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Face au secteur informel – Le FMI plaide pour un environnement plus incitatif

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Le secteur informel occupe une place majeure dans l’économie malgache. Le FMI insiste sur la nécessité de faciliter la formalisation en améliorant l’accès aux services et en simplifiant les démarches.

Le représentant du FMI à Madagascar, la ministre de l’Économie et des Finances, et le directeur de l’Afritac Sud.

À Madagascar, le secteur informel représente une part majeure de l’économie. Selon les dernières données de la Banque mondiale (2023) et de World Economics (2024), près de 39,3 % du PIB malgache provient d’activités non enregistrées. Le Fonds monétaire international (FMI), dans son rapport de juin 2023, indique que près de 100 % des unités de production individuelles à Madagascar sont informelles.

Cette situation complique la mobilisation des recettes fiscales. Le FMI rappelle que Madagascar fait partie des pays ayant l’un des plus faibles ratios recettes fiscales/PIB à l’échelle mondiale. Pour relever ce défi, l’enjeu ne réside pas uniquement dans le renforcement des contrôles, mais surtout dans la mise en place de conditions favorables à la formalisation, en facilitant l’accès et en offrant des avantages concrets aux petits opérateurs économiques.

Lors de la réunion annuelle du comité de pilotage de l’Afritac Sud et de l’Africa Training Institute (ATI), qui s’est tenue au Novotel Ivandry, les 30 juin et 1er juillet 2025, le Fonds monétaire international (FMI) estime que, pour encourager les acteurs de ce secteur à se formaliser, il faut créer un cadre plus favorable. « Le plus important, c’est de créer des incitations pour que les entreprises veuillent se formaliser », a déclaré Eklou Kodjovi, représentant du FMI.

Pour lui, il ne s’agit pas uniquement de demander des efforts aux petites entreprises, mais aussi de leur offrir de meilleures conditions. Il a notamment cité l’accès à des services publics de qualité, comme l’électricité ou l’eau, comme un levier essentiel. « Si ces entreprises ont accès à un service public de qualité, ça pourrait les encourager », a-t-il expliqué. Beaucoup de structures restent dans l’informel car elles ne voient pas d’avantages concrets à changer de statut.

Faciliter la formalisation

Le FMI propose aussi de s’appuyer sur les outils numériques pour faciliter la vie des micro-entrepreneurs. « Si les entreprises sont capables de faire des choses sur internet, de payer leurs factures par SMS,…. ça aide », a ajouté Eklou Kodjovi. La digitalisation des services publics pourrait permettre de réduire les coûts liés à la mise en conformité. Lire la suite »

Deuxième revue des programmes FEC et FRD : Madagascar obtient un accord technique du FMI

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Le Fonds monétaire international (FMI) a accordé à Madagascar un accord au niveau des services (Staff Level Agreement) à l’issue de la deuxième mission de revue du programme de Facilité élargie de crédit (FEC) et de Facilité de résilience et de durabilité (FRD). L’annonce a été faite le 14 avril 2025 à Antaninarenina, en présence des représentants du gouvernement et de l’institution financière internationale.

Processus de soutien financier du FMI

Cette deuxième mission de revue menée par le FMI avait pour but de vérifier la mise en œuvre des engagements pris par Madagascar en décembre 2024. Le respect de ces critères a permis au pays d’obtenir cet accord technique, considéré comme une étape essentielle dans le processus de soutien financier du FMI. Il ne reste plus que la transmission des documents au Conseil d’administration du Fonds pour validation finale.

Dans le secteur de l’énergie, deux mesures phares ont été annoncées. Un décret sera publié prochainement pour fixer les prix du carburant sur les six prochains mois, afin de maîtriser les fluctuations. Par ailleurs, un plan de redressement de la JIRAMA est en cours d’élaboration. L’objectif est de relancer la performance de la compagnie nationale d’eau et d’électricité de Madagascar et d’en renforcer la gouvernance.

Réformes environnementales

Sur le plan environnemental, deux décrets sont attendus. Le premier, porte sur la création d’un comité interministériel chargé des questions environnementales, qui sera dirigé par le Premier ministre Christian Ntsay. Lire la suite »