Jens Stoltenberg

Face à Poutine, la Finlande et la Suède demandent leur entrée dans l’Otan

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« C’est un jour historique. Une nouvelle ère s’ouvre », a dit le président finlandais, Sauli Niinistö, alors que son pays s’apprête à mettre fin à une longue tradition de non-alignement militaire.

Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, rencontre des troupes suédoises dans le cadre d’un exercice militaire conjoint entre les pays membres de l’Alliance, la Finlande et la Suède, le 25 mars, en Norvège. YVES HERMAN/REUTERS

Face au danger russe, qui se fait plus pressant depuis la guerre en Ukraine, les deux pays nordiques veulent sortir de leur neutralité vis-à-vis de leur voisin.

Les gouvernements suédois et finlandais, qui veulent entrer de concert dans l’Otan, ont affiché ce dimanche une coordination presque parfaite. À la mi-journée, un projet d’adhésion a été présenté à Helsinki par l’exécutif. Lors d’une conférence de presse retransmise en direct, le président finlandais Sauli Niinistö a déclaré qu’il s’agissait d’un «jour historique», d’une «nouvelle ère qui s’ouvre».

 Ce document pourrait être approuvé dès ce lundi au Parlement, où la large majorité dont bénéficie la première ministre sociale-démocrate Sanna Marin ne laisse aucun doute sur l’issue du scrutin. À Stockholm, quelques heures plus tard, le parti social-démocrate au pouvoir annonçait lui aussi sa volonté de voir le royaume nordique entrer dans l’Otan, à la réserve près qu’il ne veut pas de base permanente ou d’armes nucléaires sur le territoire national. Pour la première ministre, Madgalena Andersson, c’est ce qui peut garantir au mieux «la sécurité du peuple suédois», alors que des actions russes «dans le voisinage immédiat de la Suède» ne sont pas exclues.