Estonie
Kaja Kallas : le faucon anti-Poutine pourrait devenir la plus haute diplomate de l’UE
Moscou a mis un prix sur sa tête. Kaja Kallas est désormais recherchée… à Bruxelles.
À l’Est, du nouveau – Élargissement de l’UE : déjà 20 ans
Road-trip à travers les pays d’Europe centrale et orientale, dont l’adhésion à l’Union européenne, en 2004, a marqué un véritable tournant géopolitique. Vingt ans après, l’heure du bilan a sonné. Le 1er mai 2004, l’Union européenne accueille dix nouveaux membres, dont huit pays d’Europe centrale et orientale. Cet élargissement massif redessine aussitôt les dynamiques géopolitiques.
Vingt ans plus tard, quel bilan peut être dressé ? Pour répondre à cette question, un tour d’horizon des pays de l’Est s’impose. Le périple débute en Estonie, où Markus Villig, fondateur de la plate-forme de mobilité Bolt, explique l’importance de l’Union européenne pour son entreprise et son pays. Il se poursuit en Pologne puis en Hongrie, en conflit permanent avec Bruxelles depuis plusieurs années, et enfin en Slovénie, dont la présidente, Natasa Pirc Musar, souligne l’importance de l’intégration des Balkans occidentaux.
Question essentielle
Journaliste, auteur, producteur et réalisateur allemand, Dominic Egizzi (Panne sèche – Le crépuscule des dieux de l’automobile) a été plusieurs fois primé pour ses documentaires percutants. Avec À l’Est, du nouveau, il se penche sur une question essentielle pour l’Union européenne : comment les anciennes républiques soviétiques et les pays du pacte de Varsovie ont-ils évolué depuis leur adhésion en 2004 ? Entre analyse politique et road-trip, le documentaire propose une grande diversité de témoignages, interrogeant des chauffeurs de taxi comme des enseignants ou des acteurs politiques des différents pays. Outre son intérêt historique, ce voyage à l’Est soulève en filigrane une question plus que jamais d’actualité : celle de l’adhésion très discutée des Balkans occidentaux qui redistribuerait à nouveau les cartes de la géopolitique européenne.
En Estonie, la France assure la police du ciel otanien
« On est en temps de paix, l’intégrité de l’OTAN n’a pas encore été menacée ». En Estonie, la France a pris le relais de la Belgique sur les missions de police du ciel. A quelques centaines de kilomètres au sud, la guerre fait rage en Ukraine.
Le commandant Hubert, chef du détachement aérien français auprès de l’OTAN pour les quatre mois à venir, pèse ses mots comme les pilotes mesurent leurs gestes, avec précaution. Outre les tâches habituelles de police du ciel, assumées habituellement, « de temps en temps on est envoyé sur de la surveillance des frontières dans les pays baltes et en Pologne », explique-t-il.
« On vérifie qu’aucun avion ne traverse les frontières sans qu’il soit détecté par les radars au sol ».
La mission symbolise parfaitement la politique de l’OTAN depuis le début de l’invasion russe en Ukraine: arrêter la guerre mais sans la faire, aider l’Ukraine mais sans devenir belligérant. Et protéger le flanc Est de l’OTAN.
La France a envoyé quatre Mirage 2000-5 qui tourneront dans une zone à la fois calme et surexposée. « Evidemment on fait attention à ce qu’on fait », admet l’officier français. « Ca reste professionnel car des deux côtés, les gens veulent éviter à tout prix une escalade ».
(source: AFP)
TANIKO Madagascar 