Ligue arabe

L’Arabie Saoudite, au centre de la paix des autocrates du Moyen-Orient

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Enquête Le sommet de la Ligue arabe, organisé vendredi à Djedda, en Arabie saoudite, en présence de Bachar Al-Assad, pour la première fois depuis douze ans, met en lumière le projet de recomposition régionale mené par le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salman.

Bachar Al-Assad a repris place sur la scène diplomatique arabe. Vendredi 19 mai, le président syrien a siégé parmi ses pairs à Djedda, en Arabie saoudite, au sommet des chefs d’Etat de la Ligue arabe. Il avait été exclu de l’organisation, en novembre 2011, en raison de son rôle dans la sanglante répression du soulèvement syrien. Durant les douze années qui ont suivi, les atrocités perpétrées par le régime d’Al-Assad et ses alliés ont fait des centaines de milliers de morts, et poussé à l’exil ou déplacé la moitié des 22 millions d’habitants du pays. Mais, à Djedda, le fossoyeur des espoirs de liberté du peuple syrien n’a eu aucun compte à rendre. Ses ennemis d’hier ont tourné la page de la guerre sans ciller ou presque, comme si l’écrasement d’Alep sous les bombes barils et le massacre au gaz sarin de la Ghouta, dans la banlieue de Damas, n’avaient pas eu lieu.

Derrière ce revirement, on trouve l’impétueux Mohammed Ben Salman, prince héritier d’Arabie saoudite. En plus de s’atteler à deux énormes chantiers – l’un, économique, visant à guérir le royaume de son addiction à la rente pétrolière, et l’autre, social, pour l’affranchir de l’emprise des fondamentalistes wahhabites –, le trentenaire s’est lancé dans de grandes manœuvres diplomatiques, avec pour objectif la réorganisation du Moyen-Orient.

Adepte du chamboule-tout, mêlant opportunisme et pragmatisme, « MBS », comme on le surnomme, avait déjà renoué ces deux dernières années avec la Turquie et le Qatar, deux pays avec lesquels les relations étaient devenues exécrables, entraînant dans son sillage les Emirats arabes unis (EAU), l’Egypte et Bahreïn. Et, le 10 mars, deux mois avant la réintégration de Damas dans le concert arabe, l’homme fort de la couronne saoudienne a signé un accord de détente avec l’Iran, éternel concurrent de l’Arabie dans la course à la suprématie régionale. Cet arrangement pourrait faciliter les négociations entre Riyad et les rebelles houthistes du Yémen, en guerre depuis 2015.

Rupture avec la « pax americana »

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Libye: la Ligue arabe veut le retrait des forces étrangères

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La Ligue arabe a appelé mardi au retrait de Libye des troupes étrangères et à l’ouverture de pourparlers pour mettre fin au conflit dans ce pays.

C’est à la demande de l’Égypte que la Ligue arabe a tenu une réunion en vidéoconférence sur le conflit qui oppose les forces du gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU et qui siège à Tripoli, aux troupes du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est du pays. Ont participé à la réunion les représentants de 21 pays arabes, dont le GNA, qui avait initialement refusé l’invitation de l’Égypte.

À Benghazi le 22 juin 2020. AFP

Dans un communiqué, la Ligue arabe «rejette toutes les interventions étrangères illégitimes» en Libye et réclame «le retrait de toutes les forces étrangères du territoire de la Libye et de ses eaux territoriales».

Réserves

Le représentant du GNA, Saleh al-Shemakhy, a toutefois exprimé des réserves sur l’appel de la Ligue arabe, déclarant que les forces étrangères qui soutiennent le GNA contribuaient à repousser l’«agression» des forces du maréchal Haftar.

La situation en Libye s’est dégradée ces dernières semaines. Après plusieurs mois d’une offensive visant à prendre Tripoli, les forces de Haftar ont essuyé des revers face au GNA, appuyé par des drones et des conseillers militaires turcs.

Les forces du GNA visent désormais la ville côtière de Syrte, située à 450 kilomètres à l’est de Tripoli et verrou stratégique vers le fief du maréchal Haftar. L’Égypte a averti samedi que toute avancée des pro-GNA vers Syrte pourrait entraîner une intervention «directe» du Caire. Le GNA a dénoncé comme une «déclaration de guerre» les menaces de l’Égypte. Alors que la Turquie soutient le GNA, le maréchal Haftar, outre l’Égypte, est soutenu par les Émirats arabes unis et par la Russie.

Depuis la chute et la mort du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011 après une révolte populaire et une intervention militaire de la France, de la Grande-Bretagne et des États-Unis, la Libye est plongée dans le chaos des conflits et des luttes de pouvoir.

(AFP/NXP)

La Ligue arabe rejette le plan de paix américain pour le Proche-Orient

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La ligue dénonce une proposition « injuste » et qui « ne respecte pas les droits fondamentaux du peuple palestinien ». Mahmoud Abbas a déclaré rompre les relations sécuritaires de l’Autorité palestinienne avec Israël et les Etats-Unis.

