Mgr Benjamin Ramaroson
Economie – Base Toliara : la Commission Justice et Paix, pour une exploitation juste et rationnelle des ressources minières
Fasimainty: ho arofanin’ny fitrandrahana ny Fikambanana « Justice et Paix » hoy i Mgr Benjamin Ramaroson (izay teraka tao Manakara), ary Arsevekan’Antsiranana sy Filohan’ny « Commission Episcopale Justice et Paix Madagascar ».
Des gains totaux pour Madagascar de 5 milliards USD sur toute la durée de vie du projet
Base Toliara a un allié de taille dans sa quête d’une efficacité dans la gestion socio-économique du projet d’exploitation d’ilménite à Toliara.

La société minière a signé, hier, avec la Commission Episcopale Justice et Paix de l’Eglise catholique, un mémorandum d’entente en vue de la création d’une structure qui sera chargée de mettre en œuvre les dispositifs susceptibles de donner le maximum de profits à la population impactée par le projet minier.
Doctrine sociale
Évitant d’entrer dans le jeu des « pour ou contre le projet de Base Toliara », Monseigneur Benjamin Ramaroson, Archevêque de Diego Suarez et non moins Président de la Commission Episcopale Justice et Paix a été clair dans sa position, en se basant sur la doctrine sociale de l’Eglise dont, à part l’évangélisation, l’une des premières missions est de protéger les intérêts de la population, notamment la catégorie sociale des plus démunis. « Nous allons travailler avec Base Toliara afin que ce projet puisse profiter, dans les meilleures conditions possibles, aux communautés impactées », a expliqué l’homme d’Eglise. Une manière de dire que l’exploitation des richesses nationales doit se faire, avant tout, au bénéfice de la population. « Madagascar est un pays riche en toutes sortes de ressources, mais une richesse n’en est pas une, si elle n’est pas exploitée », défend Mgr Benjamin Ramaroson, en ajoutant que « la richesse n’est productive que si elle bénéficie au plus grand nombre et nous sommes là pour servir de balises afin que la population impactée par le projet en tire convenablement profit ». En somme, la Commission Justice et Paix milite pour l’effectivité de Base Toliara et va œuvrer à travers ce partenariat pour qu’il y ait une exploitation juste et rationnelle des ressources et un maximum de profits à la population, à l’Etat, et aux initiateurs du projet.
ECAR Commission épiscopale Justice et Paix : constat alarmant de la situation actuelle du pays
Réunis du 8 au 11 avril dernier, les membres de la commission épiscopale Justice et Paix de l’Église catholique malgache ont dressé un constat alarmant de la situation actuelle du pays. Face à une série de défis sociaux et économiques préoccupants, l’organisation catholique a appelé à une action collective pour y faire face.
En tête de liste des problèmes mis en avant par la commission, l’insécurité généralisée est une préoccupation majeure. Les viols de mineurs, les vols et la traite d’enfants sont en augmentation, tandis que les vols d’ossements humains persistent en toute impunité. Une réalité sombre et alarmante, selon la Justice et Paix Madagascar.
La commission a également souligné les effets dévastateurs de l’inflation croissante et la dilapidation des richesses naturelles du pays, qui appauvrissent davantage la population. La corruption et le détournement de fonds publics ont également été pointés du doigt, tout comme le déclin du système éducatif, jugé de qualité déplorable.
Malgré ces constats sombres, la commission reconnaît les efforts du gouvernement pour redresser la situation, notamment dans la construction d’infrastructures routières et éducatives, la sécurisation des zones sensibles et l’équipement des forces de l’ordre, ainsi que le soutien à la titrisation foncière. Elle appelle cependant à une promotion de l’État de droit et à la participation active des citoyens lors des prochaines élections législatives.

L’Église catholique appelle également à un élan de solidarité nationale pour surmonter ces défis et exhorte à mettre fin aux hostilités. Une action collective et une prise de conscience de tous sont nécessaires pour faire face à cette situation préoccupante et pour garantir un avenir meilleur pour Madagascar.
(source: madagascar-tribune.com)
