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Lutte contre les Trafics – Engagement personnel du Président – Des primes de plus de 488 millions d’ariary pour huit douaniers

L’État veut en finir avec les trafics de ressources naturelles et minières qui passent par l’aéroport d’Ivato. Dans cet objectif, le président de la République s’engage au front. En plus de la corruption, les interventionnistes sont aussi mis à l’index.
Un numéro de téléphone spécial. Selon ses dires, Andry Rajoelina, président de la République, mettra ce numéro à la disposition des douaniers préposés à l’aéroport international d’Ivato. Une ligne téléphonique sur laquelle ils pourront joindre directement le chef de l’État, ou lui laisser un message. Une ligne directe pour dénoncer toute tentative d’intervention dans les procédures de contrôle et de répression.
Sur initiative directe du locataire d’Iavoloha, et selon ses explications de vive voix hier à l’aéroport d’Ivato, ce numéro de téléphone spécial servira «à dénoncer toute intervention ou pression de la part de vos supérieurs ou autres pour vous empêcher de fouiller un bagage, pour vous empêcher de faire votre travail. J’enverrai immédiatement des responsables de l’ANAF [Agence nationale anti-fraudes] ou du BIANCO [Bureau indépendant anti-corruption]».
L’initiative dont il a fait part hier est vraisemblablement une manière d’affirmer son engagement personnel dans l’amélioration des services, mais aussi dans la lutte contre les trafics des ressources naturelles, dont plusieurs passent par l’aéroport d’Ivato. Sa visite sur place hier est la deuxième en moins d’un an. Comme il l’a rappelé lui-même, en juillet, il y a fait une descente suite aux nombreuses doléances et dénonciations d’abus et de corruption de la part des voyageurs.
Les douaniers ont été parmi les plus critiques et pointés du doigt dans ces dénonciations d’abus et de corruption. «J’ai donné des consignes strictes pour une amélioration de la situation», a rappelé le chef de l’État, en martelant que l’aéroport international d’Ivato est la vitrine du pays. Qu’en tant que tel, c’est à l’aéroport que les étrangers qui viennent à Madagascar, et même les nationaux qui rentrent au pays, se font une première impression de la Grande Île.
En matière de gouvernance, l’État veut vraisemblablement faire de l’aéroport d’Ivato une vitrine de probité et de transparence. Il veut aussi verrouiller les brèches dans lesquelles s’engouffrent les réseaux de trafiquants de ressources naturelles et minières.
Une faille
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