mosquée
Communauté musulmane : 6 millions de fidèles prêts à défendre la mosquée de Toamasina
Ultimatum de 72 heures
Le Bureau national des Musulmans de Madagascar, accompagné des doyens encadrant les mosquées du pays, a dénoncé hier, lors d’une conférence de presse à 67Ha, la démolition jugée illégale d’une mosquée située à Toamasina II. Selon leurs explications, un ressortissant étranger, se présentant comme émissaire du président de la République, aurait ordonné la destruction de ce lieu de culte, pourtant construit légalement et après obtention de toutes les autorisations, avec un montant des travaux de près de 600 millions d’ariary.
Violation… des droits
Les responsables musulmans affirment que cette action constitue une violation manifeste des droits de leur communauté. Ils lancent ainsi un appel direct au président Andry Rajoelina pour qu’il prenne, dans un délai de 72 heures, les mesures nécessaires afin de restituer le terrain aux fidèles et de contraindre l’auteur présumé à reconstruire le bâtiment. « Si rien n’est fait, nous mobiliserons les 6 775 000 musulmans du pays pour exprimer notre unité et notre opposition à cette injustice », ont-ils averti.
Emprunts bancaires
Le Bureau national a également évoqué les dommages subis par les riverains du site. Parmi eux, des familles ayant contracté des emprunts bancaires, une mère allaitante, et d’autres habitants issus de milieux modestes, tous ayant vu leurs biens détruits en un instant. Les représentants musulmans réclament donc le respect des droits de ces victimes et la remise en état de leurs biens. Enfin, ils appellent à préserver la relation harmonieuse qui, jusqu’ici, prévalait entre la communauté musulmane et l’État malgache. « Nous ne voulons pas que le geste d’un seul individu vienne briser des années de coopération et de compréhension mutuelle », ont-ils conclu.
(source: Nadia R. – Midi M/kara)
La justice turque donne son feu vert à la reconversion de la basilique Sainte-Sophie en mosquée
Le Conseil d’État turc a ouvert la voie vendredi à la reconversion en mosquée de l’ex-basilique Sainte-Sophie d’Istanbul, en annulant un décret gouvernemental de 1934 qui avait transformé l’édifice en musée. Une décision soutenue par le président Recep Tayyip Erdogan et plusieurs associations conservatrices.
Le 24 novembre 1934, Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la jeune République turque, versait la basilique-mosquée de Sainte-Sophie au pot commun de l’humanité, en décrétant sa transformation en musée. Quatre-vingt-six ans plus tard, vendredi 10 juillet 2020, le président Recep Tayyip Erdogan a rendu le joyau d’Istanbul au culte musulman, pour le plus grand bonheur des franges les plus religieuses de son électorat et de ses alliés d’extrême droite.
Saisi par une association menant depuis une quinzaine d’années un combat pour le retour à l’islam de tous les lieux de culte musulmans déconsacrés pendant les premières décennies de la république laïque, le Conseil d’Etat a annoncé vendredi qu’il invalidait le décret signé par Atatürk au motif que Sainte-Sophie, devenue une mosquée après la prise de Constantinople par Mehmet le Conquérant, en 1453, ne pouvait pas être utilisée à d’autres fins que celle qui lui avait été assignée par le sultan.