première messe Léon XIV
Léon XIV: Pierre n’est ni un meneur solitaire ni un chef au-dessus des autres
Une foule de plus de 200 000 fidèles répartie place Saint-Pierre et avenue de la Conciliation a participé à la messe d’inauguration du pontificat du Pape Léon XIV, ce dimanche. Le Pape a tracé une route à parcourir ensemble, avec tous les chrétiens, toutes les religions et toutes les personnes de bonne volonté pour construire la paix.
Jean-Charles Putzolu – Cité du Vatican
Dès l’aube, les premiers fidèles prenaient place aux abords de la place Saint Pierre pour s’assurer une place de choix qui leur permettrait de voir leur nouveau Pape présider la messe d’inauguration de son pontificat. Une foule polyglotte dans un mélange de cultures et de couleurs parcourait déjà les rues autour du Vatican les jours précédents, parlant anglais ou espagnol pour beaucoup, venus des États-Unis et du Pérou, les deux pays des deux nationalités du cardinal Robert Francis Prevost, élu Pape jeudi 8 mai. Dimanche matin, ils étaient parmi les premiers devant les barrières attendant que les forces de l’ordre et les milliers de volontaires mobilisés leur ouvre la voie d’accès vers la basilique vaticane.
Ils voulaient être devant, au plus près de l’autel placé sur le parvis de la basilique, juste derrière les 156 délégations internationales venues de 149 pays auxquels s’ajoutent les représentants de sept organisations internationales, et non loin des très nombreuses délégations œcuméniques et des autres religions venues saluer ce moment historique de l’Église catholique romaine.
Construire la paix ensemble
Cette présence interreligieuse n’a pas échappé au Pape qui dans son homélie a tendu une main car la «route à parcourir» peut l’être ensemble «avec les Églises chrétiennes sœurs, avec ceux qui suivent d’autres chemins religieux, avec ceux qui cultivent l’inquiétude de la recherche de Dieu, avec toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté, pour construire un monde nouveau où règne la paix».
La matinée du Pape a commencé par un long bain de foule en papamobile dès 9h00 se frayant un chemin dans les allées de la place Saint-Pierre et en territoire italien jusqu’à l’extrémité de l’avenue de la Conciliazione entre le Vatican et le château Saint-Ange. C’est la toute première immersion de Léon XIV au milieu des pèlerins, souriant, saluant les fidèles et acclamé par la foule. La papamobile a ensuite disparu sous “l’arco delle campane” (l’arc des cloches, ndlr), le passage vouté à gauche de la basilique pour rejoindre la sacristie.

Devant le tombeau du prince des apôtres
Dehors, c’est sur les écrans géants que la foule suit le début de la célébration. Le Pape se recueille quelques instants devant le tombeau de Pierre, juste sous l’autel de la confession de la basilique vaticane. Il est accompagné des patriarches des Églises orientales. Ceux-là même à qui il avait dit mercredi à l’occasion précisément du jubilé des Églises orientales: «l’Église a besoin de vous». Puis c’est en procession que le Saint Père se rend à l’autel de la célébration sur le parvis de la basilique, traversant la nef centrale et passant sous l’immense tapisserie représentant l’épisode de la pêche miraculeuse car, à la suite du Christ, le Pape aussi est un «pêcheur d’hommes».
Précédant de peu la procession, deux diacres ont déposé sur l’autel l’anneau du pêcheur, le pallium, remis au nouveau Souverain Pontife après la proclamation de l’Évangile. À côté de l’autel, trône Notre-Dame du Bon Conseil du sanctuaire marial de Genazzano; sanctuaire augustinien visité par le Pape le surlendemain de son élection, pour sa toute première sortie hors du Vatican.
La remise des insignes suit un rite précis. Trois cardinaux issus des trois ordres, diacres, prêtres et évêques remettent au Successeur de Pierre le pallium, l’anneau, et disent une prière invoquant le soutien du Seigneur pour l’élu, à travers la présence de l’Esprit-Saint afin que le Pape exerce son ministère suivant le charisme reçu.
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