Rafaravavitafika Rasata

Environnement – Madagascar s’engage à renforcer la protection des océans mondiaux

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(©madagascar-tribune.com)

Madagascar s’engage à promouvoir la création de zones marines protégées dans ces eaux, à lutter contre la surpêche et l’exploitation non durable, et à assurer un accès équitable aux ressources génétiques marines. Ce mardi 23 septembre 2025, au siège des Nations Unies à New York, la Grande île a officiellement déposé les instruments de ratification du Traité sur la Biodiversité au-delà des juridictions nationales (BBNJ).

Cette étape, marquée par la remise des documents par la ministre des Affaires étrangères, Rafaravavitafika Rasata, au nom du président Andry Rajoelina, souligne l’engagement du pays à protéger les océans comme patrimoine commun de l’humanité. Ce traité, signé initialement le 25 septembre 2024, vise à régir les deux tiers des océans mondiaux situés hors des juridictions nationales.

Cette ratification s’inscrit dans un contexte où Madagascar, nation insulaire de l’océan Indien, dépend fortement de ses ressources marines pour sa sécurité alimentaire et son économie. Le traité offre des outils concrets : création de zones marines protégées, limitation de la surpêche, accès équitable aux ressources génétiques, et renforcement des capacités scientifiques.

Soutenu par les ministères des Affaires étrangères, de l’Environnement et de la Pêche, cet engagement reflète une stratégie nationale pour une gestion durable, tout en répondant aux défis de la pêche illégale et des changements climatiques. La participation malgache au G20 en Afrique du Sud, où le président français sera présent, renforce cette dynamique.

À long terme, le BBNJ pourrait transformer l’économie bleue de Madagascar en favorisant des partenariats régionaux et internationaux. En rejoignant les 60 pays ayant ratifié, dont la France et l’UE, Madagascar se positionne comme un leader régional. Une première Conférence des Parties est prévue en 2026 pour détailler les mesures, promettant un avenir durable pour les océans et les communautés dépendantes.

(source: madagascar-tribune.com)

Traité de la haute mer

Candidature à la Présidence de la Commission de l’UA : Madagascar sollicite le soutien du Congo-Brazzaville

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Rencontre entre Rafaravavitafika Rasata et Denis Sassou N’Guesso à Brazzaville le lundi 03 février 2025.

Richard Randriamandrato joue une partie décisive dans cette dernière ligne droite de campagne au niveau des États africains. Reste à voir si les alliances régionales et les négociations stratégiques lui permettront de rallier la majorité nécessaire pour l’emporter.

La bataille pour la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA) s’intensifie alors que la 38ème session ordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement approche, du 12 au 16 février prochain. Parmi les candidats en lice, Richard Randriamandrato, présenté par Madagascar, redouble d’efforts pour rallier les suffrages nécessaires. À quelques jours du scrutin, il mène une offensive diplomatique soutenue, appuyée par le président de la République Andry Rajoelina et son entourage.

Le lundi 3 février dernier, la ministre des Affaires étrangères, Rafaravavitafika Rasata, a été reçue par le président congolais Denis Sassou N’Guesso à Brazzaville, en présence de Richard Randriamandrato. La cheffe de la diplomatie malgache a transmis un message du président malgache Andry Rajoelina sollicitant le soutien du Congo-Brazzaville dans cette course pour la présidence de la commission de l’Union africaine. Ce rendez-vous a été important dans la campagne de Richard Randriamandrato, qui cherche à consolider les appuis en Afrique centrale, région où Sassou N’Guesso exerce une influence importante. Depuis plusieurs mois, l’ancien ministre des Affaires étrangères malgache accompagne systématiquement les déplacements officiels du chef de l’État en Afrique. Que ce soit lors du sommet de l’énergie à Dar-Es-Salam la semaine dernière ou du sommet d’urgence des chefs d’État de la SADC à Harare le 31 janvier dernier, Richard Randriamandrato ne manque aucune occasion de promouvoir sa candidature auprès des décideurs africains.

Réseau d’influence

L’élection à la présidence de la Commission de l’UA repose sur un équilibre délicat entre alliances régionales et intérêts géopolitiques. Lire la suite »

Isabelle Delattre, convoquée par le MAE : Ambassadrice de l’Union européenne

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Isabelle Delattre connaît bien le dossier Madagascar même avant sa nomination en tant qu’ambassadrice de l’Union européenne dans le pays en 2022.

Les relations diplomatiques entre Madagascar et l’Union européenne vont-elles connaître un coup de froid après la convocation de l’ambassadrice de l’Union européenne, Isabelle Delattre, par la ministre des Affaires étrangères, jeudi dernier ? Cette rencontre, qui a duré plus d’une heure, fait suite aux déclarations publiques de l’ambassadrice, jugées controversées par le gouvernement.

L’ambassadrice de l’Union européenne, Isabelle Delattre, a été convoquée par la ministre des Affaires étrangères, Rafaravavitafika Rasata. Jeudi dernier, dans la matinée, cette diplomate s’est rendue au bureau de la cheffe de la diplomatie à Anosy pour répondre à sa convocation. La rencontre aurait duré plus d’une heure entre les deux personnalités. L’intervention d’Isabelle Delattre lors d’une conférence de presse le lundi 26 février dernier a été au centre des discussions.

Manque de suivi

Les propos de l’ambassadrice de l’Union européenne ont suscité de vives réactions au sein du gouvernement. La diplomate a critiqué ouvertement certaines politiques nationales, notamment la nouvelle disposition pénale relative à la castration des auteurs de viol, qualifiant cela de « violation de la Constitution malgache ». Elle a également exprimé des préoccupations quant à l’état des routes dans le pays et à l’insuffisance de moyens financiers pour leur entretien, ainsi que sur le manque de suivi des recommandations de l’Union européenne en matière électorale.

Avertissement

L’ambassadrice de l’Union européenne n’a pas mâché ses mots pour aborder ces réalités face à la presse. Puis, elle a visiblement touché la corde sensible du régime et s’est vite fait remonter les bretelles. Ses propos ont déclenché une réaction rapide de la part du gouvernement, qui a donc convoqué Isabelle Delattre pour clarifier ses déclarations. Cette démarche, bien que courante dans le cadre diplomatique, est interprétée comme un avertissement à l’égard de la diplomate en poste dans le pays.

France

Il convient de noter que cette convocation n’est pas sans précédent. En 2019, l’ancien ambassadeur de France, Christophe Bouchard, avait été également convoqué par le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Liva Tehindrazanarivelo, pour discuter des questions sensibles concernant les îles Éparses. Cependant, c’est la première fois qu’un ambassadeur de l’Union européenne subit une telle réaction sous le régime actuel.

Tension

Face à la réaction du gouvernement, les partisans du régime ont pris la défense de celui-ci, contredisant les déclarations de l’ambassadrice. Isabelle Delattre a essuyé des critiques de la part de certains hauts responsables, notamment des députés et ministres. Cette confrontation souligne les tensions entre Madagascar et l’Union européenne, mettant en lumière les divergences d’opinion sur des questions clés. Dans ce contexte de tension diplomatique, il reste à voir comment les relations entre Bruxelles et Antananarivo évolueront dans les prochaines semaines.

(source: Rija R – Midi M/kara)