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A Sciences Po Paris, la tension monte et les sanctions planent autour du conflit Israël-Hamas

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L’administrateur provisoire, Jean Bassères, a demandé l’intervention de la police pour évacuer des étudiants lors d’une veillée de soutien aux Gazaouis, mercredi, et suscite l’incompréhension chez de nombreux enseignants-chercheurs. L’occupation de l’école a été reconduite jeudi soir par une cinquantaine d’étudiants.

Campement de tentes dans l’enceinte de Sciences Po Paris, lors d’une veillée en soutien aux Gazaouis organisée par les étudiants de l’école, le 24 avril 2024. STRINGER / ANADOLU VIA AFP

Un mois à peine après sa nomination en tant qu’administrateur provisoire de Sciences Po, Jean Bassères a frappé fort. A sa demande, dans la nuit de mercredi 24 à jeudi 25 avril, plusieurs dizaines de CRS sont intervenus au sein de l’établissement pour déloger une soixantaine d’étudiants qui avaient organisé un sit-in depuis l’après-midi à l’appel du Comité Palestine Sciences Po. Le collectif revendique une centaine de membres, et s’est constitué en novembre 2023 lors de l’intensification de l’offensive d’Israël sur Gaza.

Cette action est intervenue au lendemain d’une mobilisation sans précédent en soutien à la Palestine au sein de l’université américaine de Columbia, à New York, établissement qui propose des doubles diplômes avec Sciences Po.

Mercredi dans la soirée, l’administrateur provisoire de Sciences Po, en fonctions depuis le 27 mars à la suite de la démission de Mathias Vicherat – renvoyé devant le tribunal correctionnel avec son ex-compagne pour des faits de violences conjugales –, avait consulté la ministre de l’enseignement supérieur « pour lui partager son souhait d’avoir recours à la force publique [et] la ministre l’a assuré de son soutien dans cette décision », déclare au Monde l’entourage de Sylvie Retailleau.

(suite dans: lemonde.fr)

Pourquoi l’adhésion de la Palestine à l’ONU s’annonce difficile

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Des manifestants brandissent des drapeaux de l’ONU et des drapeaux palestiniens, lors d’une manifestation contre la décision américaine de couper les fonds de l’ONU destinés aux Palestiniens. Bethléem le 26 septembre 2018. MUSA AL SHAER / AFP

DÉCRYPTAGE – Ce mardi 2 avril, les dirigeants palestiniens ont officiellement relancé la procédure pour devenir membre à part entière des Nations unies.

La Palestine en quête de reconnaissance sur la scène internationale. Ce mardi 2 avril, les dirigeants palestiniens ont officiellement relancé la procédure pour devenir membre à part entière des nations unies. Cette demande, qui date de 2011, a été renouvelée au secrétaire général de l’ONU par Riyad Mansour, l’ambassadeur palestinien à l’ONU. De nombreux observateurs sont sceptiques sur les chances de voir une telle démarche arriver à son terme. La Palestine peut-elle véritablement obtenir gain de cause ? Qu’est-ce qu’une telle adhésion changerait concrètement pour l’ennemi juré d’Israël ?

Cette demande ne date pas d’hier. Le premier à l’avoir formulée fut le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas en septembre 2011. Mais la procédure pour «l’adhésion de l’État de Palestine à l’ONU» n’est jamais arrivée à son terme. Cependant, en novembre 2012, les dirigeants palestiniens avaient fini par obtenir le statut d’observateur. Un statut à part, dont jouit également l’État du Vatican. Sans oublier les cas particuliers de l’Ordre de Malte et de l’Union européenne, eux aussi membres observateurs, mais en tant qu’entités souveraines et non en tant qu’États.

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Guerre à Gaza : Le Hamas présente des excuses aux Palestiniens pour les souffrances causées

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Pratiquement six mois après l’attaque contre Israël, et alors que l’État hébreu a tué des dizaines de milliers de personnes dans sa riposte, le mouvement islamique a présenté des excuses à la population civile.

– / AFP Dans un message publié le 31 mars, le Hamas a présenté des excuses aux Palestiniens pour les souffrances causées par le conflit contre Israël (photo d’illustration prise à Gaza-Ville le 31 mars).

