Josep Borrell
Affaire Alexeï Navalny : les Vingt-Sept partagés entre sanctions et dialogue avec Moscou
Les autorités russes ont rejeté la demande du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, de rencontrer l’opposant emprisonné, lors de la visite à Moscou qu’il devait entamer jeudi 4 février.
Josep Borrell devait commencer, jeudi 4 février, à Moscou, une visite de trois jours aux résultats très incertains. La première d’un haut représentant européen depuis 2017, dans le contexte de la nouvelle condamnation infligée à Alexeï Navalny, dont M. Borrell a jugé mercredi, au nom de l’Union européenne (UE), qu’elle était « inacceptable et politiquement motivée ». Il a demandé « la libération immédiate et sans condition » de l’opposant, ainsi que des citoyens et journalistes arrêtés.
« La relation avec la Russie ne peut se résumer au cas Navalny », dit-on dans l’entourage du haut représentant européen pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. C’est toutefois, comme il le soulignait lui-même le 25 janvier, « pour faire passer un message clair quant à nos positions sur les droits et les libertés » qu’il se rend dans la capitale russe, où il devait notamment rencontrer, vendredi, le ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Pour le principe, le chef de la diplomatie européenne avait demandé, en janvier, à rencontrer M. Navalny. Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, a coupé court, estimant qu’une telle décision n’avait en fait aucune raison d’être. Quant à la nouvelle menace de sanctions agitée à la fin janvier – mais non concrétisée à ce stade – par les ministres européens, elle serait « stupide », a jugé M. Peskov.
Une relation stratégique « complexe »
Le voyage du haut représentant sert aussi à préparer le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept qui, en mars, doit en principe se pencher sur la « relation stratégique » avec Moscou et, peut-être, examiner un projet de sanctions additionnelles. Les ministres des affaires étrangères européens se sont dits « prêts à réagir par des mesures appropriées si la situation l’exige ».
L’Union européenne ne reconnaît pas les résultats des législatives au Venezuela
L’union européenne ne reconnaît pas les résultats des législatives au Venezuela remportées par le parti présidentiel. Nicolas Maduro a de son côté salué sa victoire, et rappelé qu’il avait reconnu sa défaite 5 ans plus tôt lors du même scrutin.
L’Union européenne ne reconnaît pas les résultats des élections législatives organisées le 6 décembre au Venezuela car elle ne juge pas crédible le processus électoral, a annoncé 7 décembre le chef de la diplomatie européenne. «Le manque de respect du pluralisme politique, la disqualification et la poursuite des dirigeants de l’opposition ne permettent pas à l’UE de reconnaître ce processus électoral comme crédible, inclusif ou transparent, et ses résultats comme représentatifs de la volonté du peuple vénézuélien», a déclaré Josep Borrell à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Bruxelles.
Les Etats-Unis considèrent toujours Juan Guaido comme président par intérim
«Les Etats-Unis condamnent les élections législatives frauduleuses du régime illégitime de Maduro le 6 décembre. Ils ne répondent à aucune norme minimale de crédibilité et ne sont rien de plus qu’une tentative de voler l’avenir démocratique du Venezuela. Nous appelons tous les pays à rejeter cette imposture électorale», a écrit sur Twitter pour sa part le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.
Il a par ailleurs fait savoir dans un communiqué que les Etats-Unis vont «continuer à reconnaître» l’opposant Juan Guaido comme «président par intérim» du Venezuela malgré les élections législatives. «La communauté internationale ne peut pas laisser Maduro, qui est au pouvoir de manière illégitime après avoir volé l’élection de 2018, tirer profit d’une seconde élection volée», a-t-il prévenu, réaffirmant que les législatives de la veille, boycottées par Juan Guaido, étaient une «mascarade».
«Il y a 5 ans, j’ai reconnu les résultats et la défaite, nous pensions que nous allions construire des canaux de dialogue. Aujourd’hui 5 ans plus tard, je dois dire que nous avons une nouvelle Assemblée nationale et que nous avons obtenu une gigantesque victoire électorale», a déclaré pour sa part le président vénézuelien après l’annonce des résultats du scrutin.
(source: rt.com)
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