La Ligue arabe s’est réunie dans ses locaux au Caire, samedi 1er février, pour une réunion d’urgence sur le plan de paix proposé par Washington. KHALED DESOUKI / AFP

La Ligue arabe a annoncé, samedi 1er février, qu’elle rejetait le plan de paix annoncé plus tôt cette semaine par le président américain Donald Trump, affirmant qu’il était « injuste » envers les Palestiniens. L’organisation, réunie au Caire à la demande de l’Autorité palestinienne, a fait savoir dans un communiqué qu’elle « rejetait l’accord du siècleaméricano-israélien, étant donné qu’il ne respecte pas les droits fondamentaux et les aspirations du peuple palestinien ».

Elle a ajouté que les dirigeants arabes avaient promis « de ne pas […] coopérer avec l’administration américaine pour mettre ce plan en œuvre ». « Ce virage n’aide pas à trouver une juste solution et à mettre la paix en place », avait déclaré auparavant son secrétaire général, Ahmed Aboul Gheit, avant de demander à chaque partie de négocier afin de trouver « une solution acceptable pour chacun ».

Les responsables arabes ont également insisté sur la nécessité d’une solution à deux Etats, incluant la formation d’un Etat palestinien sur les frontières de 1967 avec pour capitale Jérusalem-Est, secteur palestinien de la ville occupé et annexé par Israël.

Abbas annonce la fin des relations sécuritaires avec Israël et Washington

Plus tôt samedi, le président palestinien, Mahmoud Abbas, avait annoncé la rupture de « toutes les relations », y compris sécuritaires, entre l’Autorité palestinienne d’une part et Israël et les Etats-Unis d’autre part. « Je n’accepterai jamais cette solution » américaine, largement alignée sur les exigences d’Israël, a affirmé le président de l’Autorité palestinienne lors de son discours. « Je ne veux pas que l’on se souvienne de moi comme celui qui a vendu Jérusalem. »

Les Palestiniens « ont le droit de continuer leur lutte légitime par des moyens pacifiques pour mettre fin à l’occupation », a-t-il ajouté. Il assure également avoir transmis le message au premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et appelé l’Etat hébreu à « prendre ses responsabilités en tant que puissance occupante » des territoires palestiniens.

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La Ligue arabe condamne l’ouverture par le Brésil d’un bureau commercial à Jérusalem

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LE CAIRE, 19 décembre (Xinhua) — La Ligue arabe a condamné jeudi la décision du Brésil d’ouvrir un bureau commercial dans la ville contestée de Jérusalem.

Cette décision enfreint le droit international et la résolution sur la légitimité internationale concernant le statut légal de Jérusalem, a déclaré la Ligue arabe dans un communiqué à l’issue d’une réunion extraordinaire au niveau des représentants permanents au Caire.

Cette « action unilatérale et illégale » montre une partialité en faveur d’Israël et soutient « les politiques illégales [de l’Etat hébreu] visant à contrôler la région occupée de Jérusalem-Est », a ajouté cette organisation panarabe.

La Ligue arabe a également mis en garde que les mesures politiques, diplomatiques et économiques concrètes seraient prises contre les décisions de tout pays souhaitant porter atteinte au statut légal de Jérusalem.

Dimanche, le Brésil a ouvert un bureau commercial à Jérusalem et annoncé son intention de déplacer son ambassade en Israël de Tel Aviv à Jérusalem l’année prochaine.

Israël a capturé Jérusalem-Est lors de la guerre au Moyen-Orient en 1967, et l’a annexé par la suite, revendiquant toute la ville de Jérusalem comme sa capitale indivisible, tandis que les Palestiniens considèrent Jérusalem-Est comme la capitale de leur futur Etat.

 

La Ligue arabe vole au secours des Palestiniens

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Depuis le meurtre d’une Israëlienne, en février, l’Etat hébreu a réduit les fonds reversés à l’Autorité palestinienne au titre des taxes perçues en son nom.

La Ligue arabe s’est engagée, dimanche 21 avril, à verser 100 millions de dollars (88,9 millions d’euros) par mois à l’Autorité palestinienne afin de compenser les mesures de rétorsion financières appliquées récemment par Israël.

« Nous confirmons que les pays arabes vont soutenir le budget de l’Etat palestinien (…) en lui procurant un filet de sécurité financière (…) afin de résister à la pression politique et financière à laquelle il fait face », a indiqué la Ligue arabe dans un communiqué dimanche soir 21 avril.

Sanctions israéliennes

Le 17 février, après le viol et le meurtre d’une Israélienne par un Palestinien, le gouvernement israélien a sévi contre l’Autorité. Il a annoncé qu’il gèlerait chaque mois environ 10 millions de dollars (près de 9 millions d’euros) dus à l’Autorité. La somme est soustraite de la TVA et des droits de douane qu’Israël prélève sur les produits importés par les Palestiniens et qu’il est censé reverser régulièrement à l’Autorité, en vertu des accords de paix.

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La Ligue arabe condamne l’Iran à l’unanimité pour « actes hostiles et provocations » dans la région

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L’Arabie Saoudite reçoit le soutien de la Ligue arabe dans la crise diplomatique qui l’oppose à l’Iran. Réunis dimanche 19 Novembre 2017 au Caire à la demande de Ryad, les chefs de la diplomatie des pays de la Ligue arabe ont exprimé leur « solidarité totale » face je cite aux « actes hostiles et provocations de l’Iran ». Ils ont condamné les manifestations et l’attaque contre l’ambassade saoudienne en Iran.