GUERRE ISRAËL-HAMAS – C’est un message de remerciement, mais aucunement d’abdication. Pour la première fois depuis le début du conflit déclenché par l’attaque meurtrière du 7 octobre dernier contre Israël, le Hamas a présenté, dans un communiqué diffusé sur la messagerie Telegram dimanche 31 mars au soir, ses « excuses » aux habitants de la bande de Gaza pour les souffrances causées par la guerre.

Le mouvement islamiste palestinien présente ses excuses notamment pour les difficultés causées par la guerre contre l’armée israélienne. Mais il réitère au passage sa volonté de poursuivre la guerre, qui, selon lui, doit permettre de parvenir à « la victoire et la liberté » des Palestiniens. Il adresse aussi « un message de remerciement au peuple » de la bande de Gaza dont il reconnaît « l’épuisement ».

Dans son communiqué, le mouvement insiste sur les mesures qu’il dit avoir essayé de mettre en place pour amoindrir les difficultés, notamment des tentatives de « contrôle des prix » dans la limite de ses capacités « étant donné l’agression en cours ».

Menace de famine et bombardements

Quant au sujet cardinal pour les populations locales, menacées par la famine et bombardées sans relâche par l’État hébreu, qui est celui de la vie quotidienne en pleine guerre, le Hamas assure également échanger avec « l’ensemble des composantes » de la société gazaouie. Il mentionne notamment les autres mouvements armés, les « comités populaires » et « les familles » et dit travailler à « résoudre les problèmes provoqués par l’occupation ».

Et pour cause : les besoins humanitaires sont immenses dans ce territoire déjà miné avant la guerre par un blocus israélien imposé depuis 2006, la pauvreté et le chômage. L’aide y entre au compte-gouttes, et la majeure partie de la population a été déplacée dans la partie la plus au sud, autour de Rafah, près de la frontière égyptienne fermée.

Cette ville qui comptait moins de 300 000 habitants avant la guerre en abriterait plus d’un million désormais, selon les estimations de l’ONU.

Ces derniers mois, différentes personnalités du Hamas, comme Khaled Mechaal, ex-chef du bureau politique du Hamas, avaient estimé que des « sacrifices » étaient nécessaires pour « la libération » des Palestiniens. Selon le dernier bilan du mouvement islamiste, plus de 32 000 Gazaouis ont été tués par les frappes israéliennes depuis le début du conflit.

(source: huffingtonpost.fr)

Des législateurs Démocrates juifs reprochent à Netanyahu son refus d’un État palestinien

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Ils sont quinze à s’être dits « en fort désaccord » avec le Premier ministre pour son opposition à la souveraineté palestinienne. Pour eux, la solution à deux États « est la voie à suivre »

Illustration : Le président de la commission du renseignement de la Chambre des Représentants, Adam Schiff, démocrate de Californie, à l’avant gauche, et le président de la commission judiciaire de la Chambre, le représentant Jerrold Nadler, démocrate de New York, et d’autres responsables de la procédure de destitution, se dirigent vars le Sénat, au Capitole, à Washington, le 16 janvier 2020. (Crédit : Matt Rourke/AP)

WASHINGTON (JTA) – Quinze Démocrates juifs, parmi lesquels des figures pro-israéliennes de longue date, ont critiqué le refus du Premier ministre Benjamin Netanyahu de créer un État palestinien indépendant après la guerre entre Israël et le Hamas.

« Nous sommes en profond désaccord avec le Premier ministre », indique le bref communiqué publié vendredi matin par le cabinet du Représentant Jerry Nadler, Représentant de New York et doyen officieux des Démocrates juifs de la Chambre des Représentants. « La solution à deux États est la voie à suivre. »

Cette déclaration – qui fait suite aux appels au cessez-le-feu de législateurs juifs – est le signe de l’impatience grandissante des Démocrates envers Netanyahu et face à une guerre qui s’installe dans le temps. Le Premier ministre, qui dirige une coalition composée d’éléments d’extrême droite, a officiellement douché les espoirs de l’administration Biden de dessiner un après-guerre avec deux États.

Lors d’une conférence de presse donnée jeudi dernier, Netanyahu a tenu des propos inhabituellement clairs pour s’opposer aux initiatives de l’administration Biden.

