Palais des Nations à Genève.
59ème session du Conseil des droits de l’Homme : Madagascar n’adhère pas au mariage gay et à la dépénalisation de l’avortement

Le ministre de la Justice, Benjamin Alexis Rakotomandimby a conduit la délégation malgache à Genève à l’occasion de l’adoption du document final de l’Examen Périodique Universel (EPU) de Madagascar.
86% de taux d’acceptation
Madagascar a accepté 204 recommandations sur les 235 qui lui ont été adressées. « Ce taux d’acceptation de près de 86% témoigne de la bonne volonté et de la participation active de mon pays à l’Examen Périodique Universel (EPU) », a fait remarquer dans sa déclaration conclusive, le ministre de la Justice Benjamin Alexis Rakotomandimby, chef de la délégation malgache à la 59ème session du Conseil des Droits de l’Homme au Palais des Nations à Genève.
Soutien de Madagascar
Dans sa déclaration liminaire, il a fait savoir que « les recommandations qui ont reçu le soutien de Madagascar concernent entre autres, l’allocation des ressources à la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme, la modification de la responsabilité pénale à 14 ans, la liberté d’expression et de réunion pacifique, la protection des journalistes, des défenseurs des droits de l’Homme et d’autres acteurs de la société civile dans l’exercice de leur travail légitime, la révision de la loi relative au mariage et aux régimes matrimoniaux pour supprimer les exceptions sur l’âge à 18 ans, la gratuité de l’éducation primaire, l’égalité entre hommes et femmes, l’abrogation du mémorandum n°2023-862 qui interdit les filles mariées de poursuivre leurs études après une grossesse, la représentation des femmes, la promotion de leur autonomisation socio-économique, la prévention des violences sexuelles et des violences basées sur le genre, l’interdiction des châtiments corporels dans toutes les circonstances, l’adoption de la politique nationale pour l’inclusion et l’autonomie des personnes en situation de handicap, la réforme de la loi n°97-044 et l’amélioration des services fournis aux réfugiés et aux demandeurs d’asile ».
Priorités nationales
Benjamin Alexis Rakotomandimby d’exposer que l’acceptation de ces recommandations est fondée sur la capacité du gouvernement de les mettre en œuvre. En effet, elles concernent des programmes et activités déjà entreprises ou en cours. « Certaines recommandations figurent parmi les engagements souscrits par Madagascar lors des précédents EPU et d’autres sont déjà mentionnées dans la Constitution malgache et dans d’autres législations nationales en vigueur ». Lire la suite »