Louise Mushikiwabo
Conférence de presse de clôture du Sommet de la Francophonie 2024
Présence effective du couple Rajoelina et d’Edgard Razafindravahy, SG de la COI à ce Sommet
La conférence de presse de clôture du Sommet de la Francophonie 2024 à Villers-Cotterêts. Le président français Emmanuel Macron, la Secrétaire Générale de l’OIF Louise Mushikiwabo et son excellence Sok Chenda Sophea,
Vice Premier ministre et ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale cambodgien se sont exprimés en clôture du Sommet.
La francophonie entend peser sur la résolution de crises en Afrique

Au terme de la deuxième et dernière journée du sommet consacré à la francophonie dimanche, les pays membres ont convenu d’intensifier le rôle de médiateur de l’organisation dans la résolution des conflits en Afrique. Le sommet a aussi réélu Louise Mushikiwabo, seule en lice, à la tête de l’OIF pour un nouveau mandat de quatre ans, et désigné la France à la présidence de la francophonie en 2024, pour succéder à la Tunisie.
Une « francophonie de l’avenir ». Telle est la conclusion finale du sommet des 88 pays membres du bloc francophone qui s’est achevé dimanche 20 novembre en Tunisie avec l’objectif affiché de peser plus dans le règlement de crises, notamment en Afrique.
« Djerba n’a pas déçu…La Tunisie n’a pas déçu », a estimé la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo, lors d’une conférence de presse en clôture du sommet. « Nous sommes en route vers une francophonie de l’avenir, modernisée, beaucoup plus pertinente », a-t-elle ajouté.
Sur l’île de Djerba, les travaux du dimanche ont été en grande partie consacrés à la « défiance citoyenne », avec des populations lassées des « turbulences » politiques, notamment en Afrique de l’Ouest où se sont produits récemment des coups d’État au Mali ou au Burkina Faso.
« Toutes les zones de conflit ont été sujettes à de longs débats », a détaillé l’ancienne cheffe de la diplomatie rwandaise, interrogée sur les tensions entre République démocratique du Congo et Rwanda, ou entre Arménie et Azerbaïdjan.
« La Francophonie est une organisation qui soutient, un catalyseur » pour œuvrer « à la médiation entre les parties en conflit », a-t-elle souligné. Mais cette organisation aux moyens budgétaires limités agit surtout via des « soutiens techniques », par exemple pour la préparation d’élections.
Réélection de Louise Mushikiwabo
Et pour la médiation des conflits, l’OIF travaille « en subsidiarité aux organisations régionales plus proches des conflits ».
En revanche, les dirigeants réunis à Djerba veulent, selon elle, « continuer la réflexion pour améliorer la relation entre citoyens et gouvernants dans un format beaucoup plus inclusif » et ouvert aux sociétés civiles.
La Déclaration de Djerba, adoptée à l’issue du sommet, contient en outre une « déclaration claire », dont la teneur n’a pas été dévoilée, sur l’invasion russe de l’Ukraine, à la demande du président Emmanuel Macron.
Pourtant, ce dossier brûlant ne fait pas consensus sur le continent africain où certains pays sont très proches de la Russie et regrettent l’empressement occidental à aider l’Ukraine qui contraste avec un manque d’intérêt pour leurs propres crises.
17ème Sommet de la Francophonie: Madagascar passe le flambeau à l’Arménie
Alors que l’Organisation internationale de la Francophonie s’apprête à élire son nouveau secrétaire général à Erevan, un de ses anciens cadres, Kako Nubukpo, livre ses confidences sur les rouages de l’institution. Le 12 octobre 2018, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) doit élire son secrétaire général. La candidature de Michaëlle Jean n’étant plus représentée par le Canada pour un second mandat, celle de Mme Louise Mushikiwabo, ministre des Affaires étrangères du Rwanda sera confirmée.
Kako Nubukpo, ancien directeur de la francophonie économique et numérique à l’OIF limogé en décembre 2017 après une tribune sur le franc CFA dans ‘Le Monde Afrique » a passé un an et demi au sein de l’institution. Il revient sur les difficultés rencontrées par Michaëlle Jean, les raisons qui, selon lui, ont poussé la France à soutenir la candidature de Louise Mushikiwabo, le Rwanda ayant abandonné l’enseignement en français en faveur de l’anglais en 2010 et fait une série de proposition pour réformer l’Organisation.
« C’est une famille aux dimensions de la planète », a rappelé le chef de l’Etat dans son intervention, la troisième après celles du premier ministre arménien, Nikol Pachinian, et du président malgache par intérim, Rivo Rakotovao, tout en rappelant qu’« il y a entre nous de nombreuses blessures qui commencent à cicatriser grâce au travail de mémoire ». Il n’élude pas ce que fut la colonisation et ne veut surtout pas se poser en donneur de leçons. Cette langue qui « nous unit, dit-il, chacun la parle avec ses accents et ses tournures particulières ». Le français n’appartient donc pas à la France.
Louise Mushikiwabo nommée à la tête de la Francophonie