« Par conséquent, je précise que dans le futur – qu’il y ait ou non accord – l’État d’Israël conservera le contrôle sur la sécurité de toute la zone à l’Ouest du Jourdain », a-t-il déclaré en parlant du territoire qui constitue aujourd’hui Israël, la Cisjordanie et Gaza. « C’est absolument nécessaire ; cela se heurte à la notion de souveraineté mais que peut-on y faire ? »

Il a poursuivi : « Cette vérité, je la dis à nos amis américains. Je me suis également opposé à une réalité que l’on voulait nous imposer mais qui nuirait à la sécurité d’Israël. Un Premier ministre israélien doit être capable de dire non, même à ses meilleurs amis, dire non quand c’est nécessaire et oui quand c’est possible. »

Cette déclaration de Netanyahu est le signe d’un rejet particulièrement fort de toute idée de souveraineté palestinienne – un rejet qu’il exprime depuis des années à propos de l’avenir de la Cisjordanie. En 2018, il proposait un « proto-État » pour les Palestiniens dans lequel Israël conserverait une présence militaire en Cisjordanie. La même idée avait été reprise en 2020 par le plan du président américain de l’époque, Donald Trump, qui prévoyait qu’Israël conserverait le contrôle de la sécurité du futur État palestinien. Les dirigeants palestiniens avaient catégoriquement rejeté cette proposition.

En 2009, Netanyahu avait accepté l’idée d’un État palestinien dans un discours qui avait fait date, avant de faire machine arrière avant les élections qui avaient eu lieu six ans plus tard.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu donnant une conférence de presse, à Tel Aviv, le 18 janvier 2024. (Crédit : Kobi Gideon/GPO)

John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, n’a pas été surpris par la déclaration de Netanyahu.

« Cela n’est pas une surprise de la part du Premier ministre Netanyahu », a-t-il déclaré aux journalistes jeudi. « Nous voyons évidemment les choses différemment. Nous pensons que les Palestiniens ont tout à fait le droit de vivre dans un État indépendant, en paix et en sécurité. Le président et ses proches continuent de travailler sur cette question. »

Netanyahu et Biden se sont entretenus vendredi, pour la première fois depuis le 23 décembre dernier.

Les propos intransigeants de Netanyahu semblent avoir été à l’origine de cette déclaration laconique et des propos de réprobation tenus par les Démocrates pro-israéliens. Il s’est également attiré les foudres d’un Démocrate juif du Sénat, Brian Schatz, d’Hawaï. « Il ne fait qu’empirer les choses à chaque occasion », a déclaré Schatz à NBC.

Le Représentant Ritchie Torres, Démocrate progressiste de New York qui n’est pas juif mais dont le soutien ouvert à Israël est connu de tous, a déclaré que fermer la porte à toute perspective d’État palestinien n’était pas viable.

« Je ne me fais pas d’illusions, je sais que la solution à deux États ne se produira pas dans un proche avenir, mais de là à dire que cela n’arrivera JAMAIS – que les Juifs ou les Palestiniens n’auront jamais le droit à l’autodétermination – c’est moralement répréhensible », a-t-il déclaré vendredi sur X, anciennement Twitter, sans nommer directement Netanyahu.

La liste des 15 démocrates juifs qui ont publié la déclaration de vendredi est importante car elle comprend pas moins de sept législateurs adoubés par le comité d’action politique affilié à l’American Israel Public Affairs Committee. L’AIPAC invite à ne pas exprimer de désaccords ouverts avec les gouvernements israéliens sur les questions de sécurité.

Il s’agit de Jake Auchincloss, du Massachusetts, de Suzanne Bonamici de l’Oregon, de Dan Goldman de New York, d’Elissa Slotkin du Michigan et de Mike Levin, Adam Schiff et Brad Sherman, tous les trois de Californie. (L’AIPAC a soutenu Schiff et Slotkin en 2022 ; ils se présentent au Sénat cette année, et l’AIPAC attend de voir qui émergera des primaires avant d’accorder son soutien.)

