?

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Au XIXe siècle, alors que les européens s’emparent en quelques années du continent Africain, l’Empire d’Éthiopie est un cas unique, puisqu’il s’agit du seul état africain à avoir échappé à la colonisation…


Considéré par certains comme le plus grand modernisateur d’Éthiopie, marquée par son empreinte culturelle, le négus Haïlé Sélassié, est aussi l’homme qui a laissé son peuple mourir de faim lors de plusieurs grandes famines. Déchu lors d’un coup d’État en 1974, l’histoire du dernier empereur d’Éthiopie a été jetée aux oubliettes durant des années… avant de revenir sur le devant de la scène en 2019. Nos reporters sont partis sur les traces de son héritage controversé.

Comment l’Éthiopie est devenue la première puissance Chrétienne de l’Histoire ?

Accord signé entre gouvernement d’Ethiopie et rebelles du Tigré

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Le gouvernement fédéral et les rebelles de la région du Tigré ont déclaré avoir paraphé un accord pour mettre un terme à la guerre décrite comme particulièrement brutale dans le nord du pays.

L’Ethiopie n’est officiellement plus en guerre contre elle-même. Après dix jours de négociations en Afrique du Sud, les insurgés tigréens du Front populaire de libération du Tigré (FPLT) et le gouvernement éthiopien se sont engagés, sur le papier, à cesser immédiatement les hostilités. Un accord conclu presque deux ans jour pour jour après le début du conflit, le 4 novembre 2020, mais qui « ne marque pas la fin du processus de paix, plutôt son commencement », a souligné Olusegun Obasanjo, l’envoyé spécial pour la Corne de l’Afrique et médiateur en chef de l’Union africaine (UA).

Au mois de mars, les deux camps avaient déjà convenu d’une « trêve humanitaire » aux contours flous. Mal encadrée, celle-ci avait volé en éclats le 24 août, et les combats avaient repris au Tigré avec une rare intensité. Pendant plus d’une semaine, fin octobre, alors que les deux délégations discutaient à Pretoria, l’armée fédérale éthiopienne a conquis plusieurs villes stratégiques du Tigré, à grand renfort d’artillerie et de frappes aériennes. Un avantage sur le champ de bataille qui a permis au gouvernement de négocier en position de force en Afrique du Sud.

(source: lemonde.fr)

En Ethiopie, les discours hostiles se multiplient vis-à-vis de l’Occident

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Depuis quelques semaines, le gouvernement reproche plus ou moins ouvertement aux pays occidentaux, Etats-Unis en tête, de s’ingérer dans ses affaires internes.

Des Ethiopiens vivant en Afrique du Sud protestent contre une prétendue ingérence étrangère, lors d’une manifestation face à l’ambassade des Etats-Unis à Pretoria, le 29 novembre 2021. LUCA SOLA /

« L’ambassade américaine, terroriste ! » Cette diatribe, postée le 27 novembre sur Facebook, émane de Taye Dendea, vice-ministre de la paix, l’équivalent du ministère de l’intérieur en Ethiopie. Dans son message, le responsable politique compare la chancellerie des Etats-Unis à un « cobra qui mord ». Il l’invite également à « quitter l’Ethiopie, et progressivement l’Afrique entière ».

Taye Dendea a rédigé ces mots deux jours après le défilé d’un millier de manifestants devant les ambassades américaine et britannique à Addis-Abeba – des bâtiments déjà largement vidés de leur personnel diplomatique du fait de la dégradation de la situation militaire – pour demander aux deux pays de « ne pas toucher à l’Ethiopie ».

Depuis quelques semaines, le gouvernement éthiopien reproche plus ou moins ouvertement aux pays occidentaux, Etats-Unis en tête, de s’ingérer dans ses affaires internes. Certains, comme le vice-ministre de la paix, vont jusqu’à accuser Washington de collusion avec le Front de libération du peuple du Tigré (FLPT), le parti tigréen à la tête d’une coalition rebelle en guerre contre le premier ministre Abiy Ahmed depuis plus d’un an dans le nord de l’Ethiopie.

Cette récente hostilité de l’appareil d’Etat à l’égard de l’Occident peut se résumer en un hashtag : #NoMore ou #Beka en langue amharique (#Assez). Popularisé sur les réseaux sociaux par la porte-parole d’Abiy Ahmed, le slogan s’est répandu comme une traînée de poudre au sein de la société éthiopienne. Il est brandi en réponse aux appels à un cessez-le-feu de la communauté internationale, après la récente avancée rebelle à moins de 200 kilomètres de la capitale Addis-Abeba.

« Nettoyage ethnique »

C’est pourtant bien le gouvernement éthiopien qui a exhorté Jeffrey Feltman, l’émissaire américain pour la Corne de l’Afrique, à venir dans le pays fin octobre pour entamer des pourparlers avec les rebelles du Tigré.

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Envoyé spécial – Erythrée: la terre des évadés

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Ce reportage du 24 juin 2016 réalisé par Pierre Monégier et David Da Meda est séléctionné pour le Prix Bayeux des correspondants de guerre, dans la catégorie Grand Format.

Plongée dans l’un des Etats les plus fermés au monde, construit autour d’un parti unique et d’un président inamovible, qui voit chaque mois 5 000 de ses habitants fuir vers l’Europe. C’est l’un des pays les plus fermés au monde, et l’un des plus mystérieux : l’Erythrée serait la « Corée du Nord de l’Afrique » selon ses détracteurs. Coincée entre l’Ethiopie et le Soudan au bord de la mer Rouge, le pays ne connaît ni guerre ni famine. Pourtant, chaque mois, près de 5 000 de ses habitants risquent leur vie pour s’en échapper et trouver refuge en Europe. Que fuient-ils ? Un Etat construit autour d’un parti unique et d’un président inamovible, où un « service national » sans fin impose à chacun son métier et son salaire, sans espoir de changement.