Fredy Rajaonera

Interview – Les 4 « Vérité » de Fredy Rajaonera, doyen du conseil d’administration de la JIRAMA

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Fredy Rajaonera, doyen du CA de la Jirama

Depuis que Solo Andriamanampisoa a été nommé ministre de l’Energie, poste qu’il a déjà cédé à Olivier Jean-Baptiste, la présidence du conseil d’administration de la JIRAMA est restée vacante. En tant que doyen des membres, Fredy Rajaonera partage ses avis sur cette situation ainsi que sur les défis énergétiques actuels.

La Vérité (+) : Sans président, qui dirige le conseil d’administration ? Est-ce vous en qualité de doyen ?

Fredy Rajaonera (=) : Diriger est un grand mot. J’anime les réunions du conseil et veille à ce que les décisions importantes soient partagées. Je n’ai jamais été nommé président du conseil. Lorsque l’ancien ministre de l’Energie a quitté le conseil, j’ai été désigné comme doyen. Mon rôle consiste principalement à animer les réunions, à respecter les procédures, à convoquer le conseil d’administration et à gérer les affaires courantes.

(+) : Le délestage et les coupures d’eau perdurent. Quelles mesures prenez-vous à ce sujet ?

(=) : Nous sommes tous navrés que ces problèmes persistent. Nous faisons de notre mieux, mais il faut admettre que, financièrement, la JIRAMA n’a pas les moyens nécessaires. En tant qu’opérateur économique, je constate que les recettes sont inférieures aux dépenses, ce qui complique notre situation financière. De plus, de nombreux gros clients, tant publics que privés, ont du mal à payer leurs factures. Actuellement, le kilowattheure est facturé à 525 ar, alors que l’ORE a recommandé de le porter à 1200 ar. Cette proposition est restée en suspens par crainte d’une explosion sociale en cas de réalignement des tarifs.

(+) : Comment les industriels appréhendent-ils ce problème de l’énergie ?

(=) : Les opérateurs souffrent de cette situation et le secteur privé a déjà fait de nombreuses concessions. Il faut cependant envisager des plans de redressement adéquats pour sauver la JIRAMA, comme le recours aux énergies renouvelables. Des programmes de panneaux solaires ont déjà été mis en place et résolvent partiellement les problèmes, mais ce n’est pas suffisant. Il y a également une mauvaise planification de l’utilisation et de l’approvisionnement en énergies fossiles, un point sur lequel il faut se pencher plus en détail. L’idéal étant surtout la concrétisation de tous les projets hydroélectriques afin d’accélérer le processus de redressement du secteur.

(+) : Le conseil d’administration est-il satisfait des réalisations de la direction ?

(=) : La direction n’est en place que depuis deux mois. Il faudra du temps pour que son expérience porte ses fruits sur le long terme. Un plan de redressement a déjà été présenté et nous avons des réunions mensuelles avec le directeur général. Depuis quelques semaines, nous constatons qu’il est très actif, parcourant les zones les plus problématiques du pays pour essayer de trouver des solutions et des alternatives.

(source: Hary Rakoto – laverite.mg)

Loi sur le développement industriel – LDI: une volonté politique affirmée

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La loi sur le Développement industriel (LDI) de Madagascar vient de faire l’objet d’une adoption en Conseil du Gouvernement et en Conseil des Ministres la semaine dernière et sera soumise pour adoption à la prochaine session parlementaire. Le Président du Syndicat des Industries de Madagascar (SIM), Monsieur Fredy Rajaonera, a salué les efforts menés par l’Etat ayant conduit à l’adoption de cette loi par le pouvoir Exécutif.

Le président du SIM, Fredy Rajaonera, et le ministre Chabani Nourdine

De ce fait, il a rencontré le Ministre en charge de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé, Monsieur Chabani Nourdine, ce mercredi 09 août 2017 à Antaninarenina pour présenter les remerciements des industriels malgaches à l’endroit de l’Etat. D’après le Président du SIM, la LDI est un résultat concret de l’efficacité du Dialogue Public Privé (DPP). « Après trois ans d’élaboration, le projet de loi LDI a finalement été adopté auprès du pouvoir Exécutif grâce à une implication de trois acteurs principaux, l’Etat (à travers le MIDSP) et le secteur privé (représenté par le SIM) avec l’appui d’un partenaire technique et financier (la FES) », a-t-il souligné.

Le DPP est un dispositif initié par SEM Monsieur le Président de la République de Madagascar, par  décret présidentiel. Il préside la réunion de la plateforme du DPP et le MIDSP en assure la présidence du comité de pilotage.

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Fredy Rajaonera: le SIM contre la LFR 2015

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Le Président du Syndicat de l’Industrie de Madagascar (SIM), Fredy Rajaonera a clarifié la position et les attentes de son organisation par rapport à la Loi de Finances rectificative 2015 (qui n’est pas encore votée à ce jour)  lors d’une interview accordée au journal Midi Madagasikara.

Les changements prévus dans la Loi de finances rectificative (LFR) 2015 pourraient nuire à la production locale, selon le président du Syndicat des Industriels de Madagascar (SIM), Fredy Rajaonera. Alors que nos industries font face à diverses difficultés, les dispositions du projet de la LFR risquent encore d’aggraver la situation. Interview.

Midi Madagasikara. Comment se porte actuellement le secteur de l’industrie ?

Président du SIM. La situation est assez difficile. A cause du problème énergétique de la concurrence déloyale, etc. nous faisons face à une urgence avérée. Des unités industrielles sont à l’arrêt. Et aujourd’hui encore, les industries du pays seront une fois de plus victimes, si le projet de LFR est voté tel quel. Cette loi ne valorise pas les produits industriels locaux. Au contraire, elle favorise les produits importés. Lire la suite »