Le député démocrate de Californie, Brad Sherman, s’entretenant avec des journalistes dans un couloir au sous-sol du Capitole, à Washington, le 4 janvier 2019. (Crédit : AP Photo/J. Scott Applewhite)

Longtemps l’un des plus farouches défenseurs d’Israël au Congrès, Sherman a eu une action exceptionnelle : il a en effet contribué à créer le défunt Projet Israël, qui avait été lancé début 2000 pour lutter contre les représentations négatives du pays dans les médias. Lors d’une primaire très disputée entre deux candidats juifs sortants, en 2012, il avait accusé son rival, Howard Berman, de faiblesse vis-à-vis de l’Iran, et il avait fait partie de la minorité de Démocrates qui, en 2015, s’était opposée à l’accord sur le nucléaire iranien.

Sherman est aujourd’hui l’une des voix les plus critiques de Netanyahu. Sur X, il s’en est pris au Premier ministre.

« Le Premier ministre #Netanyahu a mené #Israël à l’échec en ôtant une partie des troupes de Tsahal près de Gaza dans les mois qui ont précédé le 7 octobre », a écrit Sherman, reprenant un argument avancé par les critiques israéliens de Netanyahu.

« Puis il a ignoré les avertissements, le 6 octobre. Et aujourd’hui, ça », a-t-il ajouté, renvoyant vers un article du Guardian consacré aux déclarations de Netanyahu.

Selon plusieurs sources, les instances dirigeantes de la sécurité israélienne ont ignoré les multiples renseignements que leur avaient fait remonter leurs subalternes quelques jours avant le 7 octobre, qui montraient que les terroristes du Hamas se préparaient au massacre qu’ils ont perpétré ce jour-là, prélude à la guerre actuelle.

Slotkin, qui est une ancienne de la CIA, a également été très franche dans une de ses publications. « C’est absolument faux », a-t-elle écrit. « La solution à deux États est la position officielle des États-Unis depuis des dizaines d’années, et ce pour une bonne raison : parce que, même si cela semble très éloigné en ce moment, c’est le seul moyen de garantir la dignité des Israéliens et des Palestiniens, et la stabilité durable au Moyen-Orient. »

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Accord entre Israël et le Hamas sur les otages : Paris espère la libération de Français

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Israël et le Hamas ont conclu un accord pour la libération des otages détenus à Gaza. Accord assorti d’une trêve de quatre jours et d’un échange de prisonniers palestiniens. La France a réactivé ses canaux diplomatiques. Tout en restant prudent, le gouvernement espère la libération de ressortissants Français.

Mohammad Shtayyeh, Premier ministre palestinien : « Éliminer le Hamas, ça n’arrivera pas »

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S’exprimant sur France 24 un mois après le début de la guerre Israël-Hamas, le Premier ministre de l’Autorité palestinienne appelle à un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza, tout en déclarant que « les Israéliens ne veulent pas de cessez-le-feu parce qu’aujourd’hui (ils) sont dans un état d’esprit de revanche ».

Mohammad Shtayyeh affirme que l’objectif d’Israël d’éliminer le Hamas « n’arrivera pas » et appelle à une « solution globale » pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Il souhaite une « intervention de la communauté internationale pour faire pression sur Israël » et des « élections générales » pour tous les Palestiniens.

« Le Hamas n’est pas à Gaza, parce que c’est une idéologie! »

La diplomatie française contrariée par les choix d’Emmanuel Macron sur le Proche-Orient

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Le positionnement adopté par le chef de l’Etat sur la guerre entre Israël et le Hamas, parfois sans concertation avec le Quai d’Orsay, suscite un malaise dans les rangs du ministère, alors que doit s’ouvrir, jeudi, une conférence humanitaire sur Gaza, à l’Elysée.

Emmanuel Macron et le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à Jérusalem, le 24 octobre 2023. CHRISTOPHE ENA / AP

Les crispations sont discrètes, jamais exprimées ouvertement, mais bien réelles. Le positionnement d’Emmanuel Macron dans la guerre entre Israël et le Hamas suscite de l’agacement, voire de vives réserves, au sein de l’appareil diplomatique français. Alors que doit se tenir, jeudi 9 novembre, à l’Elysée, une « conférence humanitaire sur Gaza », lors de laquelle le chef de l’Etat entend afficher une forme d’équilibre entre les belligérants, sa gestion du conflit depuis les attaques du Hamas, le 7 octobre, suscite un vrai malaise parmi une partie des diplomates, sous pression depuis une semaine pour organiser l’événement.

