espace Schengen

La Commission européenne présente son projet de réforme de l’espace sans frontière de Schengen

Publié le

Le texte prévoit davantage de pilotage politique et de coordination en cas d’événements exceptionnels. Il tire également les leçons de la pandémie de Covid-19 sur la question des restrictions de voyage.

Des migrants attendent la distribution de l’aide alimentaire, près de Grodno, en Biélorussie, à la frontière avec la Pologne, le 1er décembre 2021. OKSANA MANCHUK / AP

Avant même la présidence française de l’Union européenne (UE), qui commencera le 1er janvier, le président de la République, Emmanuel Macron, va voir l’un de ses principaux souhaits satisfaits : la Commission européenne devait détailler mardi 14 décembre, au Parlement de Strasbourg, une proposition de réforme de l’espace sans passeport de Schengen.

Mis à mal successivement par les attaques terroristes qui ont visé le continent, la crise migratoire et la pandémie de Covid-19, le principe de la libre circulation a progressivement cédé la place aux thèmes de la fermeture, puis de la surveillance des frontières, internes comme externes. Et les récents épisodes, qui ont montré des migrants manipulés par la dictature biélorusse et dirigés vers les frontières polonaise, lettone et lituanienne, ont un peu plus agité la diplomatie européenne, confrontée à un nouveau type de menace « hybride ».

La Commission a dès lors pressé le pas et élaboré une proposition qui devait être explicitée mardi par le vice-président, Margaritis Schinas, et la commissaire aux affaires intérieures, Ylva Johansson. Selon les informations obtenues par Le Monde, le texte correspond assez largement aux vœux de Paris, où le chef de l’Etat disait, la semaine dernière, sa volonté d’une Union qui « sache protéger ses frontières » face aux crises migratoires, que le sujet soit l’objet d’un « pilotage politique » à travers des réunions ministérielles régulières et qu’existent des mécanismes de soutien solidaire en cas de crise à la frontière d’un pays membre.

Définir « un mécanisme de réponses communes »

La proposition évoque la possibilité, pour un pays, de refuser l’entrée de migrants sur son territoire et de les renvoyer vers un Etat voisin s’il existe « une indication claire » qu’ils en proviennent directement. Une manière de tenter de régler la question, toujours irrésolue,

(source: le Monde)

« Remettre à plat l’espace Schengen », renforcer la défense : la vision de l’Europe de Macron

Publié le

Elections européennes dans la tourmente des Gilets jaunes (saisie d’écran)

Remise à plat de Schengen, « bouclier social », banque pour le climat… A l’approche des élections européennes prévues le 26 mai, le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, a décliné une batterie de propositions pour l’Union européenne (UE), dans une tribune diffusée dans les 28 pays membres et adressée aux citoyens du continent.

Ce n’est pas encore une entrée en campagne mais une « impulsion » ou une façon de « planter le décor » avant le scrutin, assure-t-on à l’Elysée. Néanmoins, en publiant un texte aux allures de programme, Emmanuel Macron, dont le parti La République en marche est au coude-à-coude avec le Rassemblement national dans les intentions de vote, entre de plain-pied dans la bataille électorale européenne. Tour d’horizon de ses propositions.

(…–>> lire l’intégralité dans le Monde)

Migrations: l’Europe mise sur la Turquie pour sauver l’espace Schengen

Publié le Mis à jour le

Ce n’est plus qu’une question de jours avant une décision officielle et la mise en branle d’un mécanisme concerté pour essayer d’enrayer les flux massifs d’émigrés vers l’Europe. Les chefs d’Etat et de gouvernements de l’UE, réunis le jeudi 12 Novembre à La Valette (Ile de Malte), ont programmé autour du 30 novembre le sommet décisif avec Recep Tayyip Erdogan, rendez-vous qui est déjà un succès personnel pour le président turc.

La Turquie, à elle seule, est presque assurée d’une aide de 3 milliards d’euros dans les deux ans pour «fixer» sur son territoire les candidats à l’asile européen et démanteler de prospères filières de passeurs. Les pays africains, quant à eux, lieux de mouvements de réfugiés depuis plusieurs années, ne peuvent espérer que 1,8 milliards d’euros de l’Europe.

«Nous entrons dans une nouvelle phase» de la gestion de crise, a reconnu Angela Merkel, pressée de freiner rapidement les arrivées de réfugiés qui submergent son pays depuis l’été. François Hollande s’y associe, puisqu’à ce rythme, la situation deviendrait rapidement «insupportable pour certains pays». Avec à la clef, un coup de plus porté à Schengen, de nouvelles restrictions aux frontières (comme viennent de le faire la Slovénie, la Suède et même l’Allemagne), le discrédit pour l’UE et partout la poussée de l’extrême-droite.

Reste à formuler les détails de la part du contrat qui revient à Ankara. «Des engagements doivent être pris de part et d’autre (…) en vue de mesures rapides», insiste le chef de l’Etat turc. Il n’y a encore ni objectif chiffré sur les réfugiés, ni calendrier de mise en œuvre. «L’offre européenne se précise, la contrepartie turque reste floue», note un responsable européen.