genre

Ce que contient le très contesté programme d’éducation à la vie affective et sexuelle

Publié le

Un nouveau texte d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) sera présenté en Conseil supérieur de l’éducation le 29 janvier.

Connaissance du corps, repérage des situations de harcèlement, santé sexuelle… : voici les principaux contenus du projet de programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, selon le texte soumis aux instances de l’Éducation nationale, consulté par l’AFP. «Ce programme porte sur la vie affective et relationnelle dans le premier degré, et on aborde les questions d’éducation à la sexualité dans le second degré», a commenté la ministre Élisabeth Borne ce jeudi sur France Inter. Ce programme avait déclenché une polémique sous l’ère d’Anne Genetet.

En maternelle: corps, émotions, intimité

À l’école maternelle et élémentaire, le programme est centré sur la vie affective et relationnelle. En maternelle, il prévoit la prise en considération du corps, des sentiments, des émotions, du respect de l’intimité et de l’égalité entre filles et garçons.

Avant quatre ans, il s’agit de connaître son corps (nommer ses différentes parties), d’avoir conscience de l’intimité, d’apprendre à «exprimer son accord ou son refus», ou d’être sensibilisé à l’égalité entre filles et garçons (comprendre par exemple qu’une activité ou un métier peuvent être choisis par tous).

À partir de quatre ans, le programme inclut le fait d’identifier des adultes de confiance et d’apprendre à faire appel à eux, de distinguer ce que l’on peut garder pour soi ou entre enfants (comme un secret) d’une situation de danger, ou encore d’«appréhender, comprendre et respecter les différentes formes de famille», selon la dernière version de ce projet de texte, qui sera examinée le 29 janvier.

En élémentaire: changements du corps, violences, stéréotypes et numérique

En élémentaire, les élèves se voient notamment présenter des connaissances scientifiques plus précises sur leur corps (avec un vocabulaire adapté à leur âge) et leurs émotions. À partir du CM1, ils apprennent aussi à connaître les principaux changements du corps à la puberté, à repérer les situations de harcèlement ou à comprendre les stéréotypes pour lutter contre les discriminations (par exemple lire des textes pour identifier les inégalités femmes/hommes dans l’histoire).

En CM2, les enfants apprennent aussi à repérer et se protéger des violences sexistes et sexuelles, ou à connaître leurs droits pour un usage sécurisé du numérique (dangers d’internet et des réseaux sociaux, interdiction des réseaux aux moins de 13 ans…).

Au collège: adolescence et appréhension de la sexualité

À partir du collège, le programme aborde la sexualité. Il s’agit d’aider les élèves à «comprendre et à vivre sereinement» les changements dont ils font l’expérience et «appréhender progressivement» la notion de sexualité «dans l’ensemble de ses implications». Lire la suite »

Droits des Femmes : l’ONU à la botte des Talibans

Publié le Mis à jour le


L’Afghanistan de retour au sein de la communauté internationale ? Mis à l’écart depuis 2021, les talibans multiplient les rencontres. L’ONU prône le dialogue mais conditionne toute « réintégration » à l’arrêt de l' »apartheid de genre » mené par les talibans envers les femmes.

© ONU Femmes/Sayed Habib Bidell Une femme de 31 ans est assise près de la fenêtre. Elle était cheffe d’entreprise avant la prise de pouvoir par les Talibans.

Afghanistan : l’ONU appelle à mettre fin aux discriminations à l’encontre des femmes et filles

Au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, deux responsables onusiens ont appelé mardi à mettre fin au « système de discrimination institutionnalisée » à l’encontre des femmes et filles en Afghanistan.

« L’Afghanistan reste le seul pays au monde – le seul pays – où les filles ne peuvent accéder à une éducation au-delà du niveau primaire », a rappelé Mme Al-Nashif, rappelant que plus de 1.000 jours se sont écoulés depuis l’interdiction faite aux filles afghanes d’aller à l’école.

(…lire la suite: news.un.org)

«Noël», «Maria»… La Commission européenne déconseille l’usage de certains mots et crée la polémique

Publié le Mis à jour le

Afin que ses membres communiquent de manière «plus inclusive», la Commission européenne a publié en octobre différentes recommandations, notamment celle d’éviter l’usage de mots comme «Noël», «mesdames et messieurs» ou encore le prénom «Marie». Face à la polémique, ce document a été retiré ce mardi.

Selon la commissaire européenne à l’Egalité, la Maltaise Helena Dalli, ce document «visait à (…) illustrer la diversité de la culture européenne». [FREDERICK FLORIN / POOL / AFP]
Selon la commissaire européenne à l’Egalité, Helena Dalli, ce document «visait à atteindre un objectif important : illustrer la diversité de la culture européenne et mettre en valeur la nature inclusive de la Commission européenne envers tous les milieux et toutes les convictions des citoyens européens.»

Cependant, certaines des recommandations ont provoqué un tollé. Ce guide préconisait notamment d’abandonner la formule «période de Noël» au profit de «période de vacances», soulignant que de nombreux européens, n’étant pas chrétiens, ne célèbrent pas Noël.

La Commission invitait également ses membres à délaisser l’expression «Mesdames et messieurs» au profit de «chers collègues», pour ne pas présumer du genre des personnes présentes et pour ne pas offenser les personnes qui ne sont ni homme ni femme.

Comme le rapporte Figaro, le document de la Commission indiquait également : «Dans les histoires, ne choisissez pas de prénoms typiques d’une religion», et citant comme exemple «Maria et John» qui pourraient être remplacés par «Malika et Julio».

Des recommandations mais pas d’obligation

Des recommandations qui n’ont pas manqué de faire réagir la sphère politique et médiatique. «Au nom de l’inclusivité, la Commission européenne va jusqu’à annuler Noël», s’indignait dimanche le quotidien italien Il Giornale (droite).

En France, la candidate du Rassemblement national à l’élection présidentielle, Marine Le Pen, a également tweeté : «La Commission européenne veut bannir les mots « fêtes de Noël » ou même « Mesdames et Messieurs » car elle les juge « discriminatoires ». Ces technocrates montrent leur vrai visage : celui de l’ennemi de nos identités, de nos racines, de nos traditions.»

Face à la polémique, la Commission a donc retiré ce guide, la commissaire Helena Dalli a indiqué qu’il allait être retravaillé. Interrogé sur ce retrait et sur le caractère contraignant de ces instructions, le porte-parole de la Commission, Eric Mamer, a précisé que «ce n’était pas du tout un document qui aurait eu une quelconque valeur obligatoire (mais) des recommandations en matière de communication».

(source:  cnews.fr)