Parmi les plus critiques figurent les personnels de la direction de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient (ANMO), la plus en contact avec les pays de la région, et souvent surnommée la « rue arabe » au sein du Quai d’Orsay. Leur frustration est d’autant plus vive que le conflit alimente en interne le clivage traditionnel avec les tenants d’une ligne très atlantiste, et pro-israélienne. Mais la fronde va au-delà. Plusieurs dizaines de diplomates s’inquiètent du soutien sans nuance à Israël. Ils redoutent un impact profond sur l’image et la sécurité de la France dans les années à venir, et appellent à un cessez-le-feu immédiat. Certains auraient même imaginé de rédiger une note collective à leur ministre, Catherine Colonna. Depuis le 7 octobre, cette dernière a été dépêchée à deux reprises dans la région, puis au siège des Nations unies, à New York, mais reste quasi inaudible.

(source: lemonde.fr)

Erdan tente de bloquer une résolution à l’ONU en montrant une vidéo de décapitation

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La mesure non contraignante soutenue par la Jordanie, qui demande un cessez-le-feu immédiat, devrait être adoptée en raison de la majorité pro-palestinienne au sein des 193 membres

L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Gilad Erdan, montrant des images du massacre du 7 octobre par le Hamas, lors d’une réunion d’urgence sur la guerre entre Israël et le Hamas à l’Assemblée générale des Nations unies, à New York, le 26 octobre 2023. (Crédit : Timothy A. Clary/AFP)

L’ambassadeur d’Israël aux Nations unies, Gilad Erdan, a diffusé jeudi une vidéo montrant un terroriste palestinien du Hamas en train de décapiter un ouvrier agricole thaïlandais avec une houe de jardin lors de l’attaque du 7 octobre dans le sud d’Israël, alors que l’émissaire fait face à une bataille difficile pour convaincre les membres de l’Assemblée générale de l’ONU (AGNU) de ne pas soutenir une résolution jordanienne appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza qui ne mentionne pas le Hamas.

La résolution, qui fera l’objet d’un vote vendredi, devrait tout de même être adoptée en raison du soutien majoritaire des États membres aux Palestiniens. Toutefois, les résolutions de l’AGNU ne sont pas contraignantes et sont essentiellement symboliques.

Le texte demande un cessez-le-feu immédiat à Gaza, la libération de tous les otages civils, la protection des civils et des institutions internationales et la garantie du passage en toute sécurité de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.

Le projet de résolution demande également à Israël d’annuler l’ordre qu’il a donné aux Palestiniens du nord de la bande de Gaza d’évacuer vers le sud. Israël affirme que cette directive vise à protéger les civils alors qu’il envisage apparemment de lancer une incursion terrestre qui se concentrera sur la partie nord de l’enclave. Les Palestiniens notent que certains de ceux qui ont évacué vers le sud ont tout de même été tués par des frappes aériennes israéliennes, et la résolution de l’ONU qualifie la mesure de tentative de « transfert forcé de la population civile palestinienne ».

La guerre d’Israël contre le Hamas à Gaza a éclaté après que des milliers de terroristes ont fait irruption à la frontière et se sont déchaînés sur plus de 20 communautés. Les terroristes ont tué quelque 1 400 personnes, en grande majorité des civils, en les massacrant à leur domicile et lors d’un festival de musique. Ils ont également enlevé plus de 228 personnes, les prenant en otage dans la bande de Gaza.

Au début de la session d’urgence sur Gaza convoquée par la Jordanie et la Mauritanie, la mission israélienne auprès de l’ONU a distribué des feuilles contenant un code QR qui mène à une vidéo montrant les atrocités commises par le Hamas, afin de renforcer l’opposition au projet de résolution.

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Israël. L’agonie d’une démocratie

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Rencontre avec: Charles Enderlin, journaliste, grand reporter et auteur franco-israélien. Il a été correspondant à Jérusalem pour la chaîne de télévision France 2 de 1981 à 2015.

Auteur de nombreux ouvrages dont notamment « Au nom du Temple: l’irrésistible ascension du messianisme juif en Israël, 1967-2012 » (Le Seuil, 2013), « Les Juifs de France entre République et sionisme » (Le Seuil, 2020), « De Notre Correspondant à Jérusalem. Le journalisme comme identité » (Le Seuil, 2021). Il vient de publier « Israël. L’agonie d’une démocratie » (Coll. Libelle, Seuil 2023)

Modération : Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO