Mansour Abbas

Lapid accepte le plan d’Herzog car « il n’y aura que des perdants dans une guerre civile »

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Ben Gvir veut limoger la procureure générale ; Plusieurs routes brièvement bloquées ; 21 arrestations ; des « perturbations » dans 150 endroits ; Netanyahu rejette le compromis de Herzog

Le chef du parti Yesh Atid, le député Yaïr Lapid, s’exprimant lors d’une réunion de sa faction à la Knesset, à Jérusalem, le 13 mars 2023. (Crédit : Erik Marmor/Flash90)

Le chef de l’opposition, Yair Lapid, critique la coalition pour avoir rejeté l’ébauche de compromis du président Isaac Herzog, affirmant que son parti Yesh Atid adopte la proposition pour éviter la « guerre civile ».

« Le cadre présenté hier par le président n’est pas parfait. Ce n’est pas ce que nous voulions, mais c’est un compromis équitable qui nous permet de vivre ici ensemble », a déclaré Lapid lors d’une conférence de presse spéciale aux côtés de quatre autres chefs de partis d’opposition. « L’alternative est un préjudice grave à notre économie et à notre sécurité nationale, et une société en colère et confuse déchirée en lambeaux. »

Lapid dit « qu’il a fallu 17 minutes au gouvernement pour annoncer qu’il rejetait le cadre », et qu’ »ils ont dit au président qu’il pouvait lui aussi aller en enfer » avant « même de prendre la peine de l’étudier » – en référence aux propos du ministre des Communications, Shlomo Kahri (Likud), selon qui les réservistes qui refusent de servir « iront en enfer. »

Au milieu de nouvelles manifestations à travers Israël aujourd’hui, Lapid dit que son parti Yesh Atid « accepte le cadre du président parce qu’il n’y aura que des perdants dans une guerre civile », faisant écho aux avertissements de Herzog et d’autres sur la violence politique liée au débat polarisant sur la réforme judiciaire .

Malgré le rejet par Netanyahu du cadre de Herzog, Lapid lance un appel aux autres membres du parti du Likud du Premier ministre, disant qu’ « ils savent ce qui est en jeu ».

« Ils savent qu’à l’avenir, chaque citoyen israélien se demandera : où étais-je à l’hiver 2023 ? Me suis-je tu quand j’ai vu mon pays être chassé d’une falaise ? ajoute le chef de l’opposition.

Liberman : « Si nous ne séparons pas la religion et l’État, nous n’aurons pas d’État »

Lors de la conférence de presse conjointe avec d’autres chefs de l’opposition, le député Avigdor Liberman, chef du parti laïc de droite Yisrael Beytenu, s’est dit préoccupé par le fait que la religion n’ait trop d’influence en Israël.

« Si nous ne séparons pas la religion et l’État, nous n’aurons pas d’État », déclare le critique de longue date de l’influence des ultra-orthodoxes sur l’État hébreu.

« Aujourd’hui, il est clair que le principal moteur de toute cette législation folle, l’élément le plus rigide, le plus extrême qui n’est prêt à aucun compromis, ce sont les partis Shas et Yahadout HaTorah », ajoute Liberman, pointant du doigt les deux présidents des factions ultra-orthodoxes à la Knesset.

« Leur conduite belliqueuse à la Knesset porte préjudice à l’État d’Israël, à Tsahal et au judaïsme. »

Yahadout HaTorah, en particulier, a fait pression sur la coalition pour qu’elle adopte un mécanisme permettant d’annuler les décisions de la Cour suprême, dans le cadre d’une bataille de plusieurs années pour ancrer dans la loi des exemptions militaires généralisées pour que les hommes haredi puissent étudier la Torah à plein temps.

Mansour Abbas: le système judiciaire, « principale protection » de la minorité arabe d’Israël

Le chef du parti Raam, Mansour Abbas, affirme que le système judiciaire est la « principale protection » de la minorité arabe d’Israël et que son indépendance ne peut être compromise.

« La société arabe est minoritaire et jusqu’à présent, la principale protection de cette société a été le système judiciaire. Et donc une réforme qui porte atteinte à l’indépendance du système judiciaire, sa capacité à équilibrer le bulldozer de la Knesset et du gouvernement, portera certainement atteinte à la position et aux droits, et à l’avenir de la société arabe », déclare le chef du parti islamiste, dans les remarques les plus explicites d’Abbas sur la refonte judiciaire.

Abbas, qui en 2021 a fait de Raam le premier parti arabe indépendant à rejoindre une coalition israélienne, demande au gouvernement de Benjamin Netanyahu de « s’asseoir autour d’une table de discussion sur la base du cadre du président, qui est une bonne base possible pour commencer. »

(source: fr.timesofisrael.com)

Mansour Abbas: Israël restera un État juif, mais quel statut pour le citoyen arabe ?

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« La question n’est pas de savoir quelle est l’identité de l’État – il est né comme ça et il restera comme ça. La question est de savoir quel est le statut du citoyen arabe »

Mansour Abbas, chef du parti Raam, dirige une réunion de faction, au Parlement israélien, le 19 avril 2021. (Olivier Fitoussi/Flash90)

Le chef du premier grand parti arabe à entrer dans une coalition gouvernementale a déclaré mardi que le statut d’Israël en tant qu’État juif ne pouvait pas être changé, conseillant à la communauté arabe de suivre son approche pragmatique plutôt que d’essayer de remettre en cause l’identité du pays.

Les commentaires de Mansour Abbas, au cours d’une conférence organisée par le magazine Globes à Tel Aviv, s’inscrivent dans le droit fil de ses tentatives, pour améliorer l’image de sa communauté en travaillant au sein du gouvernement, – une stratégie que certains autres politiciens arabes ont critiquée en la qualifiant de vente de la cause nationale palestinienne.

« Israël est né en tant qu’État juif. Et c’était la décision du peuple juif, d’établir un État juif. La question n’est pas de savoir quelle est l’identité de l’État. C’est ainsi que l’État est né, et c’est ainsi qu’il restera », a déclaré Abbas, le chef du parti islamiste Raam.

Les Arabes israéliens se débattent depuis des décennies avec leur identité en tant que minorité nationale au sein de l’État ouvertement juif. Certains s’identifient comme Palestiniens, d’autres comme Arabes israéliens, et d’autres encore simplement comme Arabes ou Bédouins.

llustration : Des enfants sont assis dans une salle de classe après le début précoce des cours dans une école du village bédouin de Khan al-Ahmar, en Cisjordanie, le 16 juillet 2018. (Abbas Momani/AFP)

 

Abbas a déclaré à l’auditoire qu’il avait protesté contre la loi de 2017 sur l’État-nation, qui a inscrit l’identité juive de l’État dans la législation. Mais il leur a également dit « de ne pas se donner d’illusions ».

« C’est la réalité. La question n’est pas de savoir quelle sera l’identité de l’État, mais quel sera le statut des citoyens arabes dans cet État », a déclaré M. Abbas.

Le parti Raam, d’Abbas, est le premier parti arabe israélien à rejoindre une coalition gouvernementale israélienne depuis des décennies. Depuis qu’il a rejoint la coalition en juin, Raam a cherché à promouvoir, des politiques qui bénéficient aux Arabes israéliens, tout en maintenant la cohésion du fragile gouvernement.

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