radiations solaires
Airbus : 6000 A320 doivent «immédiatement» arrêter de voler à cause d’un logiciel de commandes vulnérable aux radiations solaires
«Ces radiations solaires intenses pourraient corrompre des données essentielles au fonctionnement des commandes de vol», a précisé un porte-parole de l’avionneur. Des vols ont été annulés dans de nombreux aéroports.
Quelque 6000 avions A320 d’Airbus doivent remplacer en urgence un logiciel de commande vulnérable aux radiations solaires après un «événement» aux États-Unis sur un appareil de la compagnie JetBlue fin octobre, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’avionneur.
Airbus a notifié vendredi à l’ensemble de ses clients utilisant ce logiciel «d’arrêter immédiatement les vols» après l’analyse de cet incident technique qui a «révélé que des radiations solaires intenses pourraient corrompre des données essentielles au fonctionnement des commandes de vol».
Pour la plupart des avions, le changement de logiciel avec sa version précédente prendra «quelques heures». Mais pour quelque 1000 avions, les plus vieux d’entre eux, cela impliquera le changement du matériel informatique, «ce qui prendra des semaines», a expliqué une source proche du dossier.
Problème de logiciel
Il s’agit d’un calculateur profondeur-ailerons (ELAC) fabriqué par Thales. Thales rappelle que ce calculateur de commande, «parfaitement conforme aux spécifications techniques émises par Airbus» et opérationnel depuis mars 2001, a accumulé 50 millions d’heures de vol par an sur 10.000 A320. «La fonctionnalité dont il est question est portée par un logiciel qui n’est pas de la responsabilité de Thales», précise le groupe spécialisé dans l’aéronautique, qui assure «coopérer pleinement avec Airbus».
«Airbus reconnaît que ces recommandations entraîneront des perturbations opérationnelles pour les passagers et les clients. Nous présentons nos excuses pour les désagréments causés et travaillerons en étroite collaboration avec les opérateurs, tout en maintenant la sécurité comme notre priorité absolue et primordiale», écrit l’avionneur européen. Le logiciel est sous la responsabilité d’Airbus, précise-t-il aussi au